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Alain Peyrefitte Traditional Geocache

Hidden : 12/9/2016
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Alain Peyrefitte

Jeunesse

Son grand-père paternel, était originaire de Salsein, petit village pyrénéen situé dans le département de l'Ariège. Il partit exercer sa profession de gendarme à Saint-Beauzély, dans l'Aveyron. C'est là qu'il rencontra sa future épouse, la grand-mère d'Alain Peyrefitte.

Les grands-parents maternels d'Alain Peyrefitte sont quant à eux originaires de Vines, à l'extrême nord du département de l'Aveyron. Le grand-père y était à la fois paysan, instituteur, secrétaire de mairie, et correspondant local de « La Dépêche ». Il était plutôt gagné aux idées modernes et laïques. Cela lui valut l'hostilité du curé qui, en 1909, lui refusa des obsèques religieuses. La mère d'Alain Peyrefitte gardera de cet événement un fort sentiment anti-religieux, qui se ressentira dans l'éducation donnée à son fils.

C'est à l'école normale de Rodez que ses parents se connurent et à Najac qu'ils commencèrent à exercer leur profession d'enseignants. René, leur premier enfant, y naît en 1920, et Alain suit en 1925.

À la naissance, Alain Peyrefitte se prénommait Roger Antoine. Il change de prénom au cours de ses études pour éviter la confusion avec son homonyme Roger Peyrefitte, écrivain à l'époque très controversé. Les deux hommes avaient des ancêtres communs dans le village de Salsein, toutefois leur cousinage n'est pas établi avec certitude.

Alain Peyrefitte passe ensuite son enfance à Aubin, puis à Rodez et à Montpellier, au gré des affectations successives de ses parents. Il conserve cependant des attaches à Saint-Beauzély, où il vient passer régulièrement ses vacances.

À la Libération, il « monte » à Paris et postule à l'École normale supérieure. Il rate une première fois le concours d'entrée, avant d'être reçu l'année suivante. En 1946, il intègre l'École nationale d'administration. Il fait ainsi partie de la première promotion, dite « France combattante », de cette école nouvellement créée.

À sa sortie de l'ENA, il est pendant quelques mois attaché, puis chargé de recherche au CNRS. Il entame alors des travaux sur la notion de confiance, qu'il relatera plus tard dans Le Mal français et La Société de confiance. Dans cette optique, et sur les conseils de René Le Senne, il effectue alors un séjour de quelques mois dans le village corse de Corbara.

Le 14 décembre 1948, il épouse Monique Luton (Paris, 4 novembre 1924 - Paris, 9 janvier 2005) avec qui il aura cinq enfants, quatre filles, Florence, Christel (1953-1996), Véronique et Emmanuelle et un fils, Benoît.

Carrière de diplomate

À l'issue de son séjour à Corbara, il embrasse une carrière de diplomate.

Il travaille d'abord en Allemagne, sous la direction d'André François-Poncet, alors haut commissaire de la Zone d'occupation française en Allemagne. De son aveu même, il mène alors une vie faite de réceptions officielles et mondaines en tous genres. Mais surtout, il assiste également au décollage économique de l'Allemagne de l'Ouest, dont il fait état plus tard dans Le Mal français.

Alain Peyrefitte rentre à Paris fin 1952. Mais ce séjour en Allemagne inspirera à Monique, l'épouse d'Alain, un roman intitulé Ton pays sera mon pays, qu'elle publie courant 1953, quelques mois après leur retour à Paris, sous le pseudonyme Claude Orcival. Les principaux collaborateurs d'Alain Peyrefitte ont pu se reconnaître sans difficulté dans les personnages du roman. Ils y sont décrits de manière souvent assez négative, ce qui valut à Alain Peyrefitte une profonde inimitié de leur part, et notamment de la part d'André François-Poncet.

Courant 1954, Alain Peyrefitte se rend à Cracovie, en Pologne, où il est nommé consul général de France. Malgré des conditions de vie parfois difficiles, en dépit d'une surveillance policière certes moins pesante que dans d'autres villes du monde communiste, mais bien réelle, Alain Peyrefitte profite de ce séjour pour observer attentivement les conditions de vie d'habitants passés depuis peu sous la domination soviétique. Il livre alors ses témoignages dans de multiples dépêches adressées au Quai d'Orsay. Ces observations alimentent évidemment ses réflexions sur le développement, exposées plus tard dans Le mal françaiset La société de confiance.

Alain Peyrefitte rentre à Paris en 1956. Il reste alors travailler au Quai d'Orsay, où il se consacre aux affaires européennes.

Carrière politique

Débuts

Il se présente pour la première fois au suffrage universel en avril 1958, c'est-à-dire avant le retour au pouvoir du Général de Gaulle, lors d'une élection cantonale dans le canton de Bray-sur-Seine, en Seine-et-Marne. Il met en ballotage le candidat sortant, mais cède finalement au second tour.

Quelques mois plus tard, il devient député UNR de Seine-et-Marne lors des premières élections législatives ayant suivi le retour au pouvoir de Charles de Gaulle. Il sera continuellement réélu par la suite, jusqu'en 1981, où il est battu par le socialiste Marc Fromion, dans la foulée de la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle. Mais l'élection de Fromion est invalidée, et Peyrefitte retrouve son siège dès janvier 1982, à la faveur d'une législative partielle. Il conservera ce siège jusqu'en 1995. Cette année-là, Alain Peyrefitte abandonne en effet son siège de député pour devenir sénateur de Seine-et-Marne, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.

Alain Peyrefitte sera également conseiller général de Bray-sur-Seine de 1964 à 1988, premier vice-président du conseil général de Seine-et-Marne de 1982 à 1988, et maire de Provins pendant 32 ans, de 1965 jusqu'à mars 1997.

En 1958, Alain Peyrefitte présente un profil atypique parmi les députés gaullistes, de par son jeune âge et sa formation d'énarque. Cette originalité séduit le général de Gaulle, qui en fait alors un de ses collaborateurs, chargé notamment du dossier algérien et des questions européennes. Alain Peyrefitte s'impose alors peu à peu comme un proche du Général.

Entrée au gouvernement

En avril 1962, il fait assez logiquement son entrée au gouvernement. Mais, alors qu'il rêvait plutôt du Quai d'Orsay, il est nommésecrétaire d'État à l'Information. Il occupe cette fonction quelques mois seulement, puisqu'en septembre de la même année, il devient ministre des Rapatriés.

Ministre de l'Information

 
Avec Ludwig Erhard à Bonn, 1964.

En décembre 1962, il revient à l'Information, avec cette fois-ci le titre de ministre. Pendant trois ans, il devient une sorte de porte-parole du gouvernement, entretenant alors des relations privilégiées, tant avec les journalistes qu'avec le Général de Gaulle qu'il rencontre régulièrement dans le cadre de ses fonctions.

Il œuvre également à la modernisation et à la libéralisation de l'audiovisuel public, avec notamment le développement des chaînes de télévision régionales et la création de l'ORTF.

Pourtant, malgré cette entreprise de libéralisation, il fut souvent présenté par l'opposition comme « le ministre de la censure ».

Ministre de la Recherche

En janvier 1966, dans la foulée de la réélection du général de Gaulle à la présidence de la République, il devient ministre de la Recherche. Il œuvre alors au développement commercial du procédé français de télévision couleur SECAM. Il connaît sur ce point un succès très mitigé. Surtout, il initie un programme de mise au point de la bombe H, dont il confie la direction à Robert Dautray, et qui aboutira en août 1968 avec l'explosion, à Moruroa de la première bombe H française.

Ministre de l'Éducation nationale

En avril 1967, il devient ministre de l'Éducation nationale. Mais il est contraint à la démission, du fait des événements de Mai 68.

« Traversée du désert »

Alain Peyrefitte ne redeviendra ministre qu'en 1973. Il ne reste cependant pas inactif pendant cette période au cours de laquelle il n'est plus au gouvernement.

Il occupe ainsi, de 1968 à 1972, la fonction de président de la Commission des Affaires culturelles et sociales de l'Assemblée nationale.

En 1971, il effectue, dans le cadre d'une mission parlementaire, un voyage en Chine. De ce voyage, il ramènera un de ses plus célèbres ouvrages : Quand la Chine s'éveillera… le monde tremblera, publié en 1973, dans lequel il prédit pour la Chine un développement économique et politique fondé sur la pensée maoïste et porté par l'esprit révolutionnaire, et tente d'en cerner les conséquences.

De 1972 à 1973, il est secrétaire général du mouvement gaulliste, l'UDR.

Parallèlement, Alain Peyrefitte fut également chargé de missions de réflexion sur des problèmes de société : la participation (1968-1969) ; la drogue (1969-1970) ; et plus tard la décentralisation (1973-1974), puis la violence, la criminalité et la délinquance (1976-1977).

Retour au gouvernement

En mars 1973, il devient ministre des Réformes administratives et du Plan, puis, en 1974, ministre des Affaires culturelles et de l'Environnement, jusqu'à la mort de Georges Pompidou. Après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing et la nomination de Jacques Chirac comme Premier ministre, il ne fait pas partie du nouveau gouvernement. C'est à cette époque qu'il rédige Le Mal français.

Ce n'est que partie remise, puisqu'en mars 1977, peu après son élection à l'Académie française, il devient garde des Sceaux (ministre de la Justice) du gouvernement de Raymond Barre. Il occupera cette fonction jusqu'en mai 1981.

Ministre de la Justice

Dans un contexte d'hostilités croissante entre les gaullistes, emmenés par Jacques Chirac, et les non-gaullistes, fidèles à Valéry Giscard d'Estaing, Alain Peyrefitte fait alors partie des rares ministres gaullistes, avec notamment Robert Boulin. Il est d'ailleurs « numéro deux du gouvernement ». Sans renier son appartenance à la famille gaulliste, il défend publiquement la politique du gouvernement et prend ses distances avec les chiraquiens, ce qui lui vaut de nombreuses attaques de la part de ces derniers. Cette opposition atteint son paroxysme fin 1978, lorsque Alain Peyrefitte se désolidarise de l'appel de Cochin.

Au ministère de la Justice, Alain Peyrefitte lança notamment l'informatisation du casier judiciaire. Il mit en place des « conciliateurs de justice », dont la création avait été décidée par son prédécesseur, Olivier Guichard. Il obtint également une augmentation des crédits consacrés à son ministère. Il décida également de rendre les procédures judiciaires moins onéreuses pour les justiciables. Cette décision donna d'ailleurs lieu à un malentendu avec une opinion publique croyant majoritairement que tous les frais des procès allaient être remboursés et que les procédures judiciaires deviendraient ainsi totalement gratuites, alors qu'il s'agissait uniquement de supprimer les taxes et droits que l'État percevait jusqu'alors à l'occasion des procès civils.

Par la suite, d'autres décisions lui valurent d'intenses critiques de la part de l'opposition de gauche, d'une partie de la presse et d'une partie de la magistrature.

À l'automne 1977, il décida l'extradition en Allemagne de Klaus Croissant, ancien avocat de la Bande à Baader, malgré une intense campagne de presse en faveur de sa libération.

Alain Peyrefitte décide également de modifier le mode de recrutement des magistrats, en posant le principe d'un recrutement latéral : des hommes et des femmes disposant d'une solide culture juridique pouvaient, après quinze ans d'expérience professionnelle, devenir magistrats, sur concours spécifique ou sur titres. Il accroit chaque année le nombre des postes de magistrats créés au budget, tout comme celui des surveillants de prison et du personnel des greffes. Le nombre des magistrats atteint alors les 5 500 individus et le nombre des places de prisons dépasse les 20 000 places.

La mort de Robert Boulin, survenue le 30 octobre 1979, plaça Alain Peyrefitte au centre de la tourmente médiatique. En effet, dans une lettre rendue publique peu après sa mort,Robert Boulin s'était indigné d'une procédure judiciaire dont il faisait alors l'objet. Il avait notamment indiqué que : « Ce dévoiement dans la révélation du secret de l'instruction laisse froid un garde des Sceaux plus préoccupé de sa carrière que du bon fonctionnement de la Justice. » Il n'est alors question que de suicide. Mais une partie de la presse ainsi que les chiraquiens lui imputent une responsabilité morale dans ce suicide. Les interrogations sur la mort de Robert Boulin grandissent peu à peu, ce qui donne lieu à une véritable affaire Robert Boulin, et alimente d'autant les spéculations sur une quelconque implication d'Alain Peyrefitte, même si rien n'a jamais été prouvé et qu'il s'agisse manifestement d'une application de la théorie du complot, Alain Peyrefitte ministre d'une justice bien plus indépendante qu'on ne le dit, n'avait en effet pas les moyens d'assumer le rôle que certains ont voulu lui voir jouer dans cette affaire de suicide. Il semble que le bruit selon lequel il aurait pu être appelé à succéder à Raymond Barre comme Premier ministre, avant la fin du mandat présidentiel, soit à l'origine d'une campagne hostile de divers milieux, qui n'a néanmoins pas réussi à nuire à son image d'intellectuel gaulliste, académicien et écrivain, célèbre pour le grand succès du Mal français et de Quand la Chine s'éveillera.

À la fin du mandat de Valéry Giscard d'Estaing, Alain Peyrefitte fait voter une loi répondant à la demande de l'opinion publique qui souhaite plus de sécurité et destinée à lutter fermement contre la délinquance, la Loi du 2 février 1981 dite « Loi sécurité et liberté », dont beaucoup de dispositions demeureront, jugée « liberticide » par l'opposition de gauche à l'époque, et qui sera d'ailleurs partiellement abrogée par la gauche revenue au pouvoir. Il prend position en faveur de Valéry Giscard d'Estaing dès le premier tour de l'élection présidentielle de 1981.

Lors de son passage au ministère de la Justice, il se heurta souvent aux accusations de Robert Badinter. En effet, Alain Peyrefitte s'était déclaré, au même titre que Valéry Giscard d'Estaing, contre la peine de mort. Pourtant, lors de son mandat, selon Robert Badinter, Alain Peyrefitte aurait mené une politique absurde quant à la peine de mort. En effet, Peyrefitte déclare en 1979 que « La peine de mort est maintenue à titre exceptionnel en attendant son abolition définitive ». Cette déclaration fut suivie d'un débat animé entre Alain Peyrefitte et Robert Badinter dans les colonnes du journal Le Monde cette année là. L'enjeu était de principe puisque le nombre des condamnations à mort exécutées était infime.

Éloignement progressif des responsabilités

 
La dernière demeure d’Alain Peyrefitte, 111 rue du Ranelagh (Paris16e).

Alain Peyrefitte n'occupa plus d'autre fonction ministérielle, même s'il fut pressenti pour faire partie du gouvernement après la victoire de la droite aux élections législatives de 1986. Il se consacra alors essentiellement à ses fonctions d'élu local, de sénateur, d'écrivain et de journaliste comme directeur du comité éditorial du Figaro. Le 15 décembre 1986, il échappe de peu à un attentat d'Action directe près de son domicile de Provins. Un employé municipal (Serge Langer) est tué dans l'explosion de sa voiture.

Écrivain

Parallèlement à sa carrière politique, Alain Peyrefitte s'est distingué par une bibliographie abondante. Son œuvre littéraire lui valut notamment d'être élu membre de l'Académie française le 10 février 1977, au fauteuil de Paul Morand. En 1987, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques au fauteuil de Raymond Tournoux.

Son premier essai, Le Mythe de Pénélope, en 1949, fut couronné par l'Académie française. Outre le Quand la Chine s'éveillera… le monde tremblera (le titre cite une phrase apocryphe attribuée à Napoléon Ier), on peut également citer Le Mal français paru fin 1976, qui connut un important succès en librairie.

En 1995, Alain Peyrefitte a publié un essai intitulé La Société de confiance, dans lequel il étudie les causes du développement et du sous-développement dans le monde, approfondissant ainsi une idée déjà abordée dans Le Mal français. Nombreux exemples à l'appui, il avance l'idée selon laquelle les principaux facteurs du développement et du sous-développement ne sont pas à rechercher dans certaines causes matérielles classiquement avancées telles que le climat ou les ressources naturelles, mais dans ce qu'il appelle le « tiers facteur immatériel », c'est-à-dire la culture, les mentalités. Plus précisément, le ressort du développement résiderait dans la constitution d'une société de confiance, confiance que l'État accorde à l'initiative individuelle, et surtout confiance que les individus accordent à l'État, se reconnaissent entre eux et se font à eux-mêmes. Ce serait notamment cet « éthos de confiance » qui, en bousculant des tabous traditionnels et en favorisant l'innovation, la mobilité, la compétition, l'initiative rationnelle et responsable, aurait permis le développement de l'Europe occidentale ces derniers siècles. La publication de l'ouvrage a suivi la présentation d'une thèse en Sorbonne sur le même thème de la confiance. Dans l'esprit d'Alain Peyrefitte, la confiance était l'élément moteur des nombreuses initiatives qui ont fait la société industrielle et non pas selon la célèbre thèse de Max Weber la théorie de la prédestination des calvinistes et leur puritanisme, qui auraient incité les calvinistes anglo-saxons à chercher la réussite sociale par leur travail.

Tout au long de sa carrière politique, Alain Peyrefitte fut un proche du général de Gaulle. Il publie ainsi C'était de Gaulle, recueil de propos du général de Gaulle paru en trois tomes, les deux premiers en 1994 et 1997 et le dernier, posthume, en 2000.

Alain Peyrefitte a également collaboré à plusieurs journaux et revues, dont Le Figaro.

Additional Hints (Decrypt)

Qnaf yr pnchpuba qr cbgrnh

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)