Le Tour de France dans l’ascension de la Route Merveilleuse
La Route Merveilleuse ! Balcon en lacets, dominant, côté Sud, le superbe panorama de la vallée de la Meuse avec au loin les crêtes du Condroz, et, côté Nord, les toitures et ruelles du vieux Namur en bordure de Sambre, avant le confluent du Grognon. Mais aussi 2 km de pavés et 100 mètres de dénivelé entre le Casino et l’Esplanade. Une côte mythique au menu de nombreuses courses cyclistes comme le Tour de Wallonie, le Grand Prix de Wallonie, le Tour de la province de Namur, et le graal des graals… le Tour de France.
Courses d’un jour ou courses à étapes, les coureurs s’y disputent âprement la victoire, ou ils y passent pour glaner quelques points au Prix du meilleur grimpeur! La ligne d’arrivée est souvent tracée au débouché de la route sur l’Esplanade après le dernier lacet, ou dans la ligne droite opposée, ou, plus récemment, dans la côte vers le Château de Namur, après une grimpette supplémentaire de 250 mètres à 5%. La Citadelle, la Route Merveilleuse, est donc faite pour les « puncheurs ».
De grands noms s’y sont imposés. Au G.P. de Wallonie, Mathieu van der Poel (petit-fils de Raymond Poulidor) en 2022, Greg Van Avermaet en 2014, Philippe Gilbert en 2011 et 2006, Axel Merckx en 2001, Patrick Evenepoel (père de Remco !) en 1993, Claudy Criquielion en 1988. Au Tour de Wallonie, parmi les vainqueurs d’étape à Namur, on se souvient de Tim Wellens en 2018 (déjà victorieux au G.P. de Wallonie l’année précédente), Philippe Gilbert en 2015, Paolo Bettini en 2008, Johan Museeuw en 2002…
La consécration suprême reste toutefois l’accueil du Tour de France. Il est passé 13 fois par la Citadelle de Namur et y a fait étape à quatre reprises, pour la première fois en 1952 où Fausto Coppi (vainqueur final) termina deuxième au sommet de la Route Merveilleuse. En 1955, Louison Bobet, porteur du maillot arc-en-ciel de champion du monde, remporta l’étape de la Citadelle, avant de signer son 3e succès dans la grande boucle. Le Tour s’arrêta encore à Namur en 1959 (vainqueur : Vito Favero) et en 2004 où la victoire revint à l’Australien Robbie McEwen, trois fois maillot vert du Tour de France. Le dernier passage du Tour à la Citadelle date de 2015, et c’est Thomas De Gendt qui s’adjugea les points du G.P. de la Montagne au sommet de ce « col » de 4e catégorie.
Pendant des années, de 1947 à 2007, Namur a connu une réelle célébrité internationale grâce à son motocross de la Citadelle. Et puis, à partir de 2009, des épreuves de cyclo-cross ont pris le relais. D’emblée ce sont les plus forts qui se sont imposés, dont Mathieu van der Poel (5 victoires), Wout van Aert (2017) et Michael Vanthourenhout, déjà vainqueur en 2021, qui y remporta le championnat d’Europe en 2022. Bientôt des championnats du monde à la Citadelle ? Les organisateurs en rêvent ! Namur-Citadelle… le Francorchamps du cyclo-cross ? Ne sont-ce pas les plus beaux circuits du monde ?
Le cyclisme féminin a aussi pris ses marques à la Citadelle. Le premier Grand Prix de Wallonie dames a été remporté en 2022 par la Belge Julie De Wilde. Et comme les messieurs, les dames ont disputé le championnat d’Europe de cyclo-cross à La Citadelle en 2022, remporté par la néerlandaise Fem van Empel.
Et puis la Citadelle, ce n’est pas seulement une côte ou un circuit pour les pros ! Les amateurs, les cyclotouristes et cyclocacheurs, avec ou sans assistance électrique, pédalent vers le sommet avec ardeur et fierté. Pas seulement par la Route Merveilleuse. Plusieurs autres itinéraires, moins pavés, mais aussi pentus, voire davantage, montent à la Citadelle. Il est alors bon de faire une pause ravitaillement sur l’Esplanade ou dans les jardins du Château de Namur… Et de loguer quelques caches dans le secteur !
La Citadelle a aussi sa carte de visite cinématographique. Le « Vélo de Ghislain Lambert » sorti en 2001 met en scène Benoît Poelvoorde dans le rôle d’un coureur cycliste, né le même jour qu’Eddy Merckx et qui aspire à devenir un grand coureur. La séquence de l’ascension de la Citadelle est devenue une scène culte. Tiens… Etonnant qu’Eddy Merckx (525 victoires sur route) ne figure au palmarès d’aucune course arrivant à la Citadelle. Une lacune… pour le prestige de Namur qui, en réalité, n’a organisé aucune arrivée de course cycliste durant la carrière professionnelle de Merckx (1965-77).
La fabrication de la cache est inspirée des courses de Wallonie et du Tour de France, et de la mécanique vélo… Surprise de la découverte. Elle est visible de loin et facilement accessible aux enfants sachant compter et calculer jusque 19. C’est en effet la condition élémentaire pour accéder au logbook et aux trésors cachés ! Les éléments nécessaires au décodage de l’énigme chiffrée se trouvent dans l’indice crypté et sur la cache elle-même… Désolé, faut encore faire du calcul mental après l’école.
Ils(Elles) se sont imposé(e)s à la Citadelle (de h en b et de g à d) : L. Bobet, Cl. Criquielion, P. Evenepoel, A. Merckx, J. Museeuw, R. McEwen, Ph. Gilbert, P. Bettini, G. Van Avermaet, M. van der Poel, T. Wellens, W. van Aert, M. Vanthourenhout, J. De Wilde, F. van Empel.
Source la plus complète pour les archives cyclistes : http://www.memoire-du-cyclisme.eu