La construction de ce chateau fut certainement engagée lors de la première moitié du XIIIe siècle (entre 1230 et 1250) par les seigneurs de Dicka, alors avoués de l'abbaye d'Andlau et ce, afin de prévoir toute incursion de la route venant de Dabo.
Le Wangenbourg sera détruit en 1633 dans des circonstances assez obscures bien q'un rapport de la ville de Strasbourg daté de 1676 précise que le château est encore relativement en bon état. En 1680 et 1681, les troupes françaises de l'armée de Montclar y prennent position afin d'éviter "que des chenapans ne s'y installent". Le Wangenbourg restera propriété de la famille jusqu'à la révolution. Ils retrouverons leur domaine lors de l'invasion de 1814 mais le château leur sera définitivement confisqué en 1918 comme bien national.
Le château est défendu par un imposant donjon à quatre étages de forme pentagonale ainsi qu'un large fossé artificiel. On entre dans le château par une large porte ogivale s'ouvrant sur la cour intérieure. Le sommet du donjon accessible par un solide escalier en bois. Lors de la montée, on admirera les belles archères cruciformes servant à la défense de la place. Les ruines du logis seigneurial et des communs ont fait l'objet d'important travaux de restauration. La cheminée édifiée par Georges de Wangen en 1537 est ornée des armoiries des Wangen-Huffel. De récentes fouilles ont mis à jour de multiples bâtiments dont la cuisine et un puit.