Le rempart du Barry, souvent nommé à tort « mur des Vaudois »,
matérialisait jadis la limite sud du Briançonnais avec
l’Embrunais en barrant les vallées de la Vallouise et de la
Durance. C’était un mur crénelé avec chemin de ronde, de 8 à
9 mètres de haut et de 1,50 m d’épaisseur ; comprenant trois
tours rondes espacées de 33 m et d’une hauteur moyenne de 11
m. Il n’en reste aujourd’hui que des pans de mur et
deux tours en piteux état. Il est attesté dès 1319, sous le nom de
Fortificatio Bastide et il protégea à plusieurs reprises le
Briançonnais des épidémies de peste ou de choléra (1348 et en
1720). Il servait également à arrêter la contrebande de sel qui
s’était établie entre Briançon, jouissant de
l’exemption de gabelle, et l’Embrunais. Le terme barry
désigne, en occitan, un quartier extérieur d’une commune (en
l’occurrence celle des Vigneaux).
Les traces de cet ancien rempart se suivent vers l’ouest
jusqu’à une petite éminence dominant la Gyronde où existait
un château détruit pendant les guerres de religion. Il se
prolongeait également à l’est, sur la rive gauche de la
Durance, au-dessus de la Bessée haute. Mais il n’en reste
rien, seulement le nom du passage : la porte du Pertuis-Rostan.
La cache est praticable l’hiver, mais la route donnant
accès au parking est fermée : stationner alors au panneau
d’interdiction, soit côté Bâtie des Vigneaux, soit côté
Bessée.
NB : attention à la proche voie ferrée et aux gorges de
la Durance si vous êtes avec des enfants.