Street Art Ploemeur #4 : Port-Blanc Multi-cache

Le Street Art

Le street art ou art urbain est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, où dans des endroits publics. Il englobe diverses techniques telles que le graffiti rapide sur mur, la réclame, le pochoir, la mosaïque, le sticker, l'affichage, voire le yarn bombing (techniques utilisant du fil) ou les installations. C'est principalement un art éphémère vu par un large public. Les fresques murales sont parfois des solutions alternatives pour limiter les tags sauvages.

Le graffe est associé à la culture hip-hop, un mouvement apparu dans les années 1970 à New York, mais aussi dans le même temps à Los Angelès, à Philadelphie Le hip-hop, c’est une culture de masse, une culture populaire, un état d’esprit, des expressions artistiques rassemblées autour de trois pôles : musical (rap, ragga, …), corporel (break dance, smurf, hype, …), graphique (tag, graffe), le tout englobé dans un culture urbaine (mode de vie, langage, mode vestimentaire, état d’esprit, économie ...). Par ailleurs, le graffe (on écrit aussi graff', graf', il n’y a pas de règles établies) appartient au mouvement graffiti (du mot italien graffiti signifiant « dessin gravé », qui vient du verbe italien « graffiare » qui veut dire graver). Si à l’origine le graffiti est surtout composé de tags qui apparaissent de manière compétitive sur les véhicules de transports urbains, les artistes graffiti furent obligés de changer de cible et se tournèrent vers la peinture murale. En France, le graffiti connaît de multiples techniques picturales.

La ville de Ploemeur a soutenu ce mouvement afin d’embellir un certain nombre d’édifices techniques comme des transformateurs, de lieux publics comme des blocs sanitaires et des ouvrages défensifs de la seconde guerre mondiale. Elle a ainsi fait appel à un certain nombre d’artistes qui sont intervenus soit seul, soit en tant qu’animateur encadrant des adolescents des centres de loisirs.

Le Port Blanc

Si historiquement on y trouvait des pêcheurs qui pratiquaient la pêche côtière, le port de Kerroc’h n’est plus à l’heure actuelle qu’une zone de mouillage pour de petites embarcations de plaisance. Exposée nord-ouest, la plage de Port blanc est une plage familiale de sable de 100 mètres de long. Située  au creux de l'anse du port de Kerroch, elle est entourée de rochers et protégée par la digue du port. La baignade n'y est pas surveillée, mais la plage dispose de sanitaires et d’une douche.

Le projet de la fresque du blockhaus de la rue Port-Blanc, initié par les habitants de Kerroc'h, avait nécessité deux mois de réflexions et d'échanges entre les jeunes de la maison des jeunes, les enfants des Passeports et les habitants pour aboutir, fin juillet 2009, au dessin définitif de la fresque. Elle a été réalisée entre le 3 et le 14 août par des adolescents encadrés par Tanguy Gouëllo, un animateur saisonnier qui maîtrise la peinture à la bombe. Pour beaucoup des enfants c'était la première fois qu'ils s'essayaient à cette technique de peinture. Le résultat en est d'autant plus étonnant. Les habitants ont désormais à la place des murs gris du blockhaus, une représentation très colorée de la plage de Port-Blanc ainsi que du port de Kerroch et de ses incontournables locataires, une mouette, un poisson, un bateau …

Malheureusement, le street art est par définition éphémère. C’est ainsi que dans le cadre du réaménagement de la rue de Port-Blanc, le bunker a été détruit en 2013 afin de mettre en valeur la fontaine qui a été restaurée. En effet, cet ouvrage défensif offrait la particularité d’abriter une fontaine qui est y était emmurée. Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands avaient, pour protéger l'eau d'un risque potentiel d'empoisonnement, édifié un blockhaus autour.

Les aménagements ainsi réalisés avaient pour objectif de redonner au port toutes ses fonctionnalités pour les pêcheurs et les plaisanciers. La circulation a été sécurisée pour les piétons et les cyclistes. Les abords de la plage ont été aménagés, en particulier pour les enfants et les familles. Le site a été, dans son ensemble, requalifié et mis en valeur. Lors de la démolition du blockhaus, la fontaine, coulée dans le béton, n'a pas pu être préservée. Elle a été reconstruite comme jadis, d'après un cliché du début du XXe siècle.

Coordonnées

Sur l’angle du bunker étaient dessinés deux panneaux. L’un indiquait la direction du port, le second, sous le phare, celle de cinq maisons situées sur la droite en descendant vers le port.

Soit A le nombre réduit de la première maison, sur la droite. Soit B le nombre réduit de la deuxième maison, sur la droite. Soit C le nombre réduit de la quatrième maison, sur la gauche. Soit D le nombre réduit de la cinquième maison, sur la gauche.