Profitez de la vue panoramique à
360° depuis les deux tables d'orientation au pied de la vierge et
admirez les poutres finement sculptées à tête de dragon à
l'intérieur de la chapelle restaurée avant de repartir.
Enjoy the view at 360 ° from the two orientation
tables at the foot of the Virgin and admire the finely carved beams
dragon's head inside the chapel before returning.
Good visit !
En 942, une donation par le
seigneur du lieu, à l'Abbaye de Vabres atteste que le
Château dit de Gozon, situé sur un piton rocheux,
existait déjà.
La famille Gozon était à l'époque
une famille fort influente dans la région et à la ville de Millau,
dont un de ses membres en était le consul. On retrouve aussi un
conseiller portant le nom de Gozon à la cour de Hongrie. Un des
fils, Dieudonné de Gozon, passé dans les ordres ; comme il était
courant à cette époque-là pour les cadets des familles nobles ;
s'illustra en débarrassant l'île de Rodhes d'un dragon (ou gros
crocodile), bête redoutable à une période ou n'existait pas les
armes à feu (1342), après avoir dressé ses chiens et son cheval à
la grotte dite depuis « grotte des dragonnières » près du village.
Quelques années plus tard, en 1346, il fut nommé Grand Maître des
Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem et le demeura jusqu'à sa
mort en décembre 1353 après s'être illustré dans de grandes
batailles contre les Turcs. En 1323, le seigneur de Gozon acheta
Mélac, près de Saint Rome de Cernon à Géraud d'Armagnac et y fit
construire l'actuel château qui se visite encore. Le château de
Gozon n'étant plus occupé et peu défendu, fut pris vers 1365 par
les « routiers » ou « anglais » ; dirigés par Aymorigot Marquès ;
anciens soldats sans solde devenus brigands qui s'y fortifièrent et
de là, rançonnaient et terrorisaient les alentours. Ils en furent
délogés par ruse, par le seigneur de Gozon, aidé de celui de
Tournemire et leurs hommes. L'anéantissement de ses occupants fut
achevé près de la ferme de la Borie Blanque ou ils firent face à
leurs poursuivants après avoir fuit tout le jour, dans un champ
appelé encore « champ du cimetière ». Pour en déloger les routiers,
le château fut incendié et seule la chapelle à l'écart des autres
bâtiments fut épargnée et devint, avec l'église de Bourran près de
Pinsac, lieu de culte du pays desservie par le vicaire de Melvieu
ou un prêtre résident suivant les périodes qui résidait au Mas de
Costes avant la construction de l'église. Une troisième paroisse
ayant son église existait sur la commune à Saint Michel de
Landesque, dans la partie la plus excentrée de la commune mais
actuellement nous n'avons pas beaucoup d'information sur ses
origines et son évolution au cours des ans. En 1744 un mariage eut
lieu dans une église faite au Mas des Costes, dont on ne connaît
pas l'origine, un curé y fut nommé, et dès lors, le village se fit
tout autour devenant centre de la paroisse attirant artisans et
commerçants, ce qui amena petit à petit la fermeture de la chapelle
de Gozon et de Bourran, dont nous avons perdu toute trace
matérielle. Devenue « Mont Libre » à la révolution de 1789, les
biens du seigneur de Gozon furent vendus aux enchères, dont la
métairie du château et les bois du château, devenus depuis : la
ferme du « Bois de Gozon ». En 1789 la paroisse devint commune,
puis fut rattachée à St Rome de Tarn en 1830 jusqu'en 1852. C'est
donc à cette date et sous le nom des Costes Gozon, qu'elle fut
rétablie et donna ainsi le nom au village, mais ils n'étaient pas
riches : pas d'équipement, les chemins à faire, la route passait à
Pinsac, pas de tracé carrossable pour rejoindre la route à la Borie
Blanque. En 1864, plus de quarante filles vont à l'école libre du
village. La demoiselle-institutrice menaçant de partir au regard de
ses conditions de vie, le curé Vivien, en poste à l'époque proposa
de donner soixante francs or par an de sa poche, plus un logement
décent pour la demoiselle-institutrice, moyennant que la mairie
prenne le relais dans les cinq ans, ce qui fut apparemment fait. En
1867 le village de Saint Michel demande une école primaire de
garçons, une de filles, une d'adultes et une mixte qui seront
fermés en 1909, faute de locaux. A cette date-là, aux Costes Gozon,
quatre-vingt-dix élèves fréquentent l'école du village, et l'école
primaire n'était pas gratuite. Elle coûtait deux francs la « moisée
», onze francs pour l'année. La mairie ne pouvant en assurer la
gratuité, vu ses trop faibles revenus. L'église fut agrandie deux
fois, en 1827 fut construit le chœur avec les pierres de la
voûte de la chapelle de Gozon, et en 1845 furent construites deux
chapelles et 600 fidèles la fréquentaient. En 1865, un don
substantiel permit la construction de l'actuel clocher et l'achat
d'une cloche. La municipalité donna son accord pour l'abaissement
de la place de l'église et le recul et la reconstruction du mur du
cimetière. Sept ans après, l'église actuelle était construite plus
grande et bien plus haute que l'ancienne : soit largement à
l'extérieur des murs de l'ancienne, mais au même
emplacement.
Bonne visite
!