Sur laquelle figure l’inscription :
IMP CAES
FL VAL
CONSTANTINO
P F
AVG
(IMPERATORI CAESARI
FLAVIO VALERIO
CONSTANTINO
PIO FELICI
AUGUSTO)
"À l'empereur César
Flavius Valerius
Constantin,
Pieux, heureux",
Auguste
Si selon l’expression, tous les chemins mènent à Rome, à l’inverse, durant l’Antiquité, toutes les voies romaines venant du nord de l’Italie traversaient l’Isère et convergeaient vers Vienne. Elles rejoignaient ensuite au nord Lyon, la capitale des Gaules, ou au sud Arles et Marseille. C’est dire l’importance de cette cité, appelée à l’époque, Colona Julia Viennensis.
Malheureusement aujourd’hui, il ne reste quasiment rien de cet important réseau routier qui a vu passer nombre de légionnaires, de voyageurs et de marchands. Et pour cause ! Contrairement à ce que l’on peut voir dans les albums d’Astérix, les voies romaines n’ont jamais été pavées en Gaule mais construites en radier de cailloux ; le dallage étant seulement utilisé pour valoriser l’entrée des grandes agglomérations.
Les voies romaines ont donc disparu avec le temps, abandonnées au profit d’autres itinéraires ou tout simplement recouvertes par la végétation. Parfois, elles ressurgissent du passé comme à Moirans, où les archéologues ont mis au jour quelques mètres de l’antique voie romaine Vienne-Grenoble lors de la consctruction d’un programme de logements, rue de la République.
Généralement larges de cinq à huit mètres, les voies sont bombées et bordées de fossés pour faciliter l’écoulement de l’eau de pluie. Selon leur importance, elles sont entretenues soit par l’Etat impérial, qui les utilise pour le service de l’armée et du courrier, soit par les cités traversées.
Mais le plus souvent, ce sont de riches familles qui s’acquittent de leur réfection, s’octroyant prestige et bonnes grâces des usagers. Les rares ponts jetés sur l’Isère, le Rhône ou le Guiers sont également offerts par ces notables.
Tous les 1 460 mètres, on trouve une borne milliaire, destinée à étalonner les distances mais aussi et surtout à glorifier l’empereur qui les a construites ou rénovées. En Isère, il en subsiste quatre : à Vienne dans le jardin de ville, à Saint-Clair-de-la-Tour sur le côté sud de l’église, à Chanas rue du Dauphiné où elle sert de fontaine, et dans l’église de Saint-Paul-d’Izeaux, curieusement transformée en support de bénitier.