La Côte sainte Catherine domine la ville à l'est à 140 mètres d'altitude.
Habitée depuis longtemps, peut-être par les Gaulois Véliocasses (Ratumacos), on y a retrouvé des vestiges gallo-romains. Au milieu du moyen âge, elle rentre dans l'histoire par l'installation du Prieuré Saint-Michel sur un replat de la côte.
Plus tard, et plus en hauteur y est bâtie l'abbaye de la Sainte Trinité du Mont de Rouen qui deviendra l'abbaye de Sainte-Catherine.
Cette colline fut aussi un enjeu militaire avec la construction de nombreuses fortifications. Les sièges des XIVe et XVe siècles montrèrent que sa possession était la véritable clé de la Ville.
Après un dernier siège par Henri IV contre les ligueurs, le fort fut abandonné et l'abbaye disparut.
La possession du Prieuré Saint-Michel par les moines de l'abbaye de Saint-Ouen est confirmée par le duc de Normandie Richard II.
Ce prieuré ne fit pas beaucoup parler de lui pendant son existence. On sait seulement qu'en 1140, les précieuses reliques de Saint-Romain et de Saint-Ouen qui venaient d'être restituées par l'abbé de Saint-Médard de Soissons s'arrêtèrent dans le prieuré avant de faire une entrée triomphale dans la ville.
Le prieuré eut à souffrir des guerres par sa position stratégique dominant la porte Martainville, Il fut mis en défense au XVe siècle, et c'est cet aspect que nous découvrons dans le Livre des Fontaines. Il souffrit particulièrement des guerres de religion : détruit par les protestants en 1562, relevé et entouré par une fortification sommaire (le fort Montgommery), il fut à nouveau détruit en 1592 et remplacé par une petite chapelle qui subsista jusqu'à la révolution. Elle fut alors vendue 2.900 livres avec les quatre acres de terre qui en dépendaient. Les derniers pans de murs s'effondrèrent dans les premières années du XIXe siècle. De nos jours, ses substructions sont souvent confondues avec le Monastère de Sainte-Catherine. La cache se trouve en bordure de ces vestiges envahis par la végétation. ATTENTION AUX ORTIES !!!
La côte devint un espace agricole qui fut abandonné dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Il fallut attendre l'action de diverses associations comme Panorama ou l'Association Côte Sainte-Catherine, ainsi que de la Ville de Rouen, pour qu'un regain d'intérêt se manifeste.
Vous pourrez accéder à la cache à partir du panorama du haut de la colline en descendant un escalier de 130 marches. Mais je vous conseille vivement de la rejoindre par l'escalier comportant plus de 300 marches partant de la rue Henri Rivière près de la Place Saint-Paul. Celui-ci suit la trace supposée de celui offert à la ville en 1312 par Enguerrand de Marigny pour faciliter l'accès des pèlerins à l'abbaye Sainte-Catherine. En quelques enjambées, vous passerez directement de la ville à la campagne. Prévoir de bonnes chaussures.
Sources et images : http://www.rouen-histoire.com et Association Côte Sainte-Catherine. Cette association propose de très nombreuses activités notamment sous forme de visites et promenades pour tout découvrir sur le site en matière de géologie, climatologie, histoires religieuse et militaire, écologie et botanique, vous connaîtrez tout sur les orchidées et les violettes de Rouen.
