Le 14 juillet 1956, le père Joseph Wresinski vient vivre au milieu de 252 familles réunies par la misère dans un camp établi à Noisy-le-Grand à la suite de l'hiver 1954. Il y éprouve un véritable choc. "Ce jour-là, je suis entré dans le malheur", écrira-t-il plus tard. Désormais, il consacrera toute son énergie à faire reconnaître ce peuple en quête de dignité, un peuple avec une pensée et une expérience uniques, indispensables à la société.
"J’ai été hanté par l’idée que jamais ces familles ne sortiraient de la misère aussi longtemps qu’elles ne seraient pas accueillies dans leur ensemble, en tant que peuple, là où débattaient les autres hommes. Je me suis promis que si je restais, je ferais en sorte que ces familles puissent gravir les marches du Vatican, de l’Elysée, de l’ONU..."
A Noisy-le-Grand, il proposera aux familles de créer un jardin d’enfants et une bibliothèque. "Ce n’est pas tellement de nourriture, de vêtements qu’avaient besoin tous ces gens, mais de dignité, de ne plus dépendre du bon vouloir des autres." Une chapelle, un atelier pour les jeunes et les adultes, une laverie, un salon d’esthétique pour les femmes vont être réalisés peu à peu.
La chapelle a été édifiée au cours de l’année 1957 par le père Wresinski et des habitants du camp des sans-logis (des non-croyants, et des croyants : musulmans, juifs, hindous, chrétiens). Son architecture rappelle la forme des « igloos » du camp, abris sommaires mis en place par l’Abbé Pierre pour abriter des familles sans logis après l’hiver de 1954. Le père Wresinski a voulu qu’elle soit construite dans les mêmes matériaux que les igloos ; il a aussi demandé à Jean Bazaine, artiste peintre, d’en créer les vitraux. Seul vestige du camp, elle rappelle la rencontre du père Wresinski et des familles vivant là dans l’extrême pauvreté. Ses vitraux – « une parcelle de beauté » au milieu de la boue et de la grisaille du camp – témoignent de la dignité de tout homme, de son aspiration à la beauté et à la spiritualité. En 1969, au moment de la suppression du camp, les habitants ont participé à sa reconstruction « pierre par pierre » à l’emplacement actuel (angle des rues Jules-Ferry et des Hauts-Roseaux).
Avec les familles vivant à Noisy-le-Grand, le père Joseph Wresinski créera une association qui deviendra . Une certitude anime le père Joseph Wresinski : "La misère est l’oeuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire." Des hommes et des femmes de tous horizons le rejoignent peu à peu. Certains, venant de nombreux pays, choisissent d’engager leur avenir avec les plus pauvres. Ainsi nait le volontariat permanent du Mouvement ATD Quart Monde.
Bonne promenade à tous et bon géocaching !
Pour la survie de la cache, merci de la remettre exactement comme vous l'avez trouvé!
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