Charles-François Lebrun est sans doute le personnage le plus illustre de la commune de Saint Sauveur Lendelin. Une stèle à son effigie se dresse à l’entrée du bourg, une rue porte son nom et deux de ses portraits sont exposés à la mairie, dont l’un en habit d’architrésorier dans la salle du conseil. Un vitrail de l'église le représente également.
À Coutances, le nom de Lebrun a été donné au lycée d’enseignement général ainsi qu’à un square, où une statue en bronze, réalisée par le sculpteur Antoine Etex, a été érigée en 1847, face au palais de justice. Mais c'est bien à Saint Sauveur Lendelin qu'il a vu le jour le 19 mars 1739, au village de la Bouchelière,
Homme politique et littéraire, on lui doit plusieurs traductions, dont La Jérusalem délivrée écrite par l’Italien Torquato Tasso (dit le Tasse) et L’Iliade d’Homère. La publication, en 1789, de La Voix du citoyen, dans laquelle il défend l’idée d’une monarchie parlementaire, l’amènera à être élu député du Tiers état.
Arrêté deux fois pour être traduit devant le tribunal révolutionnaire comme aristocrate, il échappe à la guillotine grâce à la chute de Robespierre, qui met fin à la Terreur. S’étant rallié à Bonaparte, lors du coup d’État du 18 Brumaire de l’an VIII (soit le 9 novembre 1799), celui-ci le nomme troisième consul en charge des finances, puis architrésorier de l’Empire.
Le tableau ci-dessus représente les trois consuls (Cambacérès, Bonaparte et Lebrun) recevant les serments des présidents. Installation du Conseil d'Etat au palais du Petit-Luxembourg, le 25 décembre 1799 par Auguste Couder.
Gouverneur de Gênes, en 1805, puis de Hollande, en 1810, il participe également à la rédaction du Code civil et à la création de la Cour des comptes. Il meurt le 14 juin 1824, dans son château à Sainte-Mesme (Yvelines). Inhumé au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, son tombeau est toujours visible.