L’Avenue Feuchères.
Elle vient d’être inaugurée le 18 janvier 2013, marquant ainsi la fin d’un gigantesque chantier bien connu des Nîmoises et Nîmois sous le sigle A.E.F. (Arènes, Esplanade, Feuchères.)
Je passe sous silence et volontairement sur les problèmes soulevés par d’innombrables associations de défense qui parfois avec raison mais souvent par pure contradiction (une des caractéristiques majeures du nîmois c’est qu’il est REBOUSSIE, c'est-à-dire à contrecourant sur tout) ont mis le bâton dans les roues ralentissant ainsi l’exécution du projet d’ensemble ; mais maintenant que tout est terminé la population à l’unanimité (ou presque !) salue cette réalisation. Je ne suis pas chauvin particulièrement mais me mettant à la place d’un voyageur descendant de la gare pour aller au centre ville, quelle belle impression il aura désormais en empruntant cette superbe avenue où il pourra contempler dans l’axe de celle-ci et la Fontaine Pradier située au centre de l’Esplanade et la Tour Magne ponctuant l’horizon, tout en admirant une partie de l’Amphithéâtre, sans oublier la façade néo-classique du Palais de Justice fraichement ravalé.
Maintenant un peu d’histoire relative à cette Avenue des plus Haussmanniennes de Nîmes.
C’est en 1842 exactement le 11 novembre, Monsieur Girard étant de Maire de la Ville, que fut décidé la création d’une avenue partant de l’ Embarcadère du Chemin de Fer de Nîmes à Montpellier pour se diriger vers le Centre de la Ville le tout dans l’axe de l’Esplanade où trônait la statue sculptée par le célèbre Pradier. Elle reçu le nom de Feuchères ; ce personnage, Maréchal de Camp, Baron de son état fit don à la ville de Nîmes de sommes importantes qu’il avait reçues dans la succession de Mme Sophie Dawes baronne de Feuchères. C’est à cette époque que l’Hôtel de la Préfecture fut édifié d’après les plans d’Armand FEUCHERE ( !) architecte.
D' importantes contraintes architecturales furent imposées aux propriétaires riverains afin que les immeubles à construire ou à réhabiliter soient réalisés avec une certaine harmonie d’ensemble, rappelant ainsi le style Haussmannien.
A l’exception du Lycée Feuchères autrefois Institut de l’Assomption (bâti sur l’emplacement de l’Eglise de Saint Jean de Jérusalem qui appartenait aux Templiers) toutes ces façades sont en effet de même style ou peu s’en faut.