Cette Tuilerie bâtie entre 1760 (elle n'apparait pas avant sur la carte de Cassini) et 1811, était constituée de deux fours encastrés à feu intermittent et flammes longues, d'une capacité d'environ 20 m3 chacun, permettant la cuisson de tuiles, de briques, et de chaux naturelle. Il est vraisemblable que ces deux fours ont été exploités simultanément jusqu'à une date avancée du 19e siècle, et ce compte tenu du montant de l'imposition qui frappait cette tuilerie de 1829 à 1882.
La cuisson s'effectuait au bois. En 1812, essentiellement avec des fagots à 2 liens, d'un poids de 12 à 15 kilogrammes et qui valaient de 20 à 24 francs les cent. La production annuelle représentait alors une valeur brute de 500 francs pour la chaux et 1300 francs pour les tuiles et briques, sachant que la chaux se vendait 3,20 à 3,50 francs l'hectolitre, et les tuiles et briques 18 francs le millier. Petit calcul... Cela représenterait une production de l'ordre de 16 m3 de chaux et de 72 200 tuiles et briques. Cette tuilerie a toujours été exploitée par des tuiliers fermiers. En 1811-1812, on y relève Pierre Coucher, qui emploie 2 ouvriers pour un salaire journalier de... 1 franc. 
La matière première a pu être tirée de trous à 200 m à l'Est du site, ou encore d'une fosse qui a été comblée et qu'autrefois on appelait "le trou à terre", située à 800 m au Sud-Est en bordure Ouest de la route de Rouziers.
Le site était desservi par une voie particulière et situé à 50 m à l'Ouest de la Choisille. Il était équipé vers 1880, d'un malaxeur à manège et une presse à bras. La surface totale de la tuilerie (fours, halle, outils, maisons) était de 1670 m². La surface bâtie était de 550 m².
Cette tuilerie (bien entendu en lien avec le Château bâti non loin) est aussi une histoire de famille. Ainsi, en 1811 la tuilerie appartenait à André Bonnin de la Bonninière, marquis de Beaumont ; en 1832, elle passe à Théodore Bonnin de la Bonninière, marquis de Beaumont-Vilmanzy ; puis en 1866 à Léopold Bonnin de la Bonninière, également marquis de Beaumont-Vilmanzy ; en 1893, la halle passe à Guillaume Bonnin de la Bonninière, comte de Beaumont, les fours et la maison à ses frères Jean, Philippe et Pierre. L'ensemble passe enfin en 1904-1905 à Honoré Denet-Rougé, marchand boucher à Beaumont-la-Ronce, et en 1923, à Eugène Guillet-Denet.
L'activité a complètement cessé sur le site entre 1901 et 1905. Les fours abandonnés ont été en partie détruits, les briques de chemisage enlevées par des récupérateurs locaux, à l'exception de celles qui revêtent leur mur de fond de cuve. L'un des fours conserve une très jolie façade.
La halle (servant au séchage des tuiles et briques) a été détruite en 1986, afin de permettre la construction de locaux municipaux et l'aménagement d'un terre-plein, qui vous a probablement servi à garer votre moyen de transport.
Soyez Respectueux : "chercher" ne signifie pas "dégrader" ou "tout retourner sauvagement" 
Soyez Prudents : ce site en ruines n'est que très peu entretenu et peut contenir une végétation envahissante et/ou des éléments instables 
Soyez Discrets : le Beaumontois est curieux de nature ! 
