Les eaux du Pré-Saint-Gervais sont un ensemble de rigoles acheminant les suintements du sol sablonneux de la colline vers des bassins, puis vers un aqueduc central permettant le transport de l'eau vers Paris, en contrebas.
Le parcours du réseau est jalonné de regards permettant de contrôler la qualité des eaux. Certains de ces regards ont disparu, mais subsistent encore les regards du Trou-Morin, des Maussins, du Bernage, ainsi que la fontaine du Pré-Saint-Gervais.
Le regard du Trou-Morin
Les eaux du Pré-Saint-Gervais #2

Crédit image : Pierre Yves Beaudouin
Les sources du Pré-Saint-Gervais sont canalisées à partir du XIIe siècle par les moines de la léproserie de Saint-Lazare, à qui appartiennent alors les terrains.
Vers 1182, le roi Philippe-Auguste négocie avec les religieux de Saint-Lazare pour que les eaux alimentent désormais les premières fontaines publiques parisiennes.
Avec l’industrialisation de la commune ce sont des eaux polluées qui stagnent avant de s’infiltrer dans le sol. Bientôt, les eaux souterraines, dont le volume a énormément baissé, deviennent impropres à la consommation. Dès 1862, l’eau de source du Pré Saint-Gervais, pourtant courue deux cents ans auparavant, est décrite comme dure et plâtreuse et ne sert plus qu’au nettoyage des rues et des égouts.
Les quatre regards subsistants, construits ou rénovés au XVIIe siècle, sont classés au titre des monuments historiques en 1899.
Le regard du Trou-Morin est un édifice massif en pierre, de plan rectangulaire et de 4,4 m de haut. Il est situé en contrebas de la sente des Cornettes.
Sources : Wikipédia