Pelouse calcaire
Située au sein du golf de Falnuée, la pelouse calcaire de Mazy (1,7 ha) est un des fleurons du patrimoine biologique de la commune. Véritable sanctuaire pour la biodiversité, l’importance écologique de ce site lui a valu d’être d’une part répertorié dans l’inventaire des Sites de Grand Intérêt Biologique de la Région wallonne mais également d’être repris au sein du site Natura 2000 de la Vallée de l'Orneau.
Mais qu’est-ce qu’une pelouse calcaire ?
Une pelouse calcaire est une formation végétale qui pousse sur un relief calcaire très sec, pauvre et chaud (car exposé au sud). Peu productifs, caillouteux et souvent difficiles d’accès du fait de la pente, ces milieux n’étaient généralement pas cultivés mais plutôt dédiés au pâturage (moutons, vaches, chèvres). L’appétit de ces braves quadrupèdes a permis de conserver ces espaces ouverts et dégagés en limitant l’installation des buissons, ronces et autres arbustes, créant des conditions propices au développement d’une flore et d’une faune rares et diversifiées, très bien adaptées aux conditions locales de sécheresse.
Particulièrement abondantes jusqu’à la fin du 18ème siècle, l’abandon progressif du pastoralisme a provoqué la quasi disparition des pelouses calcaires dans le paysage wallon. Laissées à elles-mêmes, elles se sont petit à petit enfrichées pour finalement être remplacées par des broussailles ou des bosquets qui vont du coup drastiquement réduire leur diversité.
Le talus calcaire de Mazy n’a malheureusement pas échappé à la règle. Autrefois pâturé par des vaches jusque dans les années 1980, date de la création du golf de Falnuée, le talus s’est progressivement fait coloniser par la végétation ligneuse (aubépines, pruneliers, églantiers et clématites) jusqu’à en être complètement recouvert fin des années 90’. Seule une petite surface de quelques ares a toujours résisté aux envahisseurs et est restée ouverte grâce à l’implication du propriétaire des lieux d’abord puis pour les besoins de quelques études scientifiques menées par l’Université de Gembloux Agro-Bio Tech. Cette fermeture du milieu et la disparition de nombreuses plantes sont-elles toutefois une perte irréversible pour la biodiversité ? La réponse est heureusement « non » …
Source : http://www.gemblouxnature.be/