Enfant en 1944 ? Un titre surprenant pour une cache. Une multi qui va vous inviter à remonter le temps et faire mémoire. Pour la résoudre, rendez-vous aux coordonnées de la page de présentation de la cache (point R1). Vous pourrez vous garer sur le chemin, au bord de la petite rivière.
Que voyez-vous ? un pré qui monte ? des maisons (anciennes fermes) ? Et si vous fermiez les yeux. Imaginez que vous n’avez que 8 ans. Vous habitez dans une banlieue ouvrière de Lyon, à Saint-Fons. Ordre a été donné d’évacuer tous les enfants vers la campagne, car on craint des bombardements (qui arriveront d’ailleurs en mai 1944 (voir cache GC7G9R5 – Bombardement 26 mai 1944)). Du jour au lendemain, vous vous retrouvez dans ce petit village de Brullioles, loin de vos parents, dans une ferme, au milieu de ce pré, à garder 6 vaches, 2 moutons…. Pour une durée indéterminée…Certains ont tout juste 4 ans et n’ont pas compris ce qui leur arrivaient. C’est pour leur bien, mais comment expliquer cela à un enfant ? Il fait encore froid en mars. Il y a de la neige…
Au point R1, vous trouverez sur un poteau en bois, une plaque bleue avec le numéro 35557A. Relever la valeur de A.
Reprendre la voiture et emprunter le chemin qui monte et venez vous garer sur la place de la mairie (point P0) tout en sachant que matin, midi et soir, ce chemin (de terre à l’époque) était emprunté par des petites jambes pour se rendre à l’école. Rejoindre le point R2.
En 1944, quand vous vouliez vous rendre sur Brullioles, il fallait prendre les cars Moreau à la gare St Paul. Pas un car luxueux avec de bons sièges moelleux, le chauffage et la wifi. Non, un car plus rustique, fonctionnant au gazogène (gaz issu pauvre issu de la combustion incomplète du bois). Cela ne devait pas aller bien vite. Mais sans gazole ni essence, il n’y avait pas le choix. On arrivait à l’arrêt des cars. On descendait alors dans l’inconnu. Une aventure certes, mais avec la séparation, elle tournait vite court. Il fallait serrer les dents. Surtout quand vous étiez l’aîné et que vous étiez accompagné par 2 de vos petites sœurs et qu’il fallait montrer l’exemple.
En R2, vous êtes où arrivait le bus. On le voyait arrivé de loin, et son approche était un évènement. Car il n'y avait que peu de véhicules à l'époque, encore plus pendant la guerre. Peut-être aussi un espoir d'avoir des nouvelles, ou mieux une visite. Une ancienne plaque métallique bleue (bien antérieure à la 2nde guerre mondiale puisque ces plaques auraient été posées du temps de Napoléon) sur une maison indique le chemin et le kilométrage pour aller à Chimay et St Julien sur Bibost.
B=n° du chemin V.O.
Rejoindre le point R3. Vous êtes devant la devanture d'une boulangerie qui existait pendant la 2nde guerre mondiale. Elle a fermé depuis peu. A côté, il y avait un maréchal-ferrant. Sur la place attenante, il y avait aussi un charcutier, un boucher, un bar...Tout cela a disparu. C'est étonnant de voir que 75 ans après, un enfant se souvient de tous ces détails et sait exactement où se tenaient les échoppes.
C=nombre de projecteurs éclairant les 2 vitrines de l'ex-boulangerie
Rendez-vous maintenant près de l'église, au point R4. Un lieu particulier, surtout pour un enfant qui a été enfant de choeur. Vous pouvez entrer dans le sas. Des vitres permettent d'apercevoir l'intérieur. Là aussi, imaginez une corde qui pendait. Les enfants de choeur s'y accrochaient pour annoncer le début de la messe...Ici, les enfants vivront leur première communion. Un jour de bonheur avec la venue des parents. Mais plus tard, un pourquoi lancinant ? Le jour où avait eu lieu les premières communion en avril 1944, avait eu lieu à Izieu la rafle...75 ans après, ces souvenirs ressurgissent, avec émotion...
Au niveau de la flèche jaune, à gauche de l'église, il y a un panneau indiquant des circuits VTT.
D=somme ramenée à un chiffre des 9 chiffres du bas présents sur le panneau, pris séparément.
Se diriger vers le point R5. Les garçons étaient pour la plupart hébergés dans des fermes. Les filles, surtout les plus jeunes, allaient chez les soeurs de St Joseph, dont le souvenir à marquer le village puisque la rue où se trouvait leur maison d'hébergement s'appelle "rue des soeurs".
Les enfants dormaient dans des dortoirs, il y avait des vestiaires, de grands lavabos...Il y avait 2 soeurs et 1 assistante sociale. Les soeurs accueillaient aussi les enfants de loin pour leur repas de midi.
Au niveau de la flèche rouge, il y a une plaque métallique au sol. Une lettre est marquée suivie du nombre 125.
E=valeur de cette lettre (A=1, B=2, etc...)
Tous ces enfants allaient à l'école du village. Il y avait celle des garçons que nous allons voir au point R6 et celle des filles à un autre endroit.
Les enfants de Saint-Fons étaient au rez-de-chaussée, à gauche. La maîtresse faisait ce qu'elle pouvait avec un étalement des âges allant de 8 ans à 14 ans, tous les niveaux mélangés. D'autres enfants de St fons s'étaient retrouvés à Chamelet, à Claveysolles...
Sur un des piliers du portillon d'entrée, celui avec des briques, il y a un message (en-dessous du n°130). Il se termine par un mot au pluriel.
F=nombre de lettre ce ce mot
Certains enfants restèrent 8 mois dans ce village, loin de chez eux. Ils en gardent un souvenir à la fois bon et ému. En retournant chez eux, certains ne retrouveront pas un être cher, comme un grand parent parti sans qu'on ait pu lui dire au-revoir. Ils se souviennent, avec reconnaissance, de ces personnes qui se sont occupés d'eux à Brullioles et qui pour la plupart sont aujourd'hui au cimetière.
La cache se trouve en : N45°45,F(C+E)A | E4°ED,(B+1)(D-C-1)(E+1)
Pas de stylo dans la cache.
A mon père et à mes tantes...
