La préparation de l'attaque avait commencé 3 semaine auparavant : le plan de la prison avait été envoyé, tracé à l'encre sur un vieux bout de chiffon, par les camarades prisonniers.
A 500 mètres de la prison, seize résistant, portant les échelles, les armes, etc. se trouvaient devant la prison de VItré.
L'échelle de corde ne s'accrocha pas immédiatement sur le mur, mais, avec de la patience, elle se fixa au mur d'enceinte
. Aussitôt après la relève des gendarmes, vers 1 heure du matin, l'atatque fut déclenchai.
Les enceintes franchies, les camarades encerclèrent le bâtiment central de la prison.
Les gendarmes ne réagirent pas car ils devaient dormir (ou feindre de dormir) dans une guitoune prés de l'immeuble.
Un des attaquant sonna de l'extérieur et à l'instant où le gardien entrouvrait la porte du bâtiment central, les resistants se sont sur lui et avons pénétré dans les salles. Surpris dans leur sommeil, effrayés par notre nombre et par nos armes, les gendarmes se rendirent sans résistance.
Les détenus n'en croyait pas leur yeux. Les camarades pleuraient de joie, s'embrassaient. Certains d'entre eux, immobilisés, Ferrand, mutilé, et Geffroy, atteint d'une phlébite, demandaient de ne pas s'encombrer d'eux. Mais il n'était pas question de les laisser en arrière.
Après les hommes, ce fut la libération des femmes : Mmes Lendormy, Genouël, Brionne.
Mais une "besogne moins joyeuse" attendait les résistants
Tous les prisonniers, en effet, désignèrent Messenich comme le principal responsable de leurs arrestations. (Il était d'ailleurs au " mitard " pour 90 jours pour avoir voulu adresser à la Gestapo une lettre où il se plaignait de la bienveillance du gardien envers les prisonniers.)
Les détenus sont sortis dans la cour et, par groupes de dix, commandés chacun par un F.T.P., partirent vers La-Bouëxière. M. et Mme Brionne s'éloignèrent à bicyclette vers Brie. En dehors de trois femmes, les détenues refusèrent de partir, soit par excès de fatigue, soit par peur des tortures en cas de reprise. Quelques jours plus tard, elles partirent pour Angers et, de là, vers l'Allemagne.
A 500 mètres de la prison, dans un champ,aprés une dernière cigarette à Messenich, une rafale de mitraillette l'abattit.
Il était 5 heure quand les réisstsant quitterent la prison.
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