Le Triskell, le symbole celte
- Interprétation du triskell
La première, la plus courante, est que les trois branches représentent l'Eau, la Terre et le Feu. Mais d'autre disent qu'il s'agit du Ciel, de la Terre et de l'Eau.
Une autre interprétation possible est que les branches symbolisent les trois principaux dieux de la religion celtique : Lug, Ogme et Dagda. Certains disent encore que les branches symbolisent le sommeil, le rêve et l'éveil. D'autres disent qu'il s'agit du cycle de la vie : enfance, vie adulte, vieillesse peut aussi symboliser le passé, le présent et le futur. Certains se demandent aussi si, tout simplement, le Triskell ne serait pas inspiré du trèfle !
Le Triskell, avec ses courbes, est symbole de dynamisme, d'enthousiasme, contrairement aux croix figées. La rotation du triskell a une signification. Les branches d'un Triskell doivent toujours tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, qui est le sens sacré (paix). Lorsque les branches d'un Triskell ne tournent pas dans ce sens-là, on dit que c'est signe de guerre ou de conflit (sens maléfique).
En tout cas, ce qui est sûr c'est que le Triskell est devenu le symbole Interceltique le plus répandu.
Son origine est très ancienne, il est antérieur à -400 av JC... C'est un symbole qui a toujours été très utilisé par les celtes.
Orthographié triskèle en français et triskel ou triskell en breton, il n’y a pas véritablement de mauvais choix, juste des variations. On l’appelle également triscèle, qui signifie « à trois jambes » en grec (triskélès).
Le triskell est présent depuis la période néolithique, que ce soit dans des gravures sur pierre ou, bien plus tard, sur des façades d’églises et des vitraux.
Hautement symbolique, il connaît un regain d’intérêt dans les années 1970 car utilisé par nombre d’artistes bretons comme le chanteur Alan Stivell.
Outre la Bretagne, on trouve le triskel dans d’autres contrées, à commencer par le drapeau de l'Île de Man et de la Sicile. Le Tomoe japonais et le Gankyil tibétain représentent des moutures asiatiques de ce symbole.
Gwen ha du, le drapeau breton
Neuf bandes alternativement noires et blanches, accompagnées d'un semis d'hermines, neuf pays, neuf évêchés : tel est le Gwenn ha du, le drapeau de la Bretagne. Le noir pour les pays gallo : Rennais, Nantais, Dolois, Malouin, Penthièvre ; le blanc pour les pays bretonnants : Léon, Trégor, Cornouaille, Vannetais. Un drapeau synonyme de diversité et d'unité.
Il s'agit cependant d'un symbole récent, né en 1925 sous le crayon de Morvan Marchal. Il est fortement inspiré des armes de la ville de Rennes qui comporte des bandes blanches et noires verticales accompagnées d'un semis d'hermines.
L'hermine est un motif que l'on retrouve sur le drapeau du duché de Bretagne dès 1318.
Morvan Marchal a imaginé sur cette base un emblème moderne pour la Bretagne. Cette démarche a suscité de nombreuses réactions. Le Gwenn ha du est contesté dès son apparition au sein-même des défenseurs d'une identité bretonne.
Il aura fallu plus de 50 ans pour que ce drapeau s'impose définitivement et soit débarrassé de toute connotation politique et séparatiste.
- Signification du drapeau breton
Le Gwenn ha du signifie littéralement « noir et blanc », couleurs historiques de la Bretagne. Mais comment peut-on expliquer la composition du drapeau breton ?
- Les mouchetures d’hermine sont au nombre de 11. Le choix de ce nombre précis ne représente rien de particulier et demeure à ce jour inconnu. En revanche, l’hermine en tant que symbole n’a rien d’anodin. Mais nous y reviendrons plus tard
- Les quatre bandes blanches représentent les quatre pays de la Basse-Bretagne : Bro-Leon (Léon), Bro-Gernev (Cornouaille), Bro-Wened (Vannetais) et Bro-Dreger (Trégor). Le territoire de la Basse-Bretagne occupe la partie sud et occidentale de la région bretonne.
- Les cinq bandes noires représentent les cinq pays de Haute-Bretagne : Bro-Sant-Brieg (Saint-Brieuc), Bro-Zol (Dol), Bro-Sant-Maloù (Saint-Malo), Bro-Roazhon (Rennes) et Bro-Naoned (Nantes). Quant à lui, le territoire de la Haute-Bretagne occupe la partie orientale de la Bretagne.
La disposition s’inspire grandement de la bannière étoilée des États-Unis d’Amérique ou bien même du drapeau grec.
Comme dit précédemment, les éléments dont dispose le drapeau de la Bretagne s’observent dans les armoiries de la ville de Rennes. On y retrouve les mouchetures d’hermine ainsi que les bandes blanches et noires, cette fois verticales.
Mais l’hermine et les couleurs blanches et noires ne sont pas réservés à la ville de Rennes. Auparavant, depuis le Moyen-Âge jusqu’à la création du Gwenn ha du en 1925, de nombreux drapeaux, blasons et autres armoiries utilisaient le blanc et le noir. Ces couleurs proviennent directement de la bannière blanche mouchetée d’hermine noire. Comme de nombreux autres symboles bretons l’hermine possède des origines anciennes.
Souvent, l’attribution du Gwenn ha du en tant que couleurs de la Bretagne s’est faite lors de la Guerre de Succession de Bretagne entre 1341 et 1364. On retrouve ces couleurs avec la croix noire (Kroaz du) utilisée par les templiers bretons ainsi que sur le pavillon à croix noire herminée qui se présente en tant que véritable ancêtre de l’actuel drapeau breton. Ce pavillon fut beaucoup utilisé par les ports bretons et flottes bretonnes au XVᵉ et XVIᵉ siècles.
- L’hermine sur le drapeau breton
Pourquoi l’hermine se retrouve-t-elle sur le Gwenn ha du ? En quoi l’hermine bretonne représente-t-elle si bien la Bretagne dans son ensemble ?
Tout d’abord, il faut savoir que la moucheture noire de l’hermine représente en réalité sa queue qui, l’hiver venu, est la seule partie de sa fourrure qui reste entièrement noire.
La première apparition connue de l’hermine dans l’héraldique provient du blason “brisé” de Pierre de Dreux, duc de Bretagne. Originellement destiné à une vie au sein de l’Eglise, il aurait fait ajouter la bannière d’hermine au blason de son père afin d’y symboliser la pureté, à l’instar du lys français. En effet, l’hermine était autrefois exclusive au clergé.
Une autre provenance, plus légendaire cette fois, mettrait en scène Anne de Bretagne lors d’une partie de chasse, fut impressionnée par le flegme que lui évoquait une hermine préférant se laisser tuer par les chiens que de traverser une étendue boueuse. Elle gracia l’hermine et en fit son emblème. La devise de la Bretagne provient également de cette légende :
“Kentoc'h mervel eget bezan saotret” (”Plutôt la mort que la souillure”, pour les non bretonnants)
L'Hermine, l'emblème de la Bretagne
Adoptée en Bretagne par la lignée ducale des Montfort, elle a fini par être considérée un peu partout comme 'le' symbole de la Bretagne et aujourd'hui, elle se retrouve de fait, dans les armoiries d'un très grand nombre de villes bretonnes comme Vannes, Rennes ou St Nazaire.
L'hermine est un petit animal brun dessus et blanc dessous. En hiver, elle devient toute blanche, sauf sa queue qui reste toujours noire. A l'origine, les blasons étaient des écus (boucliers) qui, à l'époque des croisades, ont été peints ou recouverts de fourrures, principalement d'hermines ou d'écureuils.
Les peaux d'hermines étaient cousues côte à côte et on plaçait au milieu de chacune la queue noire fixée par trois barrettes en forme de croix.
- De l'animal au blason. Pourquoi l'hermine est le symbole de la Bretagne ?
En 1202, la duchesse de Bretagne Alix épousa le duc Pierre de Dreux. A l'époque, seul l'ainé des enfants pouvait garder le blason familial, les autres enfants devaient 'briser les armes', c'est à dire ajouter une brisure, un signe distinctif. Pierre de Dreux avait ajouté au blason familial une brisure de moucheture d'hermine. C'est ainsi que l'hermine fit son apparition en Bretagne. L'hermine est au duc de Bretagne ce qu'est le lys au roi de France, deux symboles de pureté.
- Légende bretonne. Quelle est la devise de la Bretagne ?
Cela donnera naissance à la devise de la Bretagne :
'Plutôt la mort que la souillure' soit 'Kentoc'h mervel eget bezan saotret'
illustrée par une légende dont voici une des versions : la duchesse Anne de Bretagne, lors d'une chasse, vit une hermine, traquée par les chiens, préférer mourir que de se salir en traversant une mare boueuse. Fascinée, la duchesse lui laissa la vie sauve et fit de l'hermine son emblème.
- Pourquoi il y a 11 hermines sur le drapeau breton ?
Les 11 hermines ne représentent rien de spécifique et le choix de ce nombre n’est pas connu à l’heure actuelle. En revanche, certaines théories affirment qu’il s’agit là de la représentation de plusieurs saints de la région mais sans apporter d’éléments de preuve formels.
Maintenant que vous en savez davantage sur l’histoire de la Bretagne, voici un petit test de langage !
La réponse dans le checker doit être sous la forme : 1A2B3C4C……..
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