Promenez vous jusqu'à la tour du zouave Coco à partir du parking situé sur la place de l'église.
Il vous faudra ensuite chercher autour de la tour, et repérer le seul résineux de l'endroit.
En 1870, après la défaite d'Héricourt, l'armée de l'Est se repliait en Suisse, ne livrant plus que des combats d'arrière-garde.
Le 25 janvier 1871, à deux kilomètres d'Arbois, un petit groupe de francs-tireurs se heurta à un peloton de reconnaissance prussienne, formé d'un demi-bataillon. Par un tir de harcèlement, les français, tout en se repliant sur Montigny, retardèrent l'ennemi en l'obligeant à se déployer. Au bruit de l'engagement, le zouave Coco, isolé depuis la veille dans le village, se posta alors sur le « tertre » circulaire haut de trois à quatre mètres, vêtu de murs de pierres sèches et couronnés d'une étroite terrasse qui domine le vallon d'Arbois et le couloir des Arsures. On y accédait par une rampe extérieure en spirale. De là, il vit arriver le détachement ennemi qu'il réussit à tenir en respect jusqu'à l'épuisement de ses munitions. Ce fut alors l'assaut contre lequel le zouave se défendit encore à coups de crosse. Submergé par les prussiens exaspérés, déchiqueté par les sabres, il fut achevé d'une balle. (Les mains qu'il tendait pour se protéger étaient lacérées fendues jusqu'aux poignets).
Dans le cimetière de Montigny, on enterra le zouave Coco. Sur sa tombe, une épitaphe dont la fin est effacée : "Ici repose, auprès d'un frère d'arme inconnu, Léopold Coco Tonnel (pour tonnelier), zouave né au Chesne (Ardennes). Mort héroïquement le 25 janvier 1871 pendant ...".
(D'après les prussiens à Arbois en 1871 du commandant Grand).
Léopold Coco, était tonnelier à Lunéville. Au cours de la guerre de 1870, il est affecté au 1er régiment de zouaves de l'armée de Bourbaki. La commune du Chesne lui a élevé un monument : "au zouave Coco".
La tour a été entièrement restaurée par les scouts de France de Haillerourt Nancy en 1988.