Le sel de Guérande est le produit de forces naturelles (soleil, vent, mer) associés à l'ingéniosité et au travail humains. Une petite promenade dans les marais salants permet de découvrir un métier très ancien exercé dans des paysages magiques.
L'eau de mer arrive du large à l'occasion de marées de grands coefficients en suivant les étiers jusqu'à des réserves, les vasières. Au pont, noter les vannes de sécurité évitant aux marais salants d'être inondés lors des trop grandes marées.
L'eau parcourt ensuite différents bassins aux formes géométriques (cobiers, fares et adernes) en s'évaporant et en augmentant progressivement sa salinité. L'art du paludier consiste à réguler finement le débit de l'eau en fonction des conditions météorologiques de façon à obtenir, en bout de chaîne, la bonne concentration en sel, propice à la cristallisation.
Dans le dernier bassin appelé œillets, profond de quelques centimètres seulement, quand les conditions sont bonnes, le paludier peut récolter deux types de sel, le gros sel (déposé sur la ladure, place circulaire entre les oeillets, puis en bordure de saline, sur le trémet pour former un tas appelé mulon) et fleur de sel (collectée délicatement à la surface de l'eau et déposée directement dans un panier ou une brouette).
Pour les paludiers, cette collecte estivale est précédée par une année entière d'entretien et de préparation de la saline (entretien des bassins et des canaux, mise en forme des talus, lissage de la vase, etc...).
Bonne découverte ou redécouverte!
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