Le cimetière de l’Est dit « Roque-Mignon », conçu comme un jardin en 1887 par J.B. Martenot, est aménagé au début du XXième siècle par E. Le Ray en parcelles rectangulaires. Il s’étend sur 16Ha31. En 2011, plus de 135 000 défunts reposent dans quelques 30 000 sépultures dont plus de 2 000 tombes militaires. Le monument du Souvenir Français, œuvre de l’architecte Ballé et du marbrier Folliot affirme le caractère militaire de ce cimetière depuis 1901.
Le monument aux Résistants morts pour la France, le monument des victimes civiles, celui de l’ »Economique » ainsi que le monument des rapatriés d’Outre-Mer ne font que le confirmer.
Les sépultures des soldats allemands de la 1ère guerre mondiale côtoient celles des militaires Français et alliés tandis que le carré du Commonwealth est plus éloigné.
A l’ombre d’arbres, éléments fondamentaux de la symbolique mortuaire pour défier la mort et faire survivre l’être perdu, on trouve des sépultures israélites, mulsumanes, des sections cinéraires et funéraires, la stèle des donateurs de corps à la science, la sépulture commune sur laquelle se dresse « la fleur de vie » sculpture de P. Le Ray.
Le cimetière est le dernier lieu de repos des sculpteurs Jean Boucher et Pierre Gourdel, du peintre Camille Godet et des anciens Maires de Rennes : Jean Janvier, François Château et Henri Fréville……
Ce cimetière a une autre particularité, celle de rencontrer le plus grand nombre de feux follets des cimetières du bassin Rennais, ainsi en atteste un travail entrepris par le docteur Pelletan.
Les feux follets sont des phénomènes lumineux un peu à part pour lesquels il ne semble pas en exister aujourd’hui d’explication totalement satisfaisante. Au moins est-il admis qu’ils n’ont pas une origine électrique, même si l’on a parfois signal » que le temps orageux peut favoriser leur apparition. On évoque plutôt la combustion de matières organiques en suspension dans l’air, ou bien des phénomènes de phosphorescence.
Ces phénomènes correspondent à des lueurs erratiques, parfois jaunes, d'autres fois bleues ou rouges, qui voltigent dans l'air à peu de distance du sol, et qu'on aperçoit principalement pendant la nuit dans les cimetières et les endroits marécageux. Un feu follet a généralement l'aspect d'une flamme vacillante terminée par une aigrette irrégulière qui rappelle vaguement la couronne d'une grenade. Il se montre de préférence en automne.
Les feux follets associés à des âmes damnées, viennent souvent importuner les voyageurs et promeneurs afin de se venger. On ne peut plus se débarrasser d'un feu follet si on le siffle, et il faut se méfier d'eux particulièrement dans la période de la Toussaint. Si l'on est poursuivi par l'un deux, il faut planter dans le sol une aiguille et s'échapper. Il devra obligatoirement passer par le chat de celle-ci et cela lui prend du temps, vous laissant le temps ainsi de prendre vos jambes à votre cou.
N'oubliez pas votre frontale elle pourra être utile. Pour valider cette cache une photo prise de nuit sera nécessaire