Il y a peu d’heures encore j’avais l’espoir, j’avais même la
certitude de vous conserver à la défense nationale. Notre passage
jusqu’à Lyon était assuré à travers les montagnes du Jura. Une
fatale erreur nous a fait une situation dont je ne veux pas vous
laisser ignorer la gravité. Tandis que notre croyance en l’armistice
qui nous avait été notifié et confirmé à plusieurs reprises par
le Gouvernement, nous recommandait l’immobilité, les colonnes
ennemies, continuant leur marche, s’emparaient des défilés déjà
entre nos mains et coupaient ainsi notre ligne de retraite. Il est
trop tard aujourd’hui pour accomplir l’oeuvre interrompue ; nous
sommes entourés par des forces supérieurs, mais je ne veux livrer
à la Prusse ni un homme, ni un canon. Nous irons demander à la
neutralité suisse l’abri de son pavillon, mais je compte dans cette
retraite vers la frontière sur un suprême effort de votre part. Défendons
pied à pied les derniers échelons de nos montagnes, protégeons
le défilé de notre artillerie et ne nous retirons sur un sol
hospitalier qu’après avoir sauvé notre matériel, nos munitions et
nos convois.
Soldats, je compte sur votre énergie et votre tenacité. Il faut
que la Patrie sache bien que nous avons tous fait notre devoir
jusqu’au bout et que nous ne déposons les armes que devant la
fatalité.
Pontarlier, le 31 Janvier 1871. Clinchant
Il s'agit d'une letter box. La boîte contient un tampon , un encreur et un carnet avec un crayon. Merci de laisser ce matériel dans la cache. Le principe de la letterbox est que vous marquez votre passage en estampillant le carnet de la cache avec votre propre tampon et que vous tamponnez votre carnet de route personnel avec celui de la cache.Si vous n'avez pas de tampon personnel, vous utilisez le crayon comme pour une cache standard.