Située au sommet de la colline qui domine Pont-d'Ain et sépare les vallées de l'Ain, au sud, et du Suran, à l'Ouest, au lieu dit "Vers le chateau". Ce site paisible et très agréable est accessible à pied, depuis la maison de retraite, par un joli chemin ombragé et, en voiture, depuis la voie communale qui va du cimetière au pont du suran, par le chemin rural dit "Des cotes du chêne".
Elle a été laissée à l'abandon avant d'être acquise par la commune de Pont-d'Ain en 1973 et restaurée par l'association des "Amis de la Catherinette".
Cette chapelle a une histoire, la voici :
En 1840, Monsieur Camille, une des plus grosses fortunes de Pont-d'Ain avait pour devise : "Chez nous les sous rentrent, mais ne sortent pas" et considérait sa fille, Catherine, comme un trésor inestimable ; très belle et bientôt en âge de se marier, il la destinait à un riche parti, mais rien n'était encore décidé !
Monsieur Camille venait d'embaucher un jeune valet, Claude de Turgon, grand gaillard aux cheveux blonds, honnête et courageux. Bien vite il devînt indispensable dans le domaine. La mère de Catherine, très inquiète sentit la chose venir. Un soir, Catherine, qui avait le caractère aussi bien trempé que son père, lui annonça sa décision ; elle voulait se marier avec Claude. Furieux, Monsieur Camille dit qu'il renverrait le valet le lendemain et envoya sa fille se coucher. Pour le père l'affaire était réglée, aux aurores il jetterait ce vaurien à la porte et sa fille l'oublierait vite ! Mais le lendemain on annonça la disparition de Catherine, elle était introuvable ; toute la maisonnée et quelques voisins furent chargés de chercher la fugitive. La journée passa et quelqu'un suggéra d'aller faire un tour à Notre-Dame de Grâce (ancien nom de la Catherinette) où l'on découvrit, agenouillée, transie de froid, la jeune amoureuse. Ramenée au château, surveillée par des médecins, son père veilla sur elle cinq jours et cinq nuits , le temps nécessaire pour que cet homme rigide s'assouplisse ! Content de la guérison de sa fille, le pére consentit à laisser sa main au valet et annonça les fiançailles. Bien sûr ils vécurent très heureux et eurent de beaux enfants.
Catherine, reconnaissante, allait chaque année, le 15 août, fleurir la chapelle rebaptisée en chapelle de Catherine puis " Catherinette ".