« Ô Jeanne sans sépulcre et sans visage, toi qui savais que le tombeau des héros est dans le cœur des vivants ....» (André MALRAUX)
J’assistai à la dernière prédication qui fut faite au Vieux-Marché, à Rouen, par maître Nicolas Midi, après laquelle Jeanne fut brûlée. Les fagots étaient tout prêts et Jeanne faisait de si pieuses lamentations et exclamations que beaucoup pleuraient. Quelques Anglais riaient ; j’entendis Jeanne prononçant ces mots ou d’autres semblables : « Ha ! Rouen ! j’ay grant paour que tu ne ayes à souffrir de ma mort! » Un moment elle se mit à crier « Jésus » et à invoquer saint Michel. Puis elle expira dans les flammes. (Déposition de Guillaume de la Chambre, médecin)
Jeanne fut bientôt estainte et sa robe toute arse (toute brûlée) et fut veue de tout le peuple-toutte nue et tous les secrets qui peuvent estre ou doibvent en femme, pour aster les doubtes du peuple. Et quand ils l’[eu]rent assez à leur gré veue, toutte morte, le bourrel remist le feu grant sur sa p[a]uvre charongne qui tantôt fut toutte comburée et os et chair mis en cendre. (Extrait du « Journal de Paris »)
Sources : LE PROCÈS DE JEANNE D’ARC Trad. R. P. Dom H. LECLERCQ 1906 Abbaye Saint Benoît LE PROCÈS DE JEANNE D’ARC
La cache se trouve à environ 10 mètres du bûcher, alors soyez très discrets!
Munissez-vous d'un stylo.