Avant la construction du château existait à son emplacement une forteresse appartenant au XIV siècle à Jean Ier le Meingre, dit « Boucicault ». Après plusieurs changements de propriétaires, la forteresse finit par appartenir au xv siècle à Nicolas Gaudin, l'argentier de la reine. Philibert Babou, devenu seigneur de la Bourdaisière le 28 avril 1510 du fait de son mariage avec Marie Gaudin (maîtresse notamment de François Ier , Charles Quint), décide 10 ans plus tard, en 1520, de faire construire un château neuf en cet emplacement, en ne conservant qu'une seule des anciennes tours médiévales.
C'est dans ce château que naît Gabrielle d'Estrées (maîtresse et favorite d’Henri IV) et ses sept sœurs (connues également pour leurs rôles de courtisanes, elles sont appelées les « sept péché capitaux »). Après le XVII siècle, le château va voir les propriétaires se succéder. Le domaine passera ainsi à Hercule de Rohan, au duc de Montbazon, à Charles d'Albert, duc de Luynes, puis à Étienne François de Choiseul qui se retira à Chanteloup près d'Amboise après sa disgrâce. Choiseul ordonna la démolition du château afin de priver son rival le duc d'Aiguillon de la vue qu'il en avait depuis son propre château à Véretz. Il utilisa en outre les pierres récupérées pour la construction du château de Chanteloup.
En 1786, les terres furent vendues à Louise Adélaïde de Bourbon Penthièvre, avant de devenir bien national
En 1794, Armand Joseph Dubernad rachète le château, grâce au concours de Henri Jacques Goüin-Moisant, pour 183 000 livres. Il reconstitue l’ensemble en achetant aussi le magnifique parc de 69 arpents pour 110 000 livres. Il se rend également acquéreur d’une partie du vignoble de Montlouis-sur-Loire. Il compose autour du château avec 34 adjudications un domaine de 100 hectares, qui s'effritera à sa mort. Pendant la Terreur, Armand Joseph Dubernad commence la reconstruction du château qui se poursuit, au XIX siècle, avec le baron Angellier qui décide de reconstruire le château dans le style Renaissance.Le parc du château de la Bourdaisière est un parc clos de 55 hectares, où l'on retrouve notamment le Potager Conservatoire de la Tomate, le Dahliacolor, le Capitulaire de Charlemagne et le jardin de Liliana Motta.
Le Potager Conservatoire de la Tomate.
Créé en 1996, cette collection unique au monde, située au milieu d’une multitude de légumes et de plantes aromatiques, rassemble près de 650 variétés de tomates de toutes les couleurs et de toutes les formes. Cette collection est agréée par le CCVS (Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées).
Le Dahliacolor®.
Dessiné par le paysagiste Louis Benech, le Dahliacolor® est un jardin contemporain situé à l’arrière du potager. Composé de parterres de dahlias de 210 variétés différentes traités par massifs de couleurs, il permet de découvrir la diversité de cette fleur. Une allée pédagogique permet aux visiteurs de reconnaître les différentes espèces exposées dans le jardin.
Les Essences remarquables dans le parc.
Le Château de la Bourdaisière s’épanouit au milieu d’un parc comportant des arbres anciens, parmi lesquels cèdres, séquoias, châtaigniers et chênes.
A découvrir : Les célèbres planches de la maison Deyrolle qui ont marqué des générations d’écoliers. Une sélection de 45 planches anciennes et nouvelles créées par DPA (Deyrolle pour l’Avenir), autour des enjeux environnementaux et sociétaux contemporains.