Un peu d’histoire…
Gérard naquit à Stave, dans la province de Namur, d'une famille noble. Formé au métier des armes, il renonça à tous ses titres, désirant se faire moine bénédictin. On dit que dans un songe, saint Pierre lui demanda de ramener une relique de saint Eugène de Tolède et de construire un monastère. C'est ainsi qu'il partit pour l'abbaye de Saint-Denis, au nord de Paris, où il fut admis. Quelques années plus tard, il revint au pays avec dans ses bagages l'avant-bras du saint, offert par l'abbé de Saint-Denis. C'est en 919 que ce jeune noble fonda l'abbaye de Brogne, cette abbaye bénédictine de la région de l’Entre-Sambre-et-Meuse aux grandes forêts giboyeuses. Il en fut le père abbé jusqu'à sa mort.
Grand réformateur de l’ordre, il donnera à son abbaye un rayonnement européen.
Ce monastère de moines bénédictins fut supprimé en 1795. Auprès de l'abbaye se développa un village qui prit le nom de Saint-Gérard. Aujourd'hui Saint-Gérard fait partie de la commune de Mettet.
D'après un témoignage datant de 1711, le lieu s'appelait « Broigne », par suite de l'existence d'une fontaine, proche de l'abbaye, qui se nommait Brogniau, ce qui voudrait dire « Brune-eau ».
On présente habituellement saint Gérard de Brogne en habit de bénédictin, tenant en main la crosse de l'abbé et portant sur l'autre bras un modèle de son abbaye. Il est fêté localement le 3 octobre.