Architecture
Un Lavoir découvert et reconstruit en 1770, restauré en 1772 par Nicolas Simonnot, architecte et entrepreneur à Bar-le-Duc.
Fontaine 18e siècle, restaurée en 1830 par Thiébaut, architecte à Void. Lavoir reconstruit par le même architecte en 1857, en réintégrant la fontaine sur le mur latéral gauche
Et croyances
La coutume consiste à consulter les eaux de la fontaine St Pierre de Vérone pour connaitre l’avenir réservé aux enfants chétifs et souffreteux.
Le lavoir sert d’abri à une fontaine antique dite de Saint Pierre, du nom du patron de la paroisse : Saint Pierre de Vérone. Ce lieu de pèlerinage est moins fréquenté aujourd’hui que par le passé. Non seulement les habitants de la contrée y abondaient, mais bon nombre d’étrangers des départements des Vosges et de la Haute-Marne s’y rendaient par la vallée de l’Ornain. La fontaine Saint Pierre, a, dit-on, la spécialité de faire connaitre le sort réservé aux enfants souffreteux.
Voici la pratique en usage pour effectuer ce pèlerinage :
Un membre de la famille du malade se rend à la fontaine et se met en rapport avec une femme du village qui la dirige et opère l’immersion d’une pièce de linge, souvent une chemise de l’enfant, dans les eaux du caveau.
Si le linge plonge, c’est de mauvaise augure pour la santé de l’enfant ;
Si le linge surnage, c’est que le malade est pupille de Saint Pierre et qu’il recouvrera la santé.
Le pèlerinage se termine par une neuvaine et généralement par l’offrande d’un don suffisant pour l’obtention d’une ou plusieurs messes à l’intention de l’enfant malade.
Le tronc de Saint Pierre n’est pas oublié ; chaque visiteur y dépose son obole ; on y a rencontré des offrandes considérables.
D’après la monographie de la commune de Delouze, par Monsieur Gérard, Instituteur (document manuscrit de 1888)