Le puits soufflant

Une curiosité à Meyrin

En plaquant la paume de votre main ou une feuille de papier contre l'orifice du goulot, il vous sera indiqué une prévision du temps

Souffle fort: précipitations, vent du sud

Souffle faible: couvert, variable

Aspiration faible: beau temps

Aspirartion forte: beau fixe, vent du nord

La première mention de ce puits dans les archives remonte à 1667, il avait un diamètre d’1,50 m. et une profondeur de 22,6 m.

Suite à des travaux d’élargissement de la route cantonale et du carrefour GrandPuits/Virginio-Malnati en 1973 par le Canton, le puits est définitivement condamné par la pose d’une dalle en pierre percée en son centre. Les mouvements d’air devenant perceptibles du fait de l’étroitesse de l’orifice et de l’effet de canalisation de l’air.

Phénomène géologique ce puits présente en effet la particularité d’aspirer l’air à certains moments et de le refouler à d’autres, formant un baromètre très prisé notamment des agriculteurs de l’époque: lorsque le puits aspire l’air, cela est synonyme de beau temps, alors que quand le puits le souffle, c’est un signe annonciateur de mauvais temps. Ce phénomène est dû à la nature du sol et à sa réaction face à la pression atmosphérique.

Si le souffle peut être perçu avec la main ou encore en approchant de l’orifice une plume, une allumette ou un morceau de papier, les enfants de Meyrin ont tôt fait de remarquer qu’on pouvait également mettre une bouteille vide, le goulot placé juste au-dessus de l’orifice souffleur, et provoquer ainsi l’agacement et l’énervement des artisans et habitants proches du puits, en raison du sifflement strident provoqué par l’air dans la bouteille...

Le puits soufflant de Meyrin n’est pas un cas unique : selon les sources, il en existait également deux autres à Mategnin, un au Petit-Lancy, un à Genthod et à Onex. Celui de Meyrin est cependant le seul à avoir subsisté, même si ce n’est pas dans sa forme originale.