Il y a bien longtemps, dans une province reculée de Perse, vivaient deux frères, Cassim et Ali Baba. Ils avaient hérité des maigres biens de leur père, décédé quelques années plus tôt. Mais alors que Cassim avait épousé une jeune femme fortunée, et avait su faire fructifier ses richesses grâce à ses dons commerciaux, Ali Baba s’était marié avec une paysanne de son village, qui n’avait apporté comme dot que trois ânes.
Ce jour là, Ali Baba rentrait tranquillement du marché en poussant ses trois ânes devant lui lorsqu’il vit au loin dans la plaine un immense nuage de poussière qui approchait, accompagné du tumulte de sabots heurtant le sol. Effrayé, Ali Baba abandonna ses ânes et grimpa dans l’arbre le plus proche, se mettant ainsi à l’abri du regard de la troupe maintenant toute proche.
Celle-ci ralentit jusqu’à s’immobiliser au pied de l’arbre, devant un rocher aux dimensions impressionnantes. Ali Baba put dénombrer quarante cavaliers à la mine patibulaire, tous lourdement armés. Le plus grand et le plus fort d’entre eux se plaça au pied du rocher, et d’une voix d’outre tombe prononça une suite de sons qui ne ressemblait en rien à ce qu’Ali Baba avait jamais pu entendre :
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Aussitôt, le rocher s’ébranla, découvrant l’entrée d’une grotte aux dimensions impressionnantes. Les quarante voleurs, car c’était bien de voleurs qu’il s’agissait, s’engouffrèrent dans la brèche qui se referma derrière eux. Ali Baba, tremblant de peur dans son arbre, ne bougeait pas, la voix du chef des voleurs résonant et résonant dans sa tête. Au bout d’un certain temps qui lui sembla une éternité, le rocher s’ouvrit à nouveau, libérant la troupe qui s’éloigna au galop.
Lorsqu’il n’entendit plus que le chant des oiseaux et les braiements de ses ânes, Ali Baba descendit de son arbre, les jambes encore toutes tremblantes. Faisant face au rocher, à peine conscient de ses actes, il chuchota à son tour cette litanie cent fois répétée :
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La brèche s’ouvrit comme la première fois, et Ali Baba s’y enfonça. Ses yeux furent attirés par un point rouge. A quelques centimètres de là, il sentit un contact particulier. Dans sa main, devant ses yeux émerveillés, il tenait un trésor !