Nichée entre la Seine et les Falaises, la Bouille est le plus petit village de Seine Maritime. Venez chercher la cache dans le but de découvrir ce magnifique petit village, son clocher, ses maisons de pierre et de bois, ses colombages, et ses petites ruelles fleuries. Vous pourrez également passer de la rive gauche à la rive droite en empruntant le bac, à pied, en voiture ou en vélo et en profitant ainsi d'une très belle vue d'ensemble sur le village.
Profitez de votre recherche pour entrer dans l'église. Sous chaque vitrail vous trouverez des explications. L'église a besoin de travaux de rénovation. Si vous êtes sensibles à la sauvegarde de ce patrimoine, vous pouvez visitez le blog: http://asegliselabouille.over-blog.com/ et rejoindre les nombreux membres de l'association de sauvegarde de l'église de la Bouille.
Bonne géocahe !
Ci après: présentation du villalge et de son histoire: SOURCE: Site internet www.labouille.fr
Patrimoine et un peu d'histoire
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LA BOUILLE, DROLE DE NOM …
L'origine du nom est incertaine, et plusieurs explications peuvent être proposées
- 1 - Une bouille est un bourbier, un marais, lieu marécageux, du latin bau-ucula, dérivé de baua, boue. Le village, construit en bord du fleuve, soumis aux inondations, devait être effectivement fort boueux, comme l'écrit Amélie Bosquet en 1855 dans son ouvrage La Normandie illustrée :
"Ce n'est pas que ce lieu en lui-même, soit charmant ; l'étymologie de son nom en accuse le défaut : Bouille vient, dit-on, de boue, de bouillie. La bouille, en effet, est un bourg très sale qui se compose d'une grande place non pavée, entourée d'écuries et d'auberges…, de plusieurs ruelles impraticables"
- 2 - Le latin bullare (bouillonner, faire des bulles) peut aussi être retenu. En effet le passage du mascaret occasionnait probablement de forts remous à la base de ce grand méandre.
Cette interprétation serait confortée par la présence à la Bouille, des prairies du « VRACQ », mot qui viendrait de « varech » : la marée rejetait probablement à cet endroit des amas d'algues ou des débris …
- 3 - Enfin, sur les cartes anciennes, on peut lire "La Boville" : de bouverie, étable à bœufs. Ce qui est fort plausible dans les prairies du bord de Seine.
Le V se serait mué en U au fil des siècles.
Pour info, une "bouille" est aussi une hotte pour la vendange. (cf. Littré).
C'est à La Bouille que s'arrêtaient les droits du roi sur le cours d'eau
La fondation de La Bouille remonterait aux Celtes. Dès le XIe siècle, le village, qui, sis entre les falaises et la Seine, ne possède pratiquement pas de terres agricoles, oriente son économie vers le fleuve : pêche et transport de pierres de Caumont, de sel, de blé, etc. L'activité fluviomaritime animera la petite cité jusque dans les années d'après-guerre.
Au XVIe siècle, elle arme au long cours et fait le commerce de marchandises exotiques : sucre, pierreries, fourrures, etc. En 1620, Louis XIII lui accorde un jour de marché. Quelques années plus tard, la création des « batels » bouillais, qui rejoignent la capitale normande en quatre heures, fait du port le point de passage obligé entre Rouen et la Basse Normandie. Les voyageurs affluent, les auberges et les commerces se développent. A la fin du XIXe siècle, avec l'ère du bateau à vapeur, La Bouille devient un lieu de villégiature réputé. Après la seconde guerre mondiale, le trafic fluvial décline, et le village se reconvertit dans le tourisme.
Les habitants de La Bouille sont les Bouillais et les Bouillaises
Maison de Louis XI – XIVe siècle – Pan de bois - Rue du Docteur Magalon
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En juin 1467, Louis XI se rend à La Bouille pour rencontrer le Duc de Warwick, ambassadeur d'Angleterre. L'entrevue a lieu dans cette maison à colombages. A cette occasion, il y est « moult festoyé » : la dépense se monte à 325 livres, 6 sous et 6 deniers. La chambre de cette demeure conserve une cheminée ornée d'un médaillon aux armes de France.
Archange Saint Michel – XVe et XVIe siècles – Bois – Place Saint Michel
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Cette statue est accrochée au flanc d'une bâtisse du XVe siècle, dont la façade a été remaniée au XIXe siècle. En 1639, la révolte des Va-nu-pieds, soulèvement de paysans contre l'établissement des greniers à sel en Basse Normandie, embrase la province. Le chancelier Séguier, dépêché en Normandie pour diriger la répression, prend ses quartiers au Grand Hôtel Saint Michel et envoie de nombreux édits qui font dire aux Rouennais : «Le mauvais vent vient de La Bouille». L'insurrection est étouffée en 1640.
Eglise Sainte Madeleine – XVe au XIXe siècle
Pierre de Caumont – Place du bateau
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Cet édifice, de style ogival, se dresse à l'emplacement d'une ancienne chapelle où dit-on, Louis IX et Blanche de Castille seraient venus en pèlerinage. La première pierre de l'église est posée en 1423 par Mgr de La Roche Taillée, évêque de Rouen, en présence du marquis d'Estampes, seigneur de La Bouille. Arthur 1er, comte de Bretagne, écarté de la couronne d'Angleterre par son oncle, Jean sans Terre, qui le fit assassiner en 1203 – son corps aurait été retrouvé à La Bouille – y serait inhumé. A l'intérieur, la lumière qui tombe des hautes verrières vient jouer sur la pierre blanche des colonnes.
Il existe dans l'église de La Bouille, des panneaux explicatifs sous chaque vitrail, avec des informations sur les maitres verriers, les donateurs, la date de fabrication, les thèmes traités…
Eglise Sainte Madeleine – Première moitié du XIXe siècle
Graveur : Léon Morel-Fatio – Gravure sur bois
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Autrefois, l'église Sainte Madeleine était parée d'un clocheton si petit qu'il valait à l'église le surnom ironique de « cathédrale de La Bouille ». En 1863, il est remplacé par le clocher actuel, du haut duquel Albert-Lambert père, jeune apprenti sculpteur sur pierre, aurait découvert le village et décidé d'y bâtir son «nid».
Vitrail de Pierre Brice – XVIe siècle – Eglise Sainte Madeleine
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Ce vitrail représente Pierre Brice, « escuyer, conseiller du roy, auditeur en sa chambre des comptes de Normandie », en armure, devant une ville en feu. Il est accompagné de sa femme, damoiselle Geneviève Voisin.
Vitrail des notaires – XIXe siècle – Eglise Sainte Madeleine
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L'homme de lettres Hector Malot, qui n'a pourtant jamais caché ses idées anticléricales, a participé au financement de ce vitrail, qui honore la mémoire de son père et de ses deux successeurs, MM. Beauvet et Drapeau, anciens notaires à La Bouille. Leurs trois portraits figurent en médaillon.
Grenier à sel – Pierre de Caumont – Rue du colonel Périn
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Sous l'Ancien Régime, la Normandie fait partie des pays de grande gabelle, où les habitants sont tenus d'acheter une certaine quantité de sel. Les collecteurs de la gabelle viennent s'approvisionner à La Bouille pour distribuer le sel dans les villes et les villages de Basse Normandie. Les greniers sont situés sur les côtes : au Tréport, à Saint Valéry, à Quilleboeuf, à Dieppedalle, etc. La basse Seine, moins taxée que la Loire, fournit en effet toute la France du Nord. Le « grenier d'impôt » de La Bouille est l'un des plus anciens de Normandie.
Les Gazouillis – XVIIIe siècle
Pierre, brique et pans de bois – Côte Albert-Lambert
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Plusieurs textes anciens évoquent la présence d'une industrie du drap à La Bouille au XVIIIe siècle. Le grenier étente de cette grande maison en témoigne.
Maison d'Hector Malot – XVIIIe siècle
Pierre et brique – Quai Hector Malot
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Le 29 mai 1830, Hector Malot, auteur de Sans famille, naît dans cette maison des bords de Seine. Quelques heures après sa naissance, un voilier, en virant maladroitement, brise la vitre de la chambre du nouveau-né avec son mât de beaupré. Les Bouillais y voient le présage d'une destinée peu commune. Le romancier vivra dans cette maison jusqu'à l'âge de cinq ans. La présence du fleuve, des voiliers, les histoires de marins racontées par sa mère, veuve d'un capitaine au long cours mort à Saint-Domingue, influencent son enfance et lui donnent le goût des voyages.
Buste d'Hector Malot – 1866
Sculpteur : Chapu – Bronze – Square Hector Malot
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C'est en 1967 que ce buste de l'enfant du pays, initialement destiné à la ville de Rouen, est installé dans le petit square qui fait face à l'église.
Manoir Bon-Accueil – XVIIIe siècle – Rue de Seine
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Cette imposante maison normande portait jadis les panonceaux de l'étude notariale ; le père d'Hector Malot y a officié. Après le transfert de l'étude à Grand-Couronne, en 1887, elle sert un temps de pension de famille. A partir de 1934 et pendant une trentaine d'années, elle accueille une école privée.
Plan de la paroisse – 1768
Lescuyer Feudiste – Archives départementales de Seine Maritime, Rouen
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Au XVIIIe siècle, La Bouille arme des navires vers des destinations lointaines telles que la Guinée, le Brésil, Saint-Domingue, Terre-Neuve. Ce précieux document montre qu'un petit port s'étendait alors devant l'église ; on y voit également qu'une halle à blé, du XIe siècle, se dressait sur l'actuelle place du bateau.
Villas du quai – Fin du XIXe siècle
Quai de Caumont
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A la sortie du vieux bourg, en direction de Caumont, les rives du fleuve sont bordées de villas normandes à l'architecture typique de la fin du XIXe siècle : toits de tuile, colombages, balcons… Rouennais et Parisiens y viennent alors en villégiature. La Bouille est encore très fréquentée entre les deux guerres et sa population double pendant les vacances.
Bateaux de La Bouille – Carte postale
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Au XVIe siècle, de lourds coches d'eau halés par des chevaux et gréés de voiles pour profiter des vents, les batels bouillais, remontent le fleuve vers Rouen. En 1831, un premier vapeur est mis en service sur la ligne Rouen – La Bouille, bientôt desservie par L'Union, L'Emma, Le Furet. Une vedette de la compagnie Joffet effectuera le trajet jusqu'en 1980.
La Seine peinte à La Bouille – Vers 1890 – Peintre : Albert Lebourg,
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Turner, Sisley, Gauguin, Vignet, Hénocque ou encore Albert Lebourg (1849-1928) ont été séduits par la courbe si particulière de la Seine à La Bouille. Ce dernier, l'un des maîtres de l'école de Rouen, a passé plusieurs étés dans une petite maison dont le jardin donnait directement sur le fleuve et l'embarcadère. Il a peint avec prédilection les bacs et les bateaux à vapeur. Quant aux écrivains, ils ne sont pas en reste, et Victor Hugo, Octave Mirabeau ou Hector Malot ont évoqué, chacun à leur manière, l'esprit des lieux.
Restaurants – Quai Hector Malot et place du bateau
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La gastronomie bouillaise ne fait pas mentir le dicton qui prétend « Qui a fait normand a fait gourmand ». Sa réputation remonte au XVIe siècle, lorsque les voyageurs arrivés de toute la basse Normandie par diligence – l'actuel hôtel des Postes est l'ancien relais de poste – venaient s'embarquer pour Rouen. En attendant le départ, lié à la marée et à divers aléas, ils allaient se rassasier dans les auberges du bord de Seine.
Capitainerie du port – 1929
Brique – Quai Hector Malot
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La capitainerie abritait un « maître port » qui, à l'aide d'un porte-voix et d'un tableau noir, désignait aux navires remontant la Seine le numéro de leur emplacement sur les quais de Rouen. Elle a cessé son activité en 1962.
Mairie – 1933
Architecte : R. Pruvost – Rue de la République
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Ce bâtiment conçu à l'origine pour abriter une mairie, une école de garçons, le logement de l'instituteur et un local destiné aux bains-douches, ne manque pas de pittoresque avec ses toits aux tuiles étagées, ses murs à colombages et son campanile portant, à son faîte, une girouette drakkar.
LA BOUILLE, DROLE DE NOM …
L'origine du nom est incertaine, et plusieurs explications peuvent être proposées
- 1 - Une bouille est un bourbier, un marais, lieu marécageux, du latin bau-ucula, dérivé de baua, boue. Le village, construit en bord du fleuve, soumis aux inondations, devait être effectivement fort boueux, comme l'écrit Amélie Bosquet en 1855 dans son ouvrage La Normandie illustrée :
"Ce n'est pas que ce lieu en lui-même, soit charmant ; l'étymologie de son nom en accuse le défaut : Bouille vient, dit-on, de boue, de bouillie. La bouille, en effet, est un bourg très sale qui se compose d'une grande place non pavée, entourée d'écuries et d'auberges…, de plusieurs ruelles impraticables"
Maison d'Hector Malot – XVIIIe siècle
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Le 29 mai 1830, Hector Malot, auteur de Sans famille, naît dans cette maison des bords de Seine. Quelques heures après sa naissance, un voilier, en virant maladroitement, brise la vitre de la chambre du nouveau-né avec son mât de beaupré. Les Bouillais y voient le présage d'une destinée peu commune. Le romancier vivra dans cette maison jusqu'à l'âge de cinq ans. La présence du fleuve, des voiliers, les histoires de marins racontées par sa mère, veuve d'un capitaine au long cours mort à Saint-Domingue, influencent son enfance et lui donnent le goût des voyages.
Maison de Louis XI – XIVe siècle – Pan de bois - Rue du Docteur Magalon
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En juin 1467, Louis XI se rend à La Bouille pour rencontrer le Duc de Warwick, ambassadeur d'Angleterre. L'entrevue a lieu dans cette maison à colombages. A cette occasion, il y est « moult festoyé » : la dépense se monte à 325 livres, 6 sous et 6 deniers. La chambre de cette demeure conserve une cheminée ornée d'un médaillon aux armes de France.