LA RUE FOLCO
DE BARONCELLI
ET LES ANCIENNES
ARÈNES
Cette rue, qui conduisait aux arènes jouxtant la
toute nouvelle ligne de chemin de fer, doit son
nom à une décision d’un conseil municipal de
1962 proposé par le club taurin. Folco de Baroncelli
(1869-1943), écrivain et manadier,
disciple de Frédéric Mistral et honorable membre
du félibrige, a contribué à faire connaitre et vivre
les traditions camarguaises et taurine avec, notamment,
la course libre qu’il codifia. Un vestige
des anciennes arènes apparaît avec la tour du
guichet, surmontée d’un taureau stylisé. Est-ce «
Lou Gandar », le taureau à la corne cassée qui enthousiasma
la population dans les années 1950
et fut sacré « Biou d’Or » en 1955 ? Il marquait
l’entrée de la place des anciennes arènes, bien
ombragée. Les arènes avaient été construites
après guerre sur un mode « pionnier et volontaire ».
Les anciens racontent qu’ils venaient participer à
la construction après les travaux des champs. Une
partie des tribunes était en ciment. Le reste correspondait
à une construction en barres de métal
recouvertes de bois... à la manière du stade de
Furiani qui s’écroula en mai 1992 et entraina
la disparition de ce monument au grand dam des
habitants qui en parlent toujours avec nostalgie
voire agressivité le temps effaçant les risques qu’il
faisait encourir aux spectateurs. Aujourd’hui, les
joueurs de boules l’occupent chaque après-midi.
La ligne de chemin de fer, longeant cet espace, fut
inaugurée en 1840.