Le site comporte des restes de bâtiments en ruine pouvant être menaçants pour les promeneurs. Ne pas circuler à proximité des façades, ne pas pénétrer dans les ruines. L’accès au site peut être dangereux en cas de grand vent pouvant entraîner des chutes de matériaux et de branches.
Des fosses dans le sol peuvent surprendre les enfants ou les animaux, prenez grande attention à leur surveillance. Des scorpions ont été trouvé à proximité de la cache située en lieu humide, prenez bien garde lors de la découverte de la cache et secouer les sacs d’étanchéité afin d’éliminer les éventuels intrus. Le port de gants est vivement recommandé.
Dans le compoix de 1636, la présence d’une fontaine alimentant le village d’ Euzet les Bains est signalée. En 1699, la Faculté de Médecine de Montpellier déclare les eaux de ces sources consommables et les recommande pour leurs propriétés traitantes des maladies de la peau.
Tout au long du XVIII° siècle, le renom de la commune ne fera que croître, un rapport de 1746 indique même que la station thermale aurait traité 500 curiste cette année là.
Après une diminution de fréquentation à la Révolution et à la chute de l’empire, la station prend un nouvel élan à partir du 1811.
A partir de cette période, la renommée d’ Euzet ne cesse de croître, des hôtels et restaurants s’implantent dans la commune pour accueillir les curistes. A partir de 1883, la ligne de chemin de fer Tarascon-Le Martinet dessert Euzet et deux omnibus font la navette entre la gare et la station thermale en pleine expansion.
En 1870, le Docteur Louis Perrier prend la direction de la station thermale d’Euzet les Bains et rédige de nombreux articles sur les vertus des eaux thermales. Ces études le conduiront bientôt à s’intéresser aux sources de Bouillens au sud du département du Gard sur la commune de Vergèze qui deviendront la célèbre « Source Perrier » et sa fameuse eau pétillante du même nom. Il lui restera tout de même un défi de taille à relever : vendre de l'eau à une époque où les français boivent essentiellement du vin, de la bière ou de l'absinthe...
La mort du Docteur Perrier en 1912 et l’arrivée de la première guerre mondiale portent un coup fatal à la station thermale. En 1920, le site est mis en vente et racheté par le successeur du Docteur Perrier qui créera la Société anonyme des eaux minérales d’Euzet les Bains, ce qui donne un espoir de renouveau.
L’état vétuste des captages, des installations et le manque de moyens financiers pour envisager des rénovations importantes et indispensables entraînent peu à peu le déclin de la station thermale passant d’une suspension d’autorisation d’exploitation des eaux en 1933, suivi d’une exploitation sous conditions pour en arriver à une interdiction définitive en 1947.
La belle et prospère station thermale d’Euzet les Bains est laissée à l’abandon, pillée, vandalisée pour n’être plus aujourd’hui qu’une ruine dans un parc dont on imagine la splendeur passée. Dans ce parc abandonné, dans ces allées de platanes centenaires, devant ces ruines majestueuses, on se prend à rêver d'une époque faste où tout le quartier grouillait de curistes venus passer un séjour à Euzet les Bains....
Depuis, de nombreux projets plus utopiques les uns que les autres ont germé dans certains esprits allant même jusqu’à imaginer un acheminement des eaux vers Uzès distant tout de même de 17 kilomètres………
Souvenirs