Vers le milieu du VIIe siècle, Wilbert,
comte de Poitou, se réfugie dans le nord des Gaules, pour fuir les
persécutions de Gaivre, duc d’Aquitaine, Pépin le Bref lui
accorde alors les terres depuis Molhain jusqu’à
Aix-en-Provence.
Wilbert avait une demeure à Merlemont
près de Philippeville. Un jour en chassant dans la forêt de la
Fagne, tuant un sanglier, il choisit le lieu où tomba
l’animal pour y construire une abbaye. En 751, il commença la
construction de l’abbaye, les travaux durèrent 7 années. Pour
premier supérieur de l’abbaye, il nomma l’un de ses
fils, Gontrad. Gontrad était un homme austère et érudit, il
enrichit l’abbaye d’une partie des reliques de Saint
Lambert, obtenues auprès de l’évêque de Liège Fulcaire.
L’église fut consacrée par l’évêque de Cambrai Albéric.
L’une de ses sœurs, Hiltrude qui avait été fiancée à un
grand seigneur, demanda à être recluse dans l’une des
cellules contiguë à l’église de Liessies. Hiltrude mourut le
27 septembre 769 près de la tombe de son frère Gontrad dans
l’église Saint Lambert.
En 881, les Normands firent beaucoup de
tort à Liessies. Les moines et leurs serviteurs furent mis à mort
ou réduits en esclavage, mais l’église fut épargnée. Les
biens de l’abbaye et de l’église furent pris par les
seigneurs du voisinage, seul un prêtre resta dans le village. En
1003, l’évêque de Cambrai interdit le prêtre, qui avait
enterré au sein de l’église un brigand. On releva alors de
terre le corps de Sainte Hiltrude qui fut canonisée. À la place du
prêtre des chanoines prirent le contrôle du village. Lors de la
restitution des biens de l’abbaye, les chanoines furent en
procès avec Wédric le Barbu. Thierry d’Avesnes, plein de
repentir pour les saccages des églises de Sainte Aldegonde à
Maubeuge et de Sainte Waudru à Mons, rétablit l’abbaye de
Liessies. Les chanoines furent remplacés par des moines
bénédictins. Ermentrade, femme d’Adelard un riche seigneur,
reconstruisit l’église.
Gossuin seigneur d'Avesnes, neveu de
Thierry, se fit enterrer à Liessies. Sa femme Agnès se retira comme
lui dans le monastère. Elle y fit ériger deux chapelles et orna
l’abbaye de nombreux objets précieux. Eglise de Liessies
Gautier d’Oisy, seigneur d’Avesnes, vint piller
l’abbaye. Les moines se plaignirent au comte de Hainaut, qui
leur donna le droit de dresser son drapeau sur leur tour en cas
d’attaque de Gautier. Lors d’une attaque Gautier
s’aperçut de cela et fit détruire la tour.
Saint Bernard vint alors réconcilier les
religieux et le seigneur d’Avesnes. Mais la paix ne dura pas
et les attaques recommencèrent, obligeant les moines à quitter
l’Abbaye. Vers 1100, Son fils aîné Thierry, jouant les
bandits de grand chemin, tomba un jour dans une embuscade et se fit
tuer. Gautier répara alors tous les dommages fait aux moines et
leur demanda d’inhumer son fils. Plus tard lui aussi se fit
enterrer dans la même église. L’abbaye de Liessies, en 1125,
avait été enrichie du prieuré de Sart-lez-Moines (à Gosselies), le
fut en 1162 de celui de Dompierre et du corps de Saint Etton, par
donation de Guillaume, seigneur de Dompierre.
En 1208, Thomas de Walcourt donna un
morceau de la vraie croix à son retour de la terre sainte. Suite à
cette donation l’abbaye devint un haut lieu de pèlerinage.
L'abbaye s'appauvrit avec la Guerre de Cent Ans, avec sa situation
géographique la mettant au cœur des combats, aux limites du
royaume de France et de l'Empire. En 1339, Édouard III d'Angleterre
arrive à Avesnes-sur-Helpe et pille la région.
Ce n'est qu'en 1520 que l'abbaye
retrouve une certaine prospérité, avec l'abbé Gilles Gipus, puis
avec l'abbé Louis de Blois-Châtillon 3 (1530-1566), qui rétablit la
Règle de saint Benoît L'abbaye connut son apogée aux XVIe et XVIIIe
siècles grâce à des travaux d'enluminures réputés dans toute
l'Europe.
Le
but de cette cache est surtout de vous faire découvrir une belle
promenade.
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allant de WP en WP, il vous suffira de retrouver la bonne photo et
de noter les chiffres qui vous permettront de trouver la
finale.
N'oubliez pas que le nord est en haut et l'est à
droite.