Mussidan doit son nom à deux vocables celtiques : "MUCE", qui
désigne une cachette souterraine, et "DUN", qui signifie hauteur,
éminence.
Ainsi de Mussidan à Gabillou, la route est resserrée entre la
rivière et une haute muraille calcaire fissurée par les eaux, qui y
ont creusées des grottes, habitées dés la préhistoire, si l'on en
croit le témoignage de dessins et de trouvailles d'outils.
C'est ainsi qu'après la dislocation de l'Empire romain, pendant les
invasions sans cesse renouvelées, son oppidum, c'est à dire la
partie fortifiée de la ville, offrit un abri sûr aux populations.
Plus tard, Mussidan devint le théâtre de luttes acharnées de Pépin
à Waiffre, luttes dont certains épisodes se déroulèrent sur les
rives de l'Isle. Puis ce furent la ruée des barbares vers le
Nord et leurs violences sauvages.
L'établissement du régime féodal provoqua à Mussidan le réveil des
anciennes institutions municipales. Aldagerius (Auger), tout dévoué
au Comte du Périgord rencontra donc une forte opposition qui le
contraignit à transiger et à accorder à la communauté des statuts
et des droits jugés alors comme très libéraux.
Pendant la guerre de Cent Ans, les Sires de Mussidan furent les
plus zélés partisans du Roi d'Angleterre et jouirent d'une grande
faveur à la Cour de Windsor. Thomas de Mussidan fut notamment,
échanson d'Édouard III et Raymond II remplaça à Bordeaux le
Sénéchal chassé par les habitants. Après la mort de Raymond, en
1406, les Français réussirent néanmoins à s'emparer de la ville
à
s'y établir solidement.
Devenu centre protestant important, Mussidan, au cours des
guerres de religion qui ravagèrent le Sud-ouest, vit s'accumuler
les incendies, massacres et ruines. La ville et le château subirent
3 sièges dont celui de 1569 le plus mémorables, inspira à Montaigne
le sujet d'un de ses essais (on sait qu'après
avoir traité, tous les défenseurs furent passés au fil de
l'épée).
Enfin, pendant la Révolution, grâce à l'attitude à la fois
conciliante et énergique de son maire Nicolas Beaupuy, aucun excès
ni aucune persécution n'eurent lieu dans la ville et ses alentours.
Depuis cette époque, seuls les évènements tragiques de la guerre
1939-1945 (massacre du 11 juin 1944) ont ajouté une page sanglante
à l'histoire de Mussidan, dont la laborieuse
population vit dans le calme, confiante dans les destinées de la
France et attentive à tout ce qui peut servir utilement la
prospérité commune.
La cache se situe dans le parc public
du Musée Voulgre (à visiter absolument si vous voulez découvrir la
vie périgourdine d'autrefois!).