Symbole de la ville, le château de Saumur est installé à la pointe d’un promontoire dominant le confluent de la Loire et du Thouet ainsi que la plaine environnante. On ne connaît rien du premier édifice (mentionné dans un texte de 968) construit par Thibault le Tricheur, comte de Blois, pour protéger le monastère de Saint-Florent qui s’était installé sur le site quelques années auparavant.
En 1026, le comte d’Anjou Foulques Nerra s’empare du château. Ce dernier restera aux mains des comtes d’Anjou jusqu’à la défaite de Jean Sans Terre en 1203.
Le donjon – ou tour maîtresse – construit au début du 12e siècle a été identifié en 1993, à l’occasion de travaux menés dans la cour intérieure du château actuel. De dimensions imposantes (19m X 17m) ses murs épais (2,90m) étaient épaulés de contreforts.
En 1202, le roi Philippe-Auguste confisque à Jean Sans Terre les domaines Plantagenêts continentaux. C’est le début de la lutte entre Capétiens et Plantagenêts qui ne s’achèvera qu’à la fin de la Guerre de Cent ans.
Au début du 13e siècle le donjon est entouré de quatre tours rondes reliées par des courtines. C’est de cette forteresse que l’armée capétienne partira en 1230 sous la conduite de saint Louis pour la reconquête de l’Anjou sur les Plantagenêts.
Pendant un peu plus d’un siècle le château ne semble pas connaître de modifications. En 1351, le roi de France Jean le Bon donne le comté d’Anjou en apanage à son second fils, Louis. En 1360, Louis 1er devient duc d’Anjou. C’est à lui que l’on doit la transformation de la forteresse en château-palais. Il fait araser le donjon et exhausser la cour intérieure. Les tours cylindriques de la forteresse servent de base aux nouvelles tours polygonales, des corps de logis sont édifiés contre les courtines. De vastes salles se développent au premier et au second étage des quatre ailes, éclairées par de nombreuses et grandes fenêtres. Les différents éléments de confort ainsi que les vestiges de décors retrouvés au cours des campagnes de restauration menées depuis le début du 20e siècle attestent de la somptuosité du château.
Le roi René d’Anjou fait réaliser lui aussi quelques aménagements. A sa mort en 1480, Saumur et l’Anjou reviennent au domaine royal.
Le château revient à la vie à partir de 1589, lorsque Philippe Duplessis-Mornay devient gouverneur de Saumur. Celui-ci entreprend l’édification (du côté de la ville) de la fortification que l’on voit toujours aujourd’hui autour du château. Cette enceinte bastionnée, préfigurant les créations de Vauban, sera terminée en 1646 par le front nord.
A la fin du 17e siècle, l’aile ouest s’écroule et la tour nord est en très mauvais état.
Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, le château servira de résidence aux différents gouverneurs de la ville. Il abritera aussi des prisonniers sur lettre de cachet, puis des prisonniers de guerre (surtout des marins britanniques).
Au début du 19e siècle, le château devient, sur l’ordre de Napoléon, une prison d’Etat. Cette affectation le sauvera d’une ruine certaine, malgré les transformations qu’il subit afin de remplir son nouveau rôle.
A partir de la Restauration (1814) le château est affecté au Ministère de la Guerre et devient un dépôt d’armes et de munitions. Les militaires resteront jusqu’en 1889.
A ce moment là, la Ville engage des discussions avec le Ministère de la Guerre afin de racheter l’édifice pour y installer le musée municipal. C’est chose faite en 1906. Les travaux de restauration commencent par la tour et l’aile nord.
Le musée est inauguré en 1912. La tour est, l’aile est et la tour sud sont restaurées durant l’entre-deux-guerres.
Depuis près de 15 ans, le château, rare exemple bien conservé des grands palais princiers du 14e siècle, connaît une importante campagne de restauration.
En avril 2001, l’écroulement du coteau entraîne l’affaissement du bastion nord-ouest. Sa reconstruction commencée en avril 2004 s’est achevée en 2007. L’aile sud et la tour sud-ouest, restées jusqu’à ces dernières années dans l’état du 19e siècle, ont retrouvé leur apparence du 14e siècle.
La restauration de l’escalier d’honneur s’achève en 2012, et a permis de rendre à ce chef-d’œuvre de l’architecture palatiale du Moyen Age tout son faste gothique.
Le musée municipal est constitué de deux importantes collections. L’une est consacrée aux arts décoratifs depuis le Moyen Âge jusqu’au 19e siècle : elle comprend de la statuaire, des émaux limousins, du mobilier, des tableaux, d’exceptionnelles tapisseries (du 15e au 18e siècle), et une collection de céramiques parmi les plus riches d’Europe, qui couvre l’essentiel des grands centres de production de faïence et de porcelaine (du 16e au 19e siècle).
L’autre collection est consacrée au harnachement. Unique en Europe par son importance et la qualité des objets conservés, elle retrace l’histoire du harnachement et de l’équitation à travers les cinq continents. Selles, étriers, mors, mais aussi éléments de caparaçon, uniformes, tableaux, gravures composent ce très riche ensemble.
Le plus dur n'est pas de trouver la cache mais il vous sera plus difficile d'être seul d'où la cotation / The hardest part is not finding the cache, but it will be more difficult to be alone. It explains the D quotation