Le Tour De France est l'une des plus grandes courses cyclistes qui attire nombre de passionnés dont certains géocacheurs.
Je vous propose de faire votre "grande boucle" au travers de cette série.
La presse écrite, la radio, la télé au coeur du Tour depuis toujours.
Quand la télévision arrive dans le Tour en 1948, elle se fait toute petite. Depuis 1903, la presse écrite et les actualités filmées couvrent la course. Dans les années 20, la radio a bousculé tout ce petit monde par sa rapidité pour relater les évènements. Elle a su attirer les voix de Tristan Bernard, ou encore de Jean Gabin, Albert Préjean et Georges Carpentier chroniqueurs sur Radio 37 du Tour 38 (et pas l'inverse !).
La dernière étape du Tour 48 est le théâtre de la première retransmission en direct en extérieur de la télévision française. La scène de théâtre tient dans le vélodrome du Parc des Princes. Il n'est pas encore question de transporter des caméras sur des motos. Au début des années 50, les rares téléspectateurs peuvent regarder le résumé de la veille à midi trente, commenté à Paris par Georges De Caunes. Le 8 juillet 1958, ces téléspectateurs vont avoir droit au premier direct depuis la route du Tour grâce à des caméras fixes hissées au sommet de l'Aubisque. Malheureusement, le brouillard perturbe la retransmission. L'expérience est renouvelée le lendemain avec le passage de Peyresourde et l'arrivée de l'étape. Le 13 juillet, c'est l'ascension ensoleillée du Ventoux, contre-la-montre. Avec l'apparition des caméras H.F en 1962, les motos vont pouvoir transporter les yeux des téléspectateurs dans les derniers kilomètres.
La patte de Robert Chapatte
Le grand chantre du direct aura un nom, une voix et un visage : Robert Chapatte.
Ce banlieusard a commencé le vélo sous le maillot rouge sang à liserés verts de l'Etoile Sportive du Parc St Maur, dans la roue de son copain Louis Caput. Plusieurs fois "Tour de France", il devient journaliste après avoir raccroché. Il rentre à la R.T.F. en 1960. En direct, il invente son propre style, entretient une conversation imaginaire avec le téléspectateur, pose les questions et y répond dans la même phrase. Il connaît le vélo et, à l'époque, reconnaît les coureurs. Il a toujours quelque chose à raconter, un suiveur à saluer. Et, fin du fin, il s'amuse à donner le classement du peloton le plus loin possible.
Après Mai 68, il est viré de l'ORTF. Il ne commente pas le Tour à la télé mais le public de la Cipale de Vincennes l'ovationne à l'occasion d'un critérium d'après-Tour, le 4 août. Il va rebondir sur la moto d'Europe 1, quelques années avant…Jean-René Godart.
Signe des temps, la contestation sociale peut gagner la télévision sur le Tour. En 1970, les cadreurs du direct font grève jusqu'à la 14ème étape. Pas d'image. Il faut attendre le résumé du soir.
A partir de 1969, d'autres journalistes font leurs classes : Daniel Pautrat, Richard Diot, Jean Michel Leulliot puis Bernard Giroux et Jean-Paul Ollivier.
Robert Chapatte va revenir à son poste à une époque où, en 1975 par exemple, TF1 retransmet l'étape en noir et blanc et FR3 en couleurs. A partir de 1976, TF1 et Antenne 2 se partagent le gâteau des étapes. Chapatte est sur la deux.
La révolution Holtz
On l'a vu, le résumé de l'étape est l'émission la plus ancienne de la télévision sur le Tour. D'abord le lendemain midi, il est diffusé le soir même de l'étape à 20h30, le progrès aidant. Il est repris par l'Eurovision. Théo Mathy, le commentateur belge de la RTBF se souvient de ses commentaires téléphonés depuis les bureaux de poste ouverts pour l'occasion, au moment où les images étaient diffusées en direct. Parfois, il avait du mal entre une crise de fou rire et les plombs qui sautent.
Le résumé est avancé à 19h45, jusqu'en 1984. Avec l'accord d'exclusivité entre le Tour et Antenne 2, en 1985, la révolution Holtz arrive. Gérard Holtz va dépoussiérer et renouveler le genre. L'image du jour, le résumé, les coulisses, un portrait. Un vrai magazine de 25 minutes avant le journal de 20h. Une vraie réussite.
Le dernier élément de la Sainte Trinité télévisuelle du Tour, c'est l'émission de commentaires après le direct.
La télé fait partie de la course
La télévision a fait évoluer la course. Jacques Goddet l'admettait lui-même : "J'ai tout de suite senti que la télévision allait modifier la physionomie du Tour de France, sous tous ses aspects (...) Elle a d'abord rendu la course plus compréhensible (...) Elle démontre qu'il s'agit bien d'une épreuve monumentale, que le cyclisme est un sport merveilleux." et surtout "La télévision est devenue un motif d'animation de la course, même si elle se manifeste parfois de la manière désordonnée." Passer à la télé, montrer le maillot fait partie du métier de coureur cycliste. Mais le comble est atteint quand TF1 récompense le coureur qui passe le plus souvent à l'écran, en 1975. Le Français Jean-Claude Misac remporte ce prix avant de décéder à l'entraînement, en septembre. En 1980, un nouveau Grand Prix TF1 arrive. Il reprend le principe du combiné.
Ecran total
La dernière étape de la télévision dans le Tour, c'est l'étape en intégrale. La première réalisation date de 1990 à l'occasion de St Gervais-L'Alpe d'Huez. L'antenne démarre à 9h45. Les deux chaînes publiques Antenne 2 et FR3 se donnent la main et se relaient. Les téléspectateurs sont gâtés avec la victoire de Bugno et la résistance de Ronan Pensec qui garde son maillot jaune. La rubrique télévision de l'Equipe titre le lendemain : "Le jour le plus bon". A cette époque, Antenne 2 offre, d'ordinaire, 90 minutes de direct, plus les passages de cols importants. En 1965, la télévision diffuse entre les 15 et 30 derniers kilomètres et les passages de cols. Toutefois, Robert Chapatte ajoute dans L'Equipe : "Pour des raisons techniques, nous ne diffuserons parfois que les 12 derniers kilomètres." Toujours en 1965, une nouveauté va rendre plus lisibles les contre-la-montre avec l'affichage des temps à l'écran.
Pour retransmettre une étape entière, il faut du personnel.
En 1965, 60 personnes travaillent pour la télévision française sur le Tour. En 1980, la télévision allemande est toute fière de retransmettre le départ du Tour de Francfort. Elle ne fait pas semblant et aligne 10 gros camions de matériel sur la ligne d'arrivée. En 1995, c'est une centaine de personnes qui assurent la couverture du Tour pour France Télévision. Le matériel est au diapason de cet orchestre : vingt caméras, six motos image et deux hélicoptères avec la fameuse boule Wescam.
Depuis quelques années, la retransmission intégrale d'une étape germait dans les têtes. En 1983, Bernard Dolet, journaliste de la rubrique télévision de L'Equipe est enthousiasmé par l'étape pyrénéenne des quatre cols. L'étape a été formidable, animée de bout en bout mais la télévision n'a montré que la fin du col de Peyresourde et la plongée vers Bagnères-de-Luchon (avec les cascades de Pedro Delgado). Le journaliste se met à rêver tout haut "Pourquoi n'aurait-on pas droit un jour à une étape du Tour retransmise intégralement ? (...) Utopiques nos propos ? Allons, on y viendra sûrement. Un beau jour…" et ce jour est donc venu. Est-ce un bien de tout montrer ? Certains craignent de briser le mystère du peloton. Pour Robert Chapatte : "Le cyclisme n'est pas un sport spectacle car on ne voit pas la course de bout en bout mais peut il le devenir ? Mais ce serait peut être une erreur de le démythifier." Depuis 1986, date de ces propos, le cyclisme a été mis à nu, d'une autre manière. Plus par les juges que par les caméras. Car, même sous les projecteurs, le vélo sait rester opaque.
(Dominique Turgis - 2004)
Dans ce pêle-mêle médiatique, la radio, la presse et la télévision se partagent la retransmission du Tour de France.
L'étape du jour:
Sur quelles chaines de la télévision, et quel journaliste tient le poste de commentateur principal du Tour de France entre 1967 à 1978 (sauf 1975)??
Vos réponses sont à écrire dans CERTITUDE ( en majuscule, par ordre chronologique pour les chaines de télévision, prénom + nom pour le journaliste, dans l'ordre de parution, sans accent, sans espace)
Vous pouvez valider votre solution d'énigme avec certitude.
Lors de votre visite sur ce Tour, pensez à allumer votre GPS ou application pour afficher votre "TRACE".
Ainsi une silhouette "familière" vous apparaitra à la fin de votre "Tour de France" spécial géocoureur ;-)
LES INFOS DU "TOUR"
Concernant la "grande boucle", deux solutions s'offrent à vous:
* Soit vous chassez le FTF et vous voulez remportez l'étape du jour (EDJ), et ainsi portez le maillot jaune.
* Soit vous résolvez les mystéries les unes après les autres, et vous vous offrez une randonnée aux allures "françaises" ;-)
Pour votre information et ceci afin d'éviter une chasse par anticipation en mode sanglier, les numéros des caches ne se suivent pas et sont disposées alléatoirement sur le parcours, en formant une "grande boucle".
Par exemple, après résolution, la #2 peut précéder la #17 et se situer après la #9.
La "grande boucle" peut se faire:
* à pied,
* à vélo,
* et en voiture partiellement.
Concernant les accès en voiture dans la forêt, les sentiers et chemins à emprunter sont interdits à la circulation, même pour les géocacheurs.
Par mesures préventives avec les températures estivales et le coté "valloné" du parcours:
*Prenez de quoi vous hydrater régulièrement,
*Prenez un chapeau ou une casquette, bien que le parcours se compose de beaucoup de zones ombragées,
*Prenez de quoi vous restaurer (barres de céréales, chocolat, etc...)
*Gérez votre effort physique, et si besoin, faites cette "grande boucle" en plusieurs fois.
Bon géotourdeFrance!!