En 1905, Louis Bonjean fonda dans les locaux de l’Abbaye de Fontgombault, une Ecole Pratique de colonisation recevant des pupilles des deux sexes. Cette école, dispensait de multiples disciplines d’apprentissage : enseignement général, agriculture, meunerie, boulangerie, menuiserie, plomberie…. Mais aussi musique, gymnastique et préparation militaire.
Au début de l’année 1908, Le père de Louis, apitoyé par le martyre de Jeanne Weber, accusé d’infanticide et qui venait de bénéficier d’un non-lieu, fit confier à cette personne, une place de garde d’enfants au sein de l’Ecole.
En 1906, elle est arrêtée pour tentative d’assassinat par étouffement ou strangulation sur ses trois enfants et d’une fille en bas âge d’un couple d’amis. Elle est acquittée dès le lendemain de son arrestation. Jeanne alors âgée de 30 ans, était l’épouse de Jean Weber avec qui elle avait habité le quartier de la Goutte d’Or à Paris. Rejetée par sa famille, elle tente de se suicider en se jetant dans la Seine.
En 1907, elle trouve une place de garde d’enfants sur Villedieu. Un mois après son arrivée, l’un des trois enfants qu’elle gardait, mourait subitement de « convulsions ». Après autopsie, elle fut inculpée, arrêtée et incarcérée à la prison de Châteauroux. Mais son avocat et des sommités de la médecine parisienne arrivent à conclure à un non-lieu.
C’est donc peu après sa libération et son arrivée à Fontgombault qu’elle fut surprise alors qu’elle tentait d’étrangler un petit pensionnaire. Elle fut immédiatement congédiée, et l’affaire étouffée pour éviter le scandale.
Peu après, elle rencontre un cheminot et s’installe dans la Meuse. Le couple est hébergé dans une auberge. Au prétexte que son mari travaille la nuit, Jeanne obtient des aubergistes que leur enfant âgé de six ans, dorme avec elle. Malheureusement, l’une des nuits suivantes, des hurlements provenant de la chambre font accourir les parents : Hélas trop tard, leur enfant gisait ensanglanté sur le lit. Il venait d’être étranglé par « l’Ogresse ».
Condamnée, elle évite la peine de mort et est internée dans un asile psychiatrique où elle mourra en 1918.
(A lire : Les grandes affaires criminelles de l’Indre -2008 – Christine Méry-Barnabé – Borée)
Une complainte a été réalisée