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Ah, mais qu'est-ce qu'ils sont cloches ici ! Traditional Geocache

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Papou27: Aucune trace de ma boite et lieu trop exposé

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Hidden : 6/3/2015
Difficulty:
2.5 out of 5
Terrain:
1 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:

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Me croiriez-vous si je vous disais que la carillon de la Bastille était arrivé à Romilly-sur-Andelle ? Certainement non, et pourtant ! Cela n'est pas le délire d'un géocacheur normand surmené mais la stricte vérité aussi suprenante soit-elle. Alors Betty-Dugard1, une habitante de ce petit bourg, vous conte cette histoire :

Le 15 décembre 1989 à DROUOT, un représentant du Ministère de la Culture, (Jack LANG, à cette époque, avait eu l'idée judicieuse de faire classer le carillon monument historique) préempta pour la somme de 620.000 Frs un objet insolite, le carillon de la Bastille. Comment était-il arrivé là ?

En 1760/1761, il fût décidé de commander à Monsieur QUILLET une horloge dotée d'un carillon pour une somme de 3767 livres et 5 sols, afin d'être installée entre deux tours de la forteresse royale de la Bastille, (elle en comptait 7), la tour de la Chapelle, et la tour de la Liberté (cela ne s'invente pas)

Quelques mots sur la Bastille, construite au 14e siècle durant la guerre de 100 ans pour protéger Paris des Anglais, elle fût très vite impopulaire. En effet Hugues AUBRIOT, son constructeur, avait crû bon de réquisitionner tous les oisifs de Paris pour construire cette prison forteresse ; cela provoqua beaucoup de mécontentement et sa disgrâce, de ce fait il fût le premier prisionner de la Bastille ! Au XVIIe sicèle, elle devint prison d'état (incarcération sur lettre de cachet, pas de jugement).

Il y eu peu de prisonniers en fait dans cette forteresse, les plus connus étant : VOLTAIRE, LATUDE et également le MASQUE DE FER, et l'avocat monarchique LINGUET,  le moins sympathique, dont VOLTAIRE disait ; "il brille mais n'éclaire pas". On prête à cet avocat une phrase amusante : alors que le barbier venait le raser (le régime des prisonniers à cette époque était plus agréable et confortable dans cette prison du XVIIème, pour peu qu'on ait de l'argent) : "Que voulez-vous Monsieur, demanda Linguet ? Je viens vous raser. Réponse du même : Ha Monsieur c'est la Bastille qu'il faudrait raser !" Prémonitoire puisqu'elle fût rasée 9 années plus tard et Mr Linguet guillotiné... petit clin d'oeil, il était né un 14 juillet....

Le carillon était doté de 3 cloches, de 125, 72 et 50 kilos et de 48, 40 et 34cm de haut. Elles étaient décorées de fleurs de lys, bien sur, et de filet en surépaisseur, ainsi que de figures allégoriques.

La troisème cloche porte la mention suivante : "CES TROIS CLOCHES SONT FAITES PAR LOUIS CHERON, FONDEUR DE LA COUR POUR LA ROYALE BASTIL, L'AN 1761". Sur les deux autres : "JEAN CHERON M'A FAIT 1762", ce qui prouve que presque toujours les fondeurs travaillaient en famille et très souvent au pied de l'édifice pour lequel la ou les cloches étaient prévues.

Lors de la prise de la Bastille, le soir du 14 juillet, on s'aperçut que l'horloge s'était arrêtée à 5 h15 ; les révoltés l'avaient criblée de balles, hasard ? volonté ? allez savoir, peut être le symbole qui l'ornait, deux personnages enchainées, en était-il la cause et, comme pour beaucoup d'édifices parisiens, les restes de ce carillon disparurent dès le lendemain. Plus tard on les retrouva au district de Saint-Louis de la culture.

Très vite ce carillon, avec son horloge, ce qui avait, vous allez le voir, son importance, fût tansféré à ROMILLY-SUR-ANDELLE où "sévissait" une fonderie qui avait pour tâche  d'alimenter en bronze et cuivre les services de la Monnaie de ROUEN, PARIS et ORLEANS. Arrivait là l'ensemble des cloches retirées des églises des régions Normandie, Bretagne et Somme, durant la Révolution.

Pour mémoire, dans cette fonderie disparurent les très belles balustrades de la Cathédrale de ROUEN, ainsi que la cloche Georges d'Amboise qui avait pour particularité de s'être fêlée pour avoir trop sonné lors de la visite de LOUIS XVI à ROUEN en 1786, mauvais présage...

A son arrivée à ROMILLY, Monsieur GRIMPET, propriétaire de la fonderie, se rendit compte que, malgré ses mutilations, l'horloge de la Bastile fonctionnait toujours. Pragmatique, Mr GRIMPET l'installa, avec son carillon, dans un campanile dressé à cet effet. Ouf ! l'ensemble était sauvé, pour le moment... .

En 1897 les fonderies cessèrent de fonctionner et l'ensemble, horloge et carillon, fut vendu à un négociant en métaux qui, dans un premier temps, les exposa au palais de la Métallurgie. Après un siècle, c'en était fini de la présence de cette illustre horloge en Normandie ; ensuite elle erra d'un grenier d'une usine de Saint-Denis à un immeuble de la rue d'Eylau, mais son histoire ne s'arrête pas là , elle fut retrouvée dans un grenier du IVème arrondissement par son Maire Monsieur Théolière.

En 1802 ce carillon eut son heure de gloire. En effet, suite à la visite de BONAPARTE, Premier Consul, le 14 Brumaire de l'An XI, accompagné de sa femme Joséphine et du Ministre de la Marine KELLERMAN, on fit sonner longuement ce carillon. Le son dû parâitre bien agréable à ce Général de la révolution, mais ce qui fût encore plus agréable pour les ouvriers de la fonderie c'est que l'Empereur leur accorda une gratification d'un mois de salaire (dommage que cette mesure ne soit plus de rigueur de nos jours !)

Ce carillon resta longuement dans un garde meuble avant d'être proposé à la vente de 1989 ; ensuite il devint la pièce maîtresse du Musée d'Art Campanaire de l'ISLE JOURDAIN dans le Gers, fondé en 1994.

En 2005, le carillon s'envola (normal pour un carillon même si ce n'était pas Pâques ) vers la Chine à PEKIN pour être exposé dans une exposition d'art campanaire dont il était l'objet phare et il y resta 4 mois. Depuis, il se laisse admirer par les amateurs de l'histoire des objets.

Voilà la petite histoire de cet objet témoin d'un si grand évènement. Mais sommes-nous véritablement en présence de la cloche d'origine ? Original ou copie, si en lisant cela vous éprouvez l'envie d'aller la contempler sur place dans cette petite localité de l'Eure où elle est exposée sous un petit édicule inauguré le 28 Juin 2013, j'aurai réussi à exciter votre curiosité et à l'allier au plaisir du géocaching car la cache est toute proche à quelques ruelles de là.

Le container est de type camo. Il contient un log-book, un crayon (A NE PAS EMPORTER , SVP) et un magnifique micro géocoin pour le PAT/FTF.

Restez discret car vous êtes quand même en "centre village" et respectez les lieux. Merci.

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