MA#5.1 : Le premier château de Frescaty, le "Versailles messin" (1711- 1793) "Portail"
Parking possible pour ceux qui veulent marcher 100 mètres : s'il est ouvert, parking du "Feu Vert"...sur ce site de réparations automobiles se dressait la ferme Tournebride jusqu'aux années 1950 (ainsi nommée car c'était le lieu où les aristocrates messins accompagnaient leurs invités en partance pour Nancy...avant de leur souhaiter bonne route et de faire tourner bride à leur monture...c'est ici que le dernier des trois évêques de l'ancien régime (Mgr de Montmorency Laval) faisait recevoir les invités qui n'étaient pas de son rang...). Si le parking est fermé on peut se garer le long de l'allée à quelques mètres de la cache, la voie pour tourner à droite n'est plus utilisée.
Cache : à titre entièrement historique.
Les lieux sont de nos jours très passants, interdits d'accès pour la plupart et peu agréables...alors que cet endroit de Moulins était connu jusque dans la demeure du roi de France au cours du XVIIIème siècle.
Citons G. Poiré et Toutain pour compléter les photos jointes :
"En bordure de nationale 57, autrefois route royale, s'étalait, il y a deux siècles, une propriété des plus remarquables aujourd'hui disparue et oubliée : le château de Frescaty, résidence épiscopale, une demeure princière avec des jardins et des bosquets réputés.
Pendant plusieurs siècles, les évêques messins, en désaccord avec les Messins, s'étaient fixés à Vic. Mgr de Coislin désira une résidence plus près de Metz et la voulu grandiose. En 1711 il acquiert les terres Fristo et durant deux ans fait construire son château qu'il appelle Frescati et ses dépendances. Voici la description de Toutain :
"La face principale du château ouvrait ses seize fenêtres et sa porte cintrées sur la colline de Jouy aux Arches. On y montait par un perron de sept marches en marbre de Vérone régnant tout autour de l'édifice. Il y avait à Frescati presque autant d'eau qu'à Versailles (proportionnellement). A droite, une terrasse bordée d'orangers, au milieu un grand bassin ayant la forme d'un arc avec sa corde. Neptune menaçait d'un trident fougeux et soufflait l'eau par les narines. Au bout de l'allée, des eaux vives où nageait des cygnes. A l'horizon, Metz apparaissait avec sa ceinture de remparts, sa cathédrale pour couronne et les clochers de ses treize paroisses comme fleurons. Derrière le château, le labyrinthe aux méandres mythologiques entre deux rangées de charmilles...au pied duquel une grande pièce d'eau circulaire entretenait une douce fraîcheur.
Une superbe chapelle d'un coté et une orangerie abritant quatre cents orangers de l'autre bordaient le château.
En août 1728, Marie Leczinska qui allait devenir reine de France séjourna à Metz et alla se détendre à Frescati. Tout comme la princesse de Hesse trois an plus tard.
Mgr De Simon succéda à Mgr Coislin puis ce fut Mgr de Montmorency-Laval, dernier évêque de Metz. Ce dernier vendit la propriété en 1786 au chevalier de Ramsault qui effrayé par les bruits de la révolution quelques années plus tard la vendit à son tour à un maçon enrichi...qui se servit de l'ensemble comme carrière : il démonta d'abord la chapelle puis l'orangerie pour leurs pierres...on retrouve certaines des statues marron dans des propriétés privées de Jouy aux Arches. Un incendie ravagea le château en 1793...les dépendances servirent d'hôpital militaire durant deux ans.
Les grilles en fer forgé servirent bêtement de piques à la révolution...puis la famille Bouchotte acheta le domaine début XVIIIe. En 1829, avec notamment les pierres restantes du premier château et sur une ancienne dépendance la famille Bouchotte fit construire un second château... histoire à suivre sur l'une des caches suivantes.
Source : G. Poiré, 1954.
Accès à la cache : le secteur étant amené à bouger durant les prochains mois (BA 128), j'ai placé 2 petites "drive" proches de l'ancien portail du château pour ce qui concerne celle ci.
Les ruines vont sans doute totalement disparaître selon les projets retenus, amateurs de vieux souvenirs et de cailloux oubliés c'est le moment...
Les plus curieux remonteront à pied l'ancien 'chemin de l'évêque' en prenant garde aux voitures et s'imagineront arpentant le chemin entre château et labyrinthe végétal.
La cache 5.2 se trouve en haut de cet ancien chemin, entre orangerie et labrinthe végétal. Une bonne dose d'imagination est nécessaire, aidez vous des plans joints.
IMPORTANT : (sécurité)
De nos jours l'endroit n'est calme que le dimanche matin et après 21h15 (en été par exemple)... mais presque dangereux les autres jours au vu de la vitesse des voitures dans cette allée !
La cache 5.1 :
Vous êtes devant l'ancienne grille du château, de vagues vestiges en pierre figurent au sol si vous regardez bien (ils remontent aux fouilles faites en 1996).
Sur la gauche on voit des traces de l'emplacement plausible de la chapelle. Les arrondis sont ceux des escaliers ou des bassins...
Bon geocaching et notez l'indice pour le bonus ! (il se trouve dans l'une des deux caches liées à cet ancien château).