Histoire du château de Treffort
Il impose aujourd’hui sa toiture vernissée tout en haut du village. Mais le château de Treffort, situé sur les contreforts du Revermont, dans l’Ain, se dresse en ces lieux depuis près de 800 ans. Il reste peu d’éléments de la première maison forte habitée par les seigneurs de Coligny au 12e siècle, mais elle a tout de même servi de socle à l’élévation d’un véritablechâteau fort. La bâtisse est annexée par les bourguignons en 1285 avant de devenir une propriété des comtes de Savoie en 1289. C’est un château fort doté de 8 tours, d’un pont-levis et d’un corps d’habitation aménagé́ pour la famille du comte.
Amédée V de Savoie dit « Le Grand » et Sybille de Bâgé feront de cette place forte une résidence seigneuriale d’envergure avec, dans ses salles, les fameux carreaux plombés de Meillonnas. En 1600, la guerre opposant la Savoie à la France provoque la destruction d’une grande partie de l’édifice.
Un an plus tard, avec la signature du Traité de Lyon par Henri IV, roi de France et Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie, le château de Treffort devient définitivementfrançais. Mais il n’est plus que ruines.
En 1909, l’architecte Tony Ferret achète à la mairie de Treffort ce qu’il reste du châteaumédiéval ainsi que le terrain adjacent. Il fait alors reconstruire toute la partie sud-ouest du château dans le but de créersa demeure personnelle. Il s’inspire de l’architecture de l’ancien édifice du Moyen-âge, construisant un corps d’habitation sur les anciens remparts et les anciennes tours. Tony Ferret vient de redonner vie à un lieu, oublié depuis longtemps... Il passe les dernières années de sa vie au château de Treffort. Il y meurt le 19 novembre 1923, à 72 ans.
Tony Ferret architecte départemental de l’Ain
Les bénévoles de l’association église Saint-Maurice ont réalisé un parcours qui cible quelques bâtiments conçus par cet architecte à l’occasion du centenaire de sa disparition. Vous pourrez ainsi aller de villages en villes dans le département de l’Ain pour découvrir ses œuvres et le patrimoine en général.
Tony Ferret nait le 16 septembre 1851 à Azé en Saône-et-Loire et meurt le 19 novembre 1923 dans sa propriété de Treffort dans l'Ain.
Le préfet de l’Ain, en janvier 1884 lui propose de concourir pour le titre d’architecte départemental de l’Ain qu’il obtient. C’est ainsi qu’il rencontre l’élite locale et qu’il obtient de nombreux chantiers.
A l’exposition universelle de Paris en 1889 (date de la construction de l’église Saint-Maurice de Neuville- les-Dames), il reçoit une médaille d’argent pour le travail qu’il a réalisé avec l’entreprise Perrusson et Desfontaines d’Écuisses. Entreprise avec laquelle il a œuvré pour cet édifice en le décorant avec ces céramiques architecturales et décoratives.
Il accède au poste d’architecte diocésain de Belley en 1896.
Il réalise de très nombreux plans pour divers bâtiments administratifs (Mairies, écoles, monuments aux morts…) et religieux (églises, presbytères..) dans le département de l’Ain, du Jura, de Saône et Loire, du Rhône. Il entretient de très bonnes relations avec les différents élus. Il effectue aussi de très nombreuses restaurations comme, l’église de Brou, Notre-Dame, le théâtre…
Il côtoie également une importante clientèle privée.
Tony Ferret, en plus d’être architecte de renom, est un dessinateur habile, un écrivain érudit, un musicien, un escrimeur, un chasseur. il a démocratisé la musique et la gymnastique en créant La Société Philarmonique de Bourg et la Société de Gymnastique, La Gauloise à Macon.
Il prend sa retraite d'architecte départemental en 1916 et en 1917, s'occupe exclusivement du service des monuments historiques et du dépôt d'évacuation des objets d'art provenant du front Nord-est.
Il acquiert le château médiéval de Treffort qu’il réhabilite. Il y décède en 1923.