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LE MAQUIS DES USAGES Traditional Geocache

Hidden : 8/8/2009
Difficulty:
3 out of 5
Terrain:
3.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:



La Seconde Guerre mondiale dans le Noyonnais  

23 juin 1944
Dans la forêt de Crisolles, au bois des Usages, se tenait une "école de sabotage" dans un pavillon de chasse. Là, à l'abri des regards indiscrets, des résistants noyonnais apprenaient le maniement des armes jusqu'à ce que le site soit investi par les troupes allemandes. Voici le texte d'un livret édité par la Ville de Noyon à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'attaque du Maquis des Usages.

A 5 km de Noyon, sur la route Noyon-Guiscard (là où se tient maintenant le Relais Saint-Hubert) se trouve le lieu-dit " Les Usages "un sentier s’engage sur la droite en montant dans la forêt et après un bon kilomètre ce chemin tortueux débouche sur une petite plate-forme où était construit un pavillon de chasse bien aménagé et disposant de deux fenêtre, l’une vers la forêt, l’autre vers le chemin menant à la route nationale. C’est en cet endroit qu’une école d’instruction d’armes et de sabotages avait été installé par la Résistance.
Nous sommes dans les derniers jours de la première quinzaine du mois de juin 1944, et une vingtaine d’hommesbien armés vivent en ces lieux multipliait les sabotages sur les lignes de communication de l’occupant. C’st ainsi que le câble souterrain Paris-Lille a été coupé 9 fois, la ligne aérienne Paris-Berlin 2 fois ou d’autre sabotages comme la destruction du poste de radio repérage du massif d’Autrecourt entre Beaugies-sous-Bois et Grandrû.
Cependant ce dernier sabotage effectué à 1 km 5 du maquis resserre le cercle des recherches de l’occupant et le 22 juin 1944 , 3 résistant de Salency opérant le ravitaillement et la liaison avec les " Usages " tombent dans une embuscade tendues par les Allemands. (On saura plus tard qu’ils ont été trahis par un Français de 19 ans pour de l’argent). Deux réussirent à s’enfuir, mais le troisième est capturé. Emmené à Compiègne il est aussitôt atrocement torturé et brûlé au fer rouge dans les reins, il est obligé de dire où se cache le maquis et sa composition (mais ici, il trompe l’ennemi). Attaché, il est conduit au chalet dont une sentinelle (Bertrand) garde seul chemin d’accès.
Il fait une " belle journée " en ce vendredi 23 juin et ce jour-là le chef du secteur de Chauny, Dromas dit Camille et son agent de liaison sont venus mettre au point avec le responsable des " Usages " le Commandant Fourrier dit Foulon, la coordination des sabotages sur le réseau S.N.C.F.
Le temps presse et tout le monde se met au travail. Autour de la table, à l’extérieur, huit hommes prennent places. Le dos au bois, côté de la route, sont installés Devulder Gaston, Moreau Maurice, " Camille et un autre résistant. En face quatre autre Résistant dont le commandant Fourrier devant Fourrier devant " Camille ", avec les fils Devulder et Fourrier. Des cartes s’étalent sur la table et un premier sabotage est mis au point entre Noyon et Appilly.
Du pavillon vient se joindre un Résistant. Il s’appelle Alfred Coffinier. Il reste à l’extrémité de la table car il est cuisiné et fait cuire du mouton pour le repas du soir.
Bientôt le travail se termine mais il y a toujours quelque chose à dire et voilà deux jours que G. Devulder et Maurice Moreau se serrant la main en se levant pour s’asseoir de nouveau… Cependant que Coffinier repart en hâte vers le pavillon où il a cru sentir une odeur de mouton brûlé.
Il est 17 heures. Sont présents, occupés à l'intérieur du chalet aux travaux de nettoyage d'armes et de munitions, Alfred Coffinier, un Lieutenant Serbe Moma, deux marins Michel carreau et Henri Bulcourt, Lucien Roos, Michel Depierre, Michel Bouquet, Poette et Moreira.
"Ecoutez"
C'est le Commandant Fourrier qui vient de parler, et réclame impérativement le silence.
"C'est curieux, "ils" tapent rudement fort nos bûcherons", et d'ajouter "s'ils tapaient sur les tôles c'est verraient les Allemands".
Ce que les Résistants apprendront plus tard, c'est que les tôles n'étaient pas à côté des bûcherons... et les Allemands, eux, sont tout près de ces tôles. Impossible de taper dessus. Alors, en une action désespérée, no bûcherons frappent à grands coups de haches sur les arbres, espérant donner l'alerte. C'est ce que le chef du maquis entend.
Pendant un court instant, il soupçonne quelque chose, mais tout semble si calme et les oiseaux chantent dans les arbres.
Alors, tout va se dérouler comme un éclair. Brusquement, montant de la forêt par le côté le plus inaccessible, celui de la route Noyon-Ham, sans être aperçu de la sentinelle qui surveille le chemin, un civil, chausse de bottes allemandes, tenant une mitraillette et une grenade dans la main gauche, débouche du bois à moins de dix mètres des quatre hommes qui lui tournent le dos. Il hurle un "haut les mains" guttural et vide en même temps le chargeur de sa mitraillette sur les Résistants attablés.
Maurice Moreau, une balle dans la tête, d'autres dans la poitrine, s'écroule mort sur le coup, le garde-chasse Gaston Devulder, mortellement blessé, gît à côté de lui. Le banc s'est renversé.
"Camille", indemne par miracle, est aplati derrière, sans arme pour riposter et regarde les courtes flammes sortir du canon de la mitraillette, dont les balles passent à quelques centimètres au-dessus de sa tête.
En face, il y a deux blessés: le Commandant Fourrier, qui perd quatre dents par un éclat d'une dizaine de grammes qui lui laboure la bouche s'écroule assommé et son fils Daniel grièvement blessé à un bras regagne péniblement le pavillon. Le premier fut atteint par un feldgendarme qui se tenait en retrait du "civil" allemand qui n'était autre que le commandant de la Gestapo de Compiègne. Les deux autres Résistants foncent vers la maison pour y saisir leurs armes.
Les Allemands lancent des grenades. La distance est trop grande et toutes manquent leur but… ou presque. L’une tombe dans le pavillon. C’en est fini de l’équipe des défenseurs ? Non ? un maquisard, Michel Carreau se jette dessus et la relance par la fenêtre. Elle n’a pas encore touché le sol que déjà elle explose. Une seconde fois la catastrophe est évitée d’extrême justesse.
Un Allemand avance d’arbre en arbre. Au dernier moment le fils Devulder, qui suit sa progression, l’abat d’une rafale de mitraillette.
Lucien Ross, qui a vu les Allemands entrer dans une remise en contrebas, dégoupille une grenade et la fait rouler doucement sur le béton. Celle-ci explose tuant deux Allemands. Le troisième essaie de s’échapper mais il est abattu par une rafale de mitraillette.
" Camille " derrière son banc regarde toujours le "civil " à la figure rouge. Il comprend que le chargeur de la mitraillette est vide et qu’il va se servir de sa grenade. Dans la sacoche de sa bicyclette, adossée à un arbre à quelques mètres de la table se trouve un revolver. Il veut profiter de se court instant de répit pour s’armer et se défendre. Comble d’ironie, la bicyclette de " Camille " appartient à un autre chef de la gestapo : Gregor Huss. Il lui à dérobée, il y a quelques jours, devant la gare de Tergnier. Depuis il l’utilise après l’avoir légèrement modifier.
Impossible en ce moment tragique, d’atteindre ce revolver. " Camille " s’enfonce alors dans le bois par ou il était venu une heure auparavant, avec son fidèle agent de liaison maintenant tué. Une idée en tête : aller chercher du renfort pour sauver le maquis…
C’est alors que la situation va changer.
L’espace d’un éclair Coffinier réalise la situation, il aperçoit le feldgendarme et le civil en train de dégoupiller sa grenade.
Dans le pavillon, des arme son accrochés partout. A l’espagnolette de la fenêtre , une mitraillette " Sten " pend devant son nez, le chargeur engagé. Dans quelques secondes le commandant de la Gestapo aura jeté sa grenade et c’en sera fini de ceux qui sont dans la cave.
Au travers de la vitre qui vole en éclats, il vide entièrement son chargeur. Dix mètres plus bas le feldgendarme et le commandant de la Gestapo ont cessé de vivre, criblés de 25 balles. Pour plus de sécurité, il lance aussi une grenade quadrillée. Le sang-froid d'Alfred Coffinier vient de sauver le maquis de la destruction.
Les deux Résistants ont atteint le pavillon quand l'un d'eux, Maurice Bertrand reçoit une balle dans la fesse. En cet instant dramatique, au moment de pénétrer dans la maison, on entend à haute voix: "Ca y est, j'en ai une dans le c...!"
Tout de suite d'autres Allemands arrivent, le pavillon est à demi encerclé mais les Résistants se sont ressaisis.. A la mitraillette, au fusil et à la grenade, ils tiennent à distance les Allemands, sidérés devant une défense qu'ils n'attendaient pas. Le combat est acharné. Dans le pavillon de chasse, devenu une forteresse, le lieutenant yougoslave, prisonnier évadé, veut mettre en batterie un fusil-mitrailleur. Ce dernier s'enraye et, posément, le lieutenant commence à le démonter. Coffinier lui crie de prendre une mitraillette et des grenades, ce qu'il fait aussitôt. Dans la cave, on pose un garrot au bras de Daniel fourrier avec une courroie de mitraillette. Plusieurs Allemands sont abattus et les Résistants n'ont encore subi d'autres pertes que celles des premières secondes de combat. A quelques mètres, Gaston Devulder s'éteint doucement. Jusqu'à son dernier souffle, il va regarder son fils se battre comme un lion.
L’ennemi subit de lourdes pertes. Une dizaine d’hommes sont tués ou blessés et le combat dure depuis quarante minutes. Malgré leur supériorité numérique les Allemands décrochent pour rompre le combat et aller chercher des renforts.
A cet instant, une silhouette apparaît, droit devant, dans le feuillage. Les résistants hésitent à tirer. un jeune homme, en civil, les mains liées derrière le dos, court vers le pavillon. C’est l’agent de liaison du commandant Fourrier que la Gestapo a torturé et amené sur les lieux. Il entre dans le pavillon. (le soldat allemand lui avait fait les nœuds sur le devant, ce qui lui a permis de se libérer seul. Sitôt la retraite des Allemands, celui-ci s’attendait à être abattu).
Comprenant qu’ils seront submergés par un retour en force de l’ennemi, les maquisards décident aussi de décrocher en se protégeant mutuellement par des feux croisés. Ils vont tenter de gagner, à travers champs et bois le département de l’Aisne tout proche.
Le dernier à quitter les lieux est le fils du garde Devulder. Il va vers son père, regarde " Jules " en passant et s’incline. puis un genou à terre, il embrasse une dernière fois son père dont les yeux grands ouverts ne regardent plus rien. Sans un mot, la mitraillette serrée dans la main, il s’éloigne  dans le bois à la suite de ses compagnons.
Le combat est terminé.
Au poste de Maucourt, au-dessus de Grandru, Daniel Fourrier est pansé par le Docteur Goullieux que la Résistance a alerté, puis M. Defouloy d’Appilly emmène le bléssé à Camelin ou le Docteur Duval de Blérancourt le soigne avec dévouement ; plus tard il sera transféré clandestinemet à l’hopital de Chauny et opéré par le Docteur Fourré.
Les rescapés vont à pied jusqu’au abords de Chauny ou ils sont hébergés pour la nuit dans une grange, d’ou ils partent le lendemain matin rejoindre le maquis d’Ugny-le-Gay .C’estla que Max Brézillon, au volant d’une camionnette gazogène viendra les chercher pour les conduire dans les carrières de Caisnes.
Bien qu’amputé de la jambe gauche en 1940 " Camille " a déjà parcouru plusieurs kilomètres à travers champs.
Un résistant est avec lui . Arrivé dans une petite rue à Noyon, il frappe à une porte . Une femme lui ouvre : " il me faut deux bicyclettes ! ".Sans rien demander la dame donne une bicyclette. Le résistant l’enfourche et s’éloigne, tandis que " Camille " continue à pied vers la gendarmerie. Il entre et demande à parler seul au brigadier : " le maquis de Noyon est attaqué, j’ai besoin d’aide pour sauver la vie de nombreux Français ".Le gendarme médusé et presque terrorisé va en chercher un autre  quand un civil entre. Silence. dès le départ de ce dernier, "Camille" crie aux agents "Téléphonez chez Brézillon, il est au courant,  demandez-lui de ma part, qu'il envoie un camion sur la route de Chauny". Les gendarmes s'exécutent et bientôt arrive un camion à gazogène de l'entreprise. "Direction Chauny" lance "Camille" au chauffeur qui n'est autre que Max Brézillon. Sentant un danger, ce dernier n'a voulu laisser à personne d'autre le soin de cette missions. Le camion, guidé par Camille prend la direction d' Ugny le gay. Il retrouve là les rescapés du pavillon de chasse. Ce sont donc au complet que les rescapés seront conduits le lendemain dans la carrière de Caisnes.
Le soir vers 23h00, les Allemands reviennent en nombre au maquis. ils font sauter le chalet, ils descendent ensuite vers la maison du garde-chasse Devulder qu'ils incendient.
D'autre représailles cruelles sont effectuées à Crisolles sur le Maire M. Marcel Poulin, sur Marcel Merlier, tous deus déportés en Allemagne où ils trouvent la mort, et à Salency où 35 personnes connaissent aussi les camps de concentration; 7 n'en reviendront pas.
Documentations
Témoignages de Max Brézillon
La resistance et la déportation à Noyon et dans la région

Additional Hints (Decrypt)

Qnaf yrf erfgrf qr yn znvfba

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)