146 millions de francs, le casse du
siècle ! Trois fois plus que le légendaire casse des égouts du
paradis, quelques années plus tôt à Nice, la référence, jusque-là,
en matière de hold-up. Et, cette fois, c’est la Banque de
France, rien moins, qui a été attaquée. Un coup de maître qui a eu
lieu le 16 décembre 1992, sans un coup de feu, et à quelques mètres
seulement du commissariat de police !
L’histoire de ce hold-up
d’anthologie est d’autant plus incroyable que tout est
parti d’une simple histoire d’amour ! Ce matin-là,
il est 7 heures quand le gardien de nuit rentre de la Banque de
France. Devant chez lui, deux hommes surgissent et le séquestrent
pendant plusieurs heures dans son appartement, avec sa femme et son
fils. Un appartement qui se transforme rapidement en QG avec
l’arrivée de nouveaux gangsters. Un homme,
"l’artificier", semble le chef. Il équipe le gardien
d’une sacoche contenant 300 grammes d’explosifs. A 17
heures, direction la Banque de France. Le gardien de nuit,
transformé en bombe humaine, permet aux malfaiteurs de déjouer tous
les systèmes de sécurité. En une heure, ils vident deux salles de
billets usagés, et doivent même emprunter la fourgonnette de la
banque pour évacuer tous les sacs. C’est le plus gros hold-up
encore jamais commis en France !
Rapidement, les policiers sont
persuadés que les braqueurs ont bénéficié d’une complicité
interne. Les malfaiteurs étaient trop bien renseignés sur les
systèmes de sécurité ; ils connaissaient par cœur le plan de
la banque et les habitudes des employés… Petit à petit, les
policiers identifient toute une bande et apprennent, grâce aux
écoutes téléphoniques, qu’une remise de butin doit avoir lieu
le 16 février 1993. Alors, ils passent à l’action. Mais
l’opération ne permet aux policiers de mettre la main que sur
9 millions de francs, une toute petite partie du butin.
Aujourd’hui, le reste du
butin n’a jamais été retrouvé … 137 millions sont
toujours dans la nature ! Qui sera le FTF ?
Pour votre sécurité, la micro
n’est pas située sur l’avenue Vauban, mais sur le côté
de la banque, rue Gimelli. La cache se dévisse ou s'arrache
(scratch).