Au début du XVIème siècle, le premier Hôtel-Dieu est situé sur la rive gauche de l'Erdre, dans l'actuelle rue du Vieil-Hôpital.. Un siècle plus tard, pour améliorer son confort et sa capacité d'accueil, l'Hôtel-Dieu est transféré sur la prairie de la Madeleine de l'Ile Gloriette, une zone humide entre deux bras de la Loire qui, à l'époque, rend l'endroit insalubre. Au début du XIXème siècle, l'hygiène est une préoccupation grandissante, et en 1856, on entreprend donc à la place du bâtiment très délabré la construction d'un magnifique hôpital signé par l'architecte Joseph-Fleury Chenantais. Malheureusement il sera presque entièrement détruit par les bombardement américains du 16 septembre 1943. Après-guerre, Michel Roux-Spitz dessine le plan en croix d'un édifice monumental et moderne s'alignant sur la Loire. En 1964, le nouvel hôpital à l'architecture simple, en béton et à ossature métallique, peut accueillir ses premiers malades.
Au fil des ans, des ajouts de constructions disparates ont brouillé l'harmonie de la composition architecturale d'origine. Cependant, les bas-reliefs de la façade symétrique de la chapelle de l'Hôtel-Dieu, ouvrant sur la rue, sont un bel hommage à une médecine en constant progrès. Ordonnés autour d'une croix, ils racontent les souffrances humaines soulagées par la médecine du corps et de l'âme. Ils portent la signature "R. Delamarre 1963", celle du sculpteur néo-classique Robert Delamarre. La carrière de cet artiste important de l'art officiel est jalonnée de nombreuses commandes publiques et privées. Son oeuvre, très abondante, est souvent monumentale, comme en témoigne le groupe des bas-reliefs, les aveugles voient, de la chapelle de l'Hôtel-Dieu.
A noter aussi qu'en 2009, l’ensemble des bâtiments de l’hôtel-Dieu a reçu le label patrimoine du XXe siècle.
La cache est une nano aimantée sur le support de la clôture (voir spoiler).