La maison cantonale de La Bastide à Bordeaux
L’ouverture en 1822 du Pont de Pierre, qui reliait enfin les 2 rives de Bordeaux, donna à La Bastide, jusque là isolée sur la rive droite de la Garonne, un nouvel essor. A la fin du 19° siècle, le quartier, érigé entre temps en canton, n’était toujours doté d’aucun bâtiment officiel. C’est le maire, Paul Louis-Lande, et le conseil municipal de l’époque, qui adoptent, le 8 mai 1903, l’idée de la construction d’une maison cantonale.
Un terrain est acheté, à l’angle de la rue de nuits et de la rue de Chateauneuf et la construction du bâtiment est confiée au Bordelais Cyprien Alfred-Duprat, architecte, mais aussi aéronaute, voire peintre à ses heures perdues. Fruit d’un long chantier commencé en 1913, mais retardé par la 1ère guerre mondiale, les travaux ne seront achevés qu’en 1925.
Tant à l’extérieur –à l’influence Art Nouveau- qu’à l’intérieur –à l’influence Art Déco- l’architecte a multiplié les matériaux (pierre, brique, bois, céramique, fer forgé), jouant sur l’opposition des couleurs. Il diversifie la forme des baies en fonction des volumes qu’elles doivent éclairer, il rompt le pan des murs, il étire les lignes des toitures et des pignons dans un souci pittoresque qui contraste avec la banalité de l’environnement à l'époque.
La Maison Cantonale, chère au cœur des Bastidiens dont elle est toujours le symbole, elle a fait l'objet d'une rénovation extérieure et intérieure en 2005 et en 2006. La Maison cantonale restaurée a été inaugurée le 9 février 2007 par le maire de Bordeaux.