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### 360° ### Traditional Geocache

Hidden : 9/7/2012
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
4.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


### 360° ###

LE MONT MOUNIER

Introduction
Du haut de ses 2 817 m, le mont Mounier occupe une situation centrale entre vallées du Var et de la Tinée. Montagne du crétacé inférieur, il fait partie de la chaîne de Pal et domine les gorges du Cians qui constituent une sorte de fossé recevant les eaux d’une zone de 172 kilomètres carrés. Ses puissants contreforts est et ouest, comme ses barres au Sud, l’ont fait souvent appeler « lion », « cathédrale gothique » ou encore « roi » trônant au milieu de satellites moins ambitieux que lui, et qui l’entourent comme une cour. On en compte habituellement sept : lou Démant, lou Sadour, Galestrièro, Burento, lou Couloumbet, l’Adré et l’Estrop. Cet environnement immédiat était très giboyeux fin XIXème siècle, et sa flore était riche et variée. Les intérêts du Mounier sont ou ont été multiples : géologique, géodésique, botanique, astronomique, météorologique et historique. Ce sont surtout ces trois dernières dimensions que nous allons évoquer ici.
I. Les origines
Le toponyme « Mounier »
Pendant longtemps et jusqu’au milieu du XXème siècle, il s’appela Monnier, dérivé de « mons niger » signifiant « mont noir ». CESSOLE l’écrivit « Mounier » en 1893, mais après de nombreuses recherches et discussions avec des érudits, il optait un an plus tard pour la dénomination « Monnier », la plus répandue dans les écrits de l’époque et de plus collectée chez les autochtones. Il notait d’abord que certaines vieilles cartes d’Etat-Major sarde donnaient le nom de « meunier ». Ce nom était à ses yeux une déformation de « Monnier », comme pour « Mounier ». Il écorchait d’ailleurs au passage une étymologie fantaisiste selon laquelle les neiges tardives paraient la montagne de longs mois durant, la rendant blanche comme un meunier. Même si la particularité du Mounier est de conserver longtemps la neige sur ses versants, c’était bien là un comble pour un nom signifiant « mont noir » ! CESSOLE étayait l’explication de RISSO (le calcaire bleu-noir ayant donné « mons niger ») par la présence à proximité de la Cimanegra, ainsi que d’une autre dénomination prise sur une très ancienne carte manuscrite du département : mont Niert [2]. Selon lui, l’évolution de « Monnier » en « Mounier » viendrait peut-être d’une erreur de copiste ou d’imprimeur, le u et le n étant interchangeables en écriture manuscrite.
Les expéditions au Mounier
Première figure locale à monter au Mounier, le naturaliste niçois RISSO, qui fit plusieurs fois son ascension, notamment avec FODERE début XIXème siècle. Ce dernier la qualifia en 1803 de « plus élevée des montagnes secondaires du département ». Selon RISSO, vers 1820, son pic s’écroula avec « un fracas horrible », ce qui signifierait qu’il était plus haut [3]. Il affirma aussi que l’on pouvait y apercevoir « assez distinctement » le Ventoux, le fort Lamalgue près de Toulon, les îles d’Hyères et celle de Pomègue près de Marseille, ainsi que les plaines de la Crau et les embouchures du Rhône. Gageons qu’il s’agissait là d’une plaisanterie. Il est vrai que le Mounier offre – tout comme le Cheiron et le Mont Vial - une des plus belles vues du département sur les Alpes maritimes et au-delà : Corse, Viso, Pelvoux...
Puis en 1858, l’économiste et sénateur Jean-Joseph GARNIER y monta, en compagnie d’un autre Beuillois - le propriétaire de la montagne - Maurice POURCHIER. Ils déposèrent « orgueilleusement » leur carte de visite « sous une des pierres qui forment la colonne élevée sur le plus haut sommet (…) par les officiers piémontais du Corps Royal d’Etat-Major ». Preuve de l’importance stratégique de la montagne : elle était déjà parcourue par les militaires qui devaient s’en servir de poste d’observation ou de terrain de manœuvres [4]. POURCHIER vendit le Mounier en 1868 à la commune de Roubion pour 60 000 francs, payés moitié en argent, moitié en bois.
Le 7 août 1888, l’avocat Antoine RISSO récolta au grand pic plus d’une trentaine de plantes et fleurs, dont le fameux génépi (Artémisia glacialis).
Enfin, ce fut le tour du Chevalier Victor de CESSOLE à visiter le mont en août 1892, à partir de Beuil, guidé par l’aubergiste POURCHIER. On comptait 3 h avec un mulet pour faire cette randonnée via le col de Mulinès. A l’époque, l’itinéraire passait par le Mont Démant puis bifurquait vers l’est, au pied du Mounier, où sort une source et montait directement par les éboulis à l’échancrure entre les deux cimes. La pointe orientale était alors nommée « Grand Pic du Monnier ». Déjà inscrit au C.A.F., CESSOLE n’allait cesser de louer cette montagne et la promouvoir dans des monographies du bulletin du C.A.F. Section Alpes-Maritimes, ce qui contribua à la choisir pour la construction de l’observatoire [5].
Il y alla de nombreuses fois, et parfois pour des séjours dans la maison d’habitation de l’observatoire, tantôt ému par de merveilleux levers et couchers de soleil, tantôt devant rebrousser chemin devant d’effroyables tempêtes [6]. Ainsi, il put voir à la clarté hivernale tous les jours de la première quinzaine de février 1896 le phénomène « inoubliable » du « spectre ». Déjà observé au Mont Blanc, il expliquait que « la montagne projette, au moment du lever du soleil, son ombre dans l’espace ». Depuis la petite cime, la pointe sommitale « dessine aussi dans les airs à une distance de plusieurs kilomètres sa belle pyramide ». Durant environ une demi-heure, « les contours du spectre, d’abord vivement colorés de vert et de bleu, passent successivement par diverses nuances et peu à peu cette grande ombre s’efface devant l’apparition de l’astre ».
Deux ans auparavant, en décembre, CESSOLE louait déjà le « spectacle vraiment grandiose » du Mounier lorsque la lune se lève : « Le jour ne subit presque pas d’interruption : c’est une seconde journée qui commence, semblant nous apporter comme l’illusion de ce que peut être le soleil de minuit au pôle Nord. Malgré la nuit, nous continuons en effet, de notre haut belvédère, à jouir de la vue complète des Alpes, en admirant le reflet rouge que la clarté de la lune communique aux champs neigeux. »
II. L’observatoire du Mounier
Projet, construction et destruction
Ces trois étapes s’enchaînèrent en peu de temps, fait singulier pour l’époque au vu de l’éloignement du site, des difficultés pour y travailler et y rester. Et pourtant, en 1893, la création d’une station d’observation astronomique au Mounier était envisagée comme « relativement facile et réalisable à bref délai » par les responsables de l’Observatoire de Nice. Ils se basaient en fait sur un programme bien défini : les recherches étaient fixées d’avance et limitées à la partie du ciel où se meuvent les grosses planètes ; de plus, leur matériel et leur personnel étaient jugés suffisants dans cette entreprise. L’an précédent, à l’automne 1892, des observations préalables au moyen d’une lunette de 0,15 m d’ouverture avaient permis de fonder des espoirs solides pour l’Astronomie. Et ce malgré une installation précaire et des travaux incomplets.
Un tel projet n’était pas chose nouvelle : déjà, les scientifiques voulaient éviter les inconvénients « de plus en plus sensibles de l’atmosphère des villes » [7] ; il s’agissait de gênes causées par les trop grandes variations de températures, d’humidité, de pression atmosphérique, de vent. Les Américains avaient montré la voie en construisant l’observatoire Lick au mont Hamilton, en Californie. Il y avait aussi ceux d’Aréquipa, dans les Andes péruviennes, du Ventoux et du mont Aigoual. En fait, l’observatoire du Mounier serait le troisième en altitude en France, derrière ceux du mont Blanc – aujourd’hui le refuge Vallot - et du pic du Midi (2 877 m).
Le projet du Mounier restait quand même d’envergure avec trois bâtiments prévus ainsi qu’une coupole à 2 741 m. Cette coupole métallique sphérique mesurerait 8 m de diamètre et serait mobile sur un chemin de fer établi à la partie supérieure d’un bâti en bois de 4 m de haut, de même diamètre. Elle abriterait sous son toit recouvert de tôles de fer la lunette et son pied qui seraient, comme elle, construits à Paris.
Deux baraquements en bois rectangulaires étaient prévus : le premier (L : 10 m ; l : 4 m ; h : 3 m) aurait double paroi garnie de varech et serait la maison d’habitation, reliée à la coupole par une galerie de plus de 4 m de longueur. Le second, plus petit et plus simple (L : 5 m ; l : 3 m ; h : 2 m) servirait de dépôt, le cas échéant d’abri pour mulets, et peut-être d’atelier à l’origine des travaux. Il y aurait enfin un atelier de forge pour permettre aux ouvriers de travailler à l’abri.
Le tout devrait être démontable et préalablement essayé en bas du Mounier ou à l’Observatoire de Nice. Chaque pièce ne devrait pas peser plus de 100 kg.
La commune de Roubion céda donc au député BISCHOFFSHEIM, mécène du projet [9], un terrain de 14 000 m² sur le plateau du petit Mounier. L’administration de l’Observatoire privilégia l’acheminement des matériaux depuis Beuil, mais créa pour cela un nouveau sentier, plus large et plus aisé [10]. La fin des travaux, prévue pour le début de l’été 1893, s’acheva effectivement vers la fin de cette saison. L’entrepreneur MAYNARD, de Roubion, réalisa la construction en bois avec célérité et habileté, malgré toutes les difficultés. On creusa ensuite la citerne dans le rocher [11], à l’ouest de la maison d’habitation ; d’une capacité de 49 m3 [12], elle accueillait les eaux de pluie et de la fonte des neiges [13]. Tout était prêt à fonctionner, mais un sinistre allait dévaster la maison d’habitation.
Le mercredi 13 décembre 1893, à 8 h, tandis que M. PERROTIN – directeur de l’Observatoire de Nice - M. PRIN, astronome, et les frères MAYNARD complétaient l’installation de l’intérieur de la coupole, le tuyau du poêle laissé en activité avec du charbon dans la maison mis le feu aux boiseries. Rien ne put être fait pour sauver quoi que ce soit, et les quatre hommes furent contraints à contempler le désastre, impuissants. Ils retrouvèrent des pièces d’or et d’argent fondues, preuve de l’intensité du feu. Ils durent redescendre à Beuil le jour même, n’ayant plus la possibilité de rester sur place ; la neige abondante et leurs chaussures insuffisantes leur rendirent la marche particulièrement difficile, puisqu’ils n’arrivèrent au village qu’à 18 h.
Reconstruction
Par précaution, on descendit l’objectif et le micromètre à l’Observatoire de Nice. Ce funeste destin ne rebuta pourtant pas BISCHOFFSHEIM qui voulut réparer le désastre rapidement. Diverses améliorations allaient être réalisées. On prévit donc une nouvelle maison d’habitation en maçonnerie cette fois, contenant quatre chambres, rebâtie sur l’emplacement de l’ancienne. Ainsi qu’une galerie de 29,80 m de longueur pour la relier à la coupole. D’aucun disent que l’on trouve encore aujourd’hui les vestiges de ce tunnel en pierres sèches, qui était éclairé par plusieurs lucarnes et recouvert d’une chape en ciment protégée par 20 cm de terre pour préserver le ciment de la neige et des fortes gelées. Mais nous ne nous expliquons pas pourquoi de 4 mètres, le tunnel s’allongeait à presque 30 après l’incendie… Soit il y a erreur dans les longueurs, soit ce tunnel reliait la coupole à un autre bâtiment plus vers l’est.
La coupole en toile goudronnée avait également sérieusement souffert des conditions climatiques (le vent emporta un jour la toiture) [14]. On la remplaça par une couverture en tôle galvanisée.
Enfin, une autre réalisation importante et spectaculaire : le téléphone. L’Observatoire ne devrait plus rester isolé, et on le relia à Beuil. Il était aussi prévu de le relier à Roubion par télégraphe. On trouve encore aujourd’hui quelques rares traces de poteaux, morceaux de fil ou isolateurs. Les poteaux suivirent les sentiers pour servir de guides en hiver. Il était aussi prévu de prolonger le téléphone jusqu’à l’Observatoire de Nice pour une communication directe et constante.
Toutes ces améliorations devaient permettre à MAYNARD de rester toute l’année sur place pour surveiller les baraquements et faire les observations météorologiques. Celles-ci étaient transmises dans la journée par dépêches au Bureau Central Météorologique de Paris, c’est à dire par le câble téléphonique de 8 km reliant Beuil ; on pouvait ainsi « correspondre très rapidement avec les habitants du Monnier », selon les mots de CESSOLE.

Une création de cache sur notre chemin qui nous emmènent à Nice.

Additional Hints (Decrypt)

PNVEA Puref nzvf pnpuref, cynprm yr pbagranag nirp yr pbhirepyr fhe yr qrffhf. Zrepv, wbrecvpx! -iretvffzv.arg

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)