Le Château de l'Etenduere
Il ne reste plus que des ruines nostalgiques et chancelantes, recouvertes de végétation luxuriante, de ce qui fut, au XVII ème et XVIII ème siècle, le plus bel ensemble seigneurial de la contrée.
Les Des Herbiers L'Etenduère, qui possédaient ce château, étaient des gens de moyenne noblesse. Ils devinrent célèbres en fournissant quelques Capitaines de Vaisseaux à la marine royale, qui possédait alors la maîtrise des mers. C'est ainsi que le nom des Herbiers fut connu sur toutes les mers du globe où claquaient les voiles des vaisseaux du Roi de France. Le plus célèbre d'entre eux fut, sans conteste, Henri-François des Herbiers-L'Etenduère (1681-1750), qui fut nommé amiral de la Marine Royale en 1747, et s'illustra par nombre de faits de guerre contre la marine anglaise.
La Demoiselle de l'Etenduère
Il y a trois siècles déjà, toujours éconduit par une Demoiselle du Château de l'Etenduère, un jeune homme, pourtant de noblesse anglaise, confia sa colère et déconvenue à la pire sorcière des Herbiers.
Celle-ci, en deux coups de cuillère à pot, envoûta la jeune fille et v'lan !
Chaque nuit de pleine lune, mais attention uniquement de pleine lune, la demoiselle se changeait en biche.
Métamorphose terrifiante, tellement la bête était laide, horrible, méchante et violente ...
Cette biche (qui n'en avait que l'apparence) bramait et bramait toujours et encore, dans toute la contrée.
Ses lugubres plaintes nocturnes effrayaient aussi bien les animaux dans les granges que les enfants dans leur lit et même les loups du voisinage fuyaient le pays en les entendant.
Excédé par tant de frayeur des gens de chez nous, un téméraire gardien du château ne fit ni une ni deux, prit son fusil et tira ......... feu !
Mouche ! La biche tomba raide morte. Tristesse ! Le chasseur, lui, avait oublié que pour retrouver la grâce de la Demoiselle, il se devait d'abord de charger le canon avec une balle bénite, mais surtout de glisser un cheveu de nouveau-né (baptisé), entre le chien et le percuteur.
Biche elle était, biche elle est restée.
En paroisse d'Ardelay, le curé refusa catégoriquement une messe de sépulture, il officiait pour les hommes mais surtout pas pour les bêtes.
La biche fut donc enterrée sans cérémonie au pied d'un petit monument que l'on appelle aujourd'hui encore "La Tombe de la Demoiselle".