Durant plus d’un siècle, l’impasse des tanneurs accueille de nombreuses activités artisanales et semi-industrielles, qui ont favorisé, au XXe siècle, l’essor économique de la ville des Herbiers.
L’impasse tire son nom d’une tannerie, installée ici jusqu’au début des années 1880, employant jusqu’à une cinquantaine d’ouvriers. Son moulin à tan, sur la Grande Maine, broye l’écorce de chêne pour extraire le tan servant à rendre les peaux de bêtes imputrescibles. Avec l’eau de la rivière, ces dernières sont ensuite lavées, grattées, assouplies dans des bains successifs : un travail difficile.
Tout près, le porche, encore visible aujourd’hui, donne accès au logis de la Cour. Comme l’indique un écrit de 1603, ce logis appartient en 1669 à Louis Gentil, fermier général de L’Étenduère. Il n’en subsiste aujourd’hui qu’une belle porte en granit à arc surbaissé surmonté d’armoiries peu lisibles. Le mot « Court », issu du bas-latin cortis pourrait même avoir désigné ici un domaine rural encore plus ancien que le logis.
L’installation, toute proche, d’une caserne de gendarmerie au XIXe siècle, expliquerait probablement cet étrange nom de « Cour de la Caserne ».