Fondé au VI e siècle par Maxenceul, disciple de Saint
Martin le prieuré de Cunault souffre des invasions vikings. Il
dépend au X e siècle de l'Abbaye de Tournus (en
Bourgogne). Consacré à la vierge, c'est un lieu de pèlerinage
important. Les libéralités accordées par les comtes d'Anjou et les
rois permettent la construction de l'église actuelle vers 1100 et
de lui donner des dimensions adaptées à sa fonction.
La tour du clocher, considérée comme l'une des plus vieilles
d'Anjou, atteste de l'existence de l'église antérieure.
Au début du XIII e siècle, le monument est achevé par
les travées occidentales typiques du style Plantagenêt et par la
façade "écran".
Une galerie crénelée couronne cette façade, rappelant que
l'église est fortifiée au XV eme siècle.
Les bâtiments conventuels ont disparus. Affaiblis par les
malheurs de la guerre de 100 ans puis par les guerres de religions,
le prieuré est supprimé en 1741. Le cœur est vendu et
transformé en grange.
L'Église devient cependant paroissiale après l'effondrement de
l'église Saint Maxenceul.
A la révolution elle est vendue comme bien national.
En 1838, Prosper Merimée encourage la restauration du monument
commencée par Charles Joly-leterme, architecte Saumurois.