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R. F. FISHER Traditional Geocache

Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
3.5 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

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Geocache Description:

Ammo Box, à quelques dizaines de mètres du sentier, au niveau du sol, accessible de avril a octobre, mais impossible si neige et glace au sol.

Cette cache est un hommage a Robert Frank Fisher, l'un des millitaires qui perdit la vie dans le crash du bombardier B-24 Liberator qui s'écrasa sur la montagne noire dans la nuit du 19 au 20 octobre 1943.

Contenu : Quelques CD d’un excellent « Blues & Jazz » de Ella Fitzgerald.
Chaque CD contient 18 pieces enregistré juste avant la Guerre (1936 a 1939). Qui sait ? Peut-ètre la musique préféré de Frank Fisher. A l’écoute, on se revoit sans peine à cette époque. Y a pas a dire : Ella, elle l’a.
Aussi : autres petits objets courants, petits soldats en plastique, notes historiques, etc.

Qui étais Frank Fisher ? Mais attendez... On vas lui laisser la parole...


Robert Frank Fisher
Hello.
C’est moi Robert Frank Fisher.

J’étais le co-pilote du B-24 au moment ou il s’est crashé ici, sur la montagne noire, dans la nuit du 19 au 20 octobre 1943. Je n'avais que 22 ans.

Le B-24 est un gros appareil que j’étais assez fier de piloter. J’adore cet avion. Je commence a bien le connaître.

Tout s’annonçait assez bien pour moi. Je commençais à me distinguer par mon sang froid dans des conditions difficiles et mon habilitée à piloter ce gros bombardier.

C’est une triste fin pour nous tous, c’est sur...

Apres avoir frôlé la mort bien des fois en mission, être devenus des frères d’armes, voici un petit dernier vol de routine, qui dois nous rammener chez nous pour quelques jours de congé... et soudainement… le temps s’est arrèté...

On est a la base de Gander, a Terre-Neuve, la plus grosse base de la Royal Canadian Air Force a l’époque. On fais partie du squadron numero 10. Avec nos Liberator B-24, on fais la chasse au sous-marins allemands, qui sont beaucoup plus pres que prévus. Il y en as dans le Saint-Laurent qui ont coulé plusieurs bateuax, mais aussi au large, dans l’atlantique.
Notre but, c’ est surtout de repèrer les sous-marins et de les signaler. C’est très difficile d’en couler un et c’est surtout très dangereux parce que le sous-marin aussi nous tire dessus… Souvent c’est l’avion qui se fait descendre comme s’est arrivés a nos copains.
Le mois passé on as eu l’honneur d’escorter le navire HMS RENOWN qui ramenait Winston Churchill en Angleterre, après sa rencontre avec Heisenhower, a la conférence de Québec. On devait le protèger des sous-marins allemands. Sur le chemin du retour on en as eu un, le U-341.
On nous as grandement fètés, félicité. Ca a été une victoire d’équipe : pilotes, navigateur, operateur radio, mitrailleur, bombardier ; tout le monde s’est donné a fond. Et depuis, 6 autres rencontres avec des sous-marins.

Le jour du crash, lundi 19 octobre 1943, était une journée grise, une journée de pluie, de vent, de tempête. Mais rien d’inhabituel, on avais deja volé dans des conditions comme celle-là, quoique c’est vrai que ca brassait pas mal dans le coin de Mont-Joli.
On as attendu toute la journee que le temps se degage pour pouvoir decoller. On veux se rendre à l’aéroport Rockcliffe près d’Ottawa, ou on est habitué de se rendre, mais il est fermé a cause de la mauvaise température.
On se dit que dans quelques heures l’orage vas avoir passé, on attends, mais ça semble être un assez gros système. Toute la journée on as attendus et esperé une accalmie qui tarde a venir. Mon navigateur Bruce Murray décide de remetrre son vol à demain. Nous, avec nos affaires paquetée dans nos sacs depuis hier soir, on change notre plan. On décide de partir et de nous rendre à mi-chemin, à Mont-Joli. Après, on verra bien : d'ici a ce qu'on soit là-bas, l'orage vas avoir eu le temps de se déplacer.

Les gars on tous hâte d’être chez eux. On as envoyé des télégrammes, des lettres. Parents et amis nous attendent. Pour certains il y a aussi une bien aimée.

Mais pour moi c’est moins drole... J’ai moins le cœur a la fete, malgres nos exploits des dernières semaines. Je dois rentrer chez nous, en famille, parce que mon frère vient de se tuer... William est un an plus vieux que moi, il a 23. Il est lui aussi pilote, lui aussi sur un B-24. Il est avec le squadron 354, en Inde. Et eux aussi font la chasse aux sous-marins allemands.
Il vient de se tuer, avec tout son équipage; l’avion est tombé en mer. C’est arrivé le 7. Pas mercredi dernier, l’autre avant. On vient de l’apprendre. Je viens de recevoir le télégramme. William… J’arrive pas a le croire. Ma pauvre maman…

On décolles finalement de Gander a 22:16 G.M.T, soit 18h36 locale (GMT – 3 ½ ), c’est l’heure exacte ou le soleil se couche aujourd’hui. Tout se passe bien pendant les premieres heures, vitesse de croisiere, 160 mph (255 kmh). (C = quatre / four).
Après quatre heures de vol (02:00 GMT) ont étais rendus au-dessus de Mont-Joli, mais la piste était fermé à cause des trop mauvaises condition météo. Rien a faire. On nous dit qu’il n’y as aucune visibilitée sur la piste. Tu parles...

Là, ça brassait vraiment dans l’avion.
Le controlleur de Mont-Joli nous as conseillé de continuer jusqu’à Dorval, puis ils n’ont plus entendus parler de nous, jusqu'à ce qu’ils redécouvrent l’avion deux ans et demie plus tard, en juin 1946.
Les gens ont pensé qu’on s’était perdus, parce qu’eux ne savaient plus ou on étais rendus et ils ne comprenaient pas ce qu’on faisait dans le coin de la montagne noire. Ils nous imaginaient quelque part entre Mont-Joli et Dorval. Mais non…

Personne n’a su ce qui est arrivé ensuite, mais pensez-y deux minutes. Vous savez, on est habitué a voler dans toutes sortes de conditions météo et meme si on a pas de gps, on as quand meme la radio navigation a bord. On fait des heures de vol au-dessus de l’atlantique, on parcourt des milliers de kilomètres sans repères visuels et on revient a notre base sans problèmes. On sais ce qu’on fait.

Le controlleur de Mont-Joli nous as conseillé de continuer jusqu’à Dorval, mais c’est toujours le pilote qui décide. On ne lui as jamais mentionné quelle était notre intention.
Les gens ont pensé qu’on s’était dirigé de Mont-Joli vers Dorval, alors je les comprends de se demander ce qu’on fesait à la montagne noire.

Pourquoi aller a Dorval ? Notre intention a toujours été de nous rendre a Rockcliffe, Ottawa. Avec notre avion, Dorval ou Ottawa, c’est pas beaucoup plus long. C’est du pareil au même. Apres 6 heures de vol, on en est pas à 20 minutes près.
Mais tenter une trajectoire Mont-Joli - Rockcliffe serait vraiment pénible. Ca brasse beaucoup trop. Notre prioritée est tout dabord de sortir de cet orage, de ce gros système orageux. C’est pas des farces, je comprends que la visibilté soit nulle…
On as mis le cap vers la station RCAF de Bagotville.

Bagotville est ouvert depuis un an (été 1942), ça devient un centre important. Ils ont maintenant des radars pour le controle de la circulation aérienne et aussi des antennes émetrices pour la radio navigation, comme Roberval. Ca nous fait donc deux stations RCAF pour nous guider.

Au-dessus de Bagotville, on as mis le cap sur Rockcliffe, ce qui nous amennait à passer juste au-dessus de la montagne noire. Avec Poirier (pilote) et MacNaughton (navigateur), on s’assure de voler assez haut pour passer par dessus. C’est la plus haute montagne sur notre route. Mais les cartes de l’époque étaient encore imprécises et sous-estimaeint sa hauteur réele. En plus, après 6 heures de vol, 1600 kilometres parcourus et apres touts ces changements de pressions athmospherique notre altimetre n’est plus aussi précis.
Etant partis d’une haute pression et nous trouvant dans une basse pression, il nous indique plus haut que notre véritable altitude. Donc, la carte nous indique une altitude de 2600 pieds alors que la montagne est 2875 et notre altimetre nous donnes 3200 alors que nous sommes a 2800.

Tout vas bien donc. On penses avoir une marge de sécurité suffisante et être bien au-dessus. Pas de probleme. Je serai bientôt chez-nous.

Je pense a William, mon frere… J’ai l’impression de le sentir tout près...

La question se poses encore. Avons nous vraiment commis l'imprudence de ne pas voler un peu plus haut ? Avec le mont-Tremblant, pas très loin, pourquoi n'étions nous pas 500 pieds plus haut ?

A peu près a ce moment là, un autre avion près de grand-mère a capté un message de détresse sur sa radio. Mais il n' as pas réussis a bien entendre ni a avoir plus de détail. Ce n' est que le lendemain qu' ils se sont dit que ca devait avoir été nous.

Un appel de détresse... Y a t-il eu une panne a bord ? Une panne moteur ou autre, qui pourrait expliquer pourquoi nous n'étions pas un peu plus haut, par simple prudence ? Le B-24 est un quadri-moteurs. En cas de panne il peut tres bien continuer de voler sur 3, 2, ou meme un seul moteur. Il dispose alors de moins de puissance. Autre possibilitée : de la glace a pu se former sur les ailes et allourdir dangereusement notre avion, nous fesant perdre de l' altitude.

Quoi qu' il en soit... on a pas pus voir venir la montagne suffisament tôt. C’etait une nuit d'orage et de pluie, le ciel etait couvert et vers St-Donat il tombait une sorte de neige fondante. Mais la lune etait presque pleine cette nuit là, et elle commençait a être basse vers l'ouest, découppant ainsi l'horizon de temps en temps, à travers les nuages. Deux ou trois secondes avant l’impact, moi et Poirier on s’est regardé : le son des moteurs venait de changer, comme un écho retourné par le sol, un son different. On as instinctivement tiré le volant, tout en essayant de voir quelque chose devant. Nous avons eu une vision d'horreur : la masse sombre de la montagne noire droit devant nous.... nous n'avions plus le temps de remonter... Ça as été le fracas des arbres, et le boum final… Tout s’est arrêté...

La devise de la Royal Canadian Air Force est « Per ardua ad astra ». On peut la traduire par « En traversant l'adversité jusqu’aux étoiles ».

Avoir été un pilote de B-24 durant la guerre, avoir eu le privilège de cotoyer ceux que Dieu a mis sur ma route, a certainement été une riche expérience, très intense, bien que trop brève. Mais elle nous a permis, vraiment, de toucher les étoiles.


Per ardua ad astra

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