Le riant personnage de la photo est Victor Schoelcher. Homme politique français, né au début du XIX°, il voyage aux Antilles pour des raisons commerciales et il y découvre la réalité de l'esclavage.
De retour en métropole, il embrasse une carrière journalistique et politique.
Lors de l'abdication de Louis-Philippe et de la fin de la monarchie de juillet, il est appelé au gouvernement provisoire par Louis Arago. Il y porte son combat contre l'esclavage et le 27 avril 1748 tous les membres du gouvernement provisoire signent le décret d'abolition élaboré par Victor Schoelcher.
Il sera élu député de Martinique et de Guadeloupe sous la Deuxième République de 1848 à 1850. Il participe activement à la résistance contre le coup d'état du 2 décembre 1851 qui conduira au Second Empire. Victor Schoelcher s'exile en Angleterre à l’avènement de celui-ci.
Il rentre en France en 1870 et après l'abdication de Napoléon III, il est élu député sous la Troisième République. En 1875, il devient sénateur. Son action politique s'oriente vers le droit des femmes, contre les sévices corporels aux prisonniers, contre la peine de mort.
Il meurt en 1893, ses cendres sont conservées au Panthéon de Paris.
L'abolition de l'esclavage dont Victor Schoelcher est l'initiateur porte sur les colonies françaises. Théoriquement, l'esclavage sur le territoire métropolitain est interdit depuis une ordonnance de Louis X le Hutin de 1315 qui affranchit tout homme posant le pied sur le sol du royaume.
Après le décret du 27 avril 1848, la situation des esclaves évolue rapidement aux Antilles malgré la résistance des planteurs. La Réunion et la Guyane suivront assez rapidement. Le décret n'est toutefois pas strictement appliqué de 1848 à 1870 : les autorités locales tentant de le contourner en prenant des arrêtés de "police du travail", contre la mendicité ou le vagabondage. La situation dans les colonies africaines est encore plus difficile car une partie des esclaves appartient aux autochtones. Il faudra attendre le 12 décembre 1905 pour qu'un décret mette fin à toutes les tolérances ou arrangements.
La mémoire de Victor Schoelcher est honorée par l'attribution de son nom à de nombreux endroits en France. La TAN (transports urbains nantais) a choisi son nom pour une des stations de la ligne 1 du tramway, la ville de Saint Herblain a donné son nom a une rue. C'est là que commence notre recherche.
Retrouvez nous sur