

Le département de l’Aveyron offre cette particularité rare d’avoir des gisements de schistes pyriteux
qui relèvent de trois (voire quatre) formations géologiques différentes.
Celle du cambro-silurien, autour de Plaisance, celle du carbonifère du bassin d’Aubin-Decazeville-Cransac, celle du Jurassique, au sud de Millau, à Lavencas et Saint-Georges-de-Luzençon.
Les alunières qui utilisèrent les schistes pyriteux du Bathonien inférieur connurent un développement important dans la région de Saint-Georges-de-Luzençon.
Les schistes pyriteux étaient extraits en même temps que la houille mais stockés à part, à l’extérieur de la mine, à côté des crassiers des résidus miniers.
Ils commençaient à s’y effleurir sous l’action de l’air, de la pluie et de la chaleur dégagée par l’oxydation des pyrites.
Puis ils étaient descendus vers l’alunerie où leur effleuris-sage se poursuivait, avant d’être lavés plusieurs fois dans des bassins, afin d’extraire les sels qui s’étaient formés à l’intérieur des schistes, sels qui étaient composés pour l’essentiel de sulfate de fer et de sulfate d’aluminium.
Les deux principaux produits préparés dans les aluneries de la région de Saint-Georges-de-Luzençon étaient donc, à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, la couperose et l’alun.
Ingrédients utilisés par les artisans du textile, des cuirs et peaux de la région de Millau.
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